vendredi 9 octobre 2009

Alerte...Alerte....Alerte....Alerte....Alerte.....Alerte.....

Déficits qui explosent, hausse de la délinquance, perte de confiance au sein de la majorité... Les revers s'accumulent
C'était le 4 février 2008 dans l'usine Arcelor Mittal de Gandrange : " Je reviendrai pour annoncer moi-même le plan, pour que chacun soit sûr que la situation de Gandrange est vue au plus haut niveau de l'Etat... Ce n'est pas la peine de m'expliquer que c'est compliqué, parce que si ce n'était pas compliqué, vous ne m'auriez pas invité ", avait expliqué Nicolas Sarkozy, fanfaronnant devant les ouvriers, après son mariage avec l'ex-top-modèle Carla Bruni : " Et je dois dire que Gandrange, comme voyages de noces, il n'y a pas mieux ".
Vingt mois plus tard, le président de la République retourne en Lorraine. Mais ce jeudi 8 octobre, il a soigneusement évité Gandrange. Parce que le haut fourneau a fermé. Parce que les ouvriers ne croient plus aux promesses de celui qui proposait de " travailler plus pour gagner plus ".
A mi-mandat, les recettes magiques du sarkozysme, qui avaient permis de rassembler les élites et " la France qui souffre " ne fonctionnent plus. Un an après la crise, c'est le retour à la case départ, mais avec des déficits publics qui ont bondi à 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) et un compte à rebours paralysant avant la présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy l'a dit : le pays ne sera sorti de la crise que lorsque le chômage recommencera à baisser. Aucun signe rassurant n'est à attendre pour un président qui ne navigue bien que dans la tempête.
Sur la forme, les visites censées le maintenir au contact des Français, s'apparentent de plus en plus à des voyages " Potemkine ", selon l'expression de Martine Aubry : ouvriers triés sur le volet, bains de foule bannis, villes désertifiées par des préfets anxieux du moindre incident. Les polémiques éclipsent de plus en plus le " message " : en Normandie, des ouvrières de petite taille ont été choisies pour poser derrière le président ; à l'hôpital de Villejuif, le coût de la visite est contesté ; en Savoie, la taxe carbone imposée au Parlement est critiquée.
Sur le fond, ensuite. Depuis qu'a éclaté la crise, M. Sarkozy explique que rien ne pourra plus être comme avant... Rien sauf deux décisions emblématiques prises en 2007 : le bouclier fiscal, qui limite l'impôt total à 50 % du revenu et le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partants en retraite. Deux réformes destinées à ménager son électorat de droite mais qui apparaissent de moins en moins compréhensibles. Les élus se rappellent que la suppression de l'impôt sur la fortune avait contribué à la défaite de Jacques Chirac en 1988.
La réduction des effectifs de fonctionnaires est jugée insuffisante pour réduire les déficits. Les conseillers de l'Elysée savent qu'il faudrait s'attaquer à la réforme de l'Etat social : mais le chantier des retraites, annoncé pour 2010, est jugé quasi impossible à réaliser en période de chômage. En attendant, les dépenses s'accumulent. A chaque nouvelle prestation concoctée par Martin Hirsch, M. Sarkozy n'en supprime pas une autre : la création du RSA n'a pas été financée par une réduction de la prime pour l'emploi et le plan jeune va coûter 750 millions d'euros.
M. Sarkozy est ainsi contesté par les députés UMP pour son laxisme budgétaire : il est le seul en Europe à ne pas esquisser de stratégie de sortie de crise, refusant toute hausse d'impôts, alors que la dette s'envole. " Cela finira par une hausse de deux points de la TVA dans toute l'Europe ", prédit un de ses proches.
Ces critiques rendent plus délicate l'opération ouverture que mène le chef de l'Etat depuis deux ans et demi. L'UMP guette le moindre faux pas des ministres venus de la gauche : M. Hirsch pour les dépenses, M Mitterrand (culture) pour ses anciens écrits et sa défense du cinéaste Roman Polanski ; M. Besson (immigration) pour avoir refusé d'appliquer les tests ADN pour les candidats au regroupement familial, Les députés UMP l'ont accusé de se donner le beau rôle.
Les promus du dernier remaniement gouvernemental sont aussi à la peine : Brice Hortefeux (intérieur) est affaibli par ses propos contestés sur les " Auvergnats " et sa réforme des collectivités territoriales suscite des réticences chez les élus de droite et de gauche. Luc Chatel (éducation) a débuté sa fonction avec un faux pas : une visite dans un supermarché avec des employés qui faisaient office de clients. Bruno Le Maire (agriculture), aux prises avec la crise laitière, a été conspué mercredi 7 octobre, dans le Puy-de-Dôme..
Le chef de l'Etat est en difficulté sur deux de ses piliers traditionnels : la sécurité et l'international.
La remontée de la délinquance affecte un atout qui avait contribué à construire sa crédibilité lorsqu'il était ministre de l'intérieur de Jacques Chirac et de lutter contre le Front national. Le remplacement de Michèle Alliot-Marie par M. Hortefeux doit permettre de remonter la pente. Sur l'immigration, M. Besson a annoncé la destruction de la " jungle " de Calais d'où les clandestins rejoignent l'Angleterre. Mais le ministre de l'intérieur Sarkozy n'avait-il pas déjà fermé le centre de rétention de Sangatte fin 2002 ? Enfin, l'émotion suscitée par les cas de criminels récidivistes montre les limites d'un discours compassionnel envers les victimes.
Enfin, l'international n'est plus une garantie de succès. Pas de paix à sauver en Géorgie ou de système financier à renflouer comme en 2008. La semaine américaine du président a été jugée décevante. La négociation sur le climat, censée faire de M. Sarkozy un champion de l'écologie, est bloquée par les Américains. Le G20 de Pittsburgh n'a pas permis de rapporter de trophée comme celui de Londres sur les paradis fiscaux. M. Sarkozy a été snobé par Barack Obama, la Maison Blanche n'ayant même pas répondu à sa demande d'entretien en marge des Nations unies.
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Alerte mais pas pour sauver Sarkozy pour changer de sytème économique et de République.

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