lundi 30 novembre 2009

Régionales : début du vote des militants NPA sur la stratégie du parti


Les militants du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot ont commencé à voter lundi sur la stratégie de leur parti pour les régionales, alors que certains de ses membres espèrent toujours s'allier au Front de gauche Parti communiste français (PCF)-Parti de gauche-Gauche unitaire.

"Ce qui est en jeu, c'est la position nationale du NPA" même s'il "peut y avoir des votes régionaux sur des spécificités d'accords régionaux", a déclaré à l'AFP Pierre-François Grond, du comité exécutif du NPA.
Trois positions sont soumises au vote des militants qui se poursuit jusqu'à dimanche dans les assemblées départementales.
La première (A), signée notamment par Olivier Besancenot et Pierre-François Grond, s'oppose à tout accord de gestion des exécutifs régionaux avec le Parti socialiste (PS) et Europe-Ecologie, ce qui empêche une alliance nationale avec le Front de gauche, tout en souhaitant "poursuivre la politique de rassemblement dans les régions".
Plus direct, le texte B de la fraction l'Etincelle de Lutte ouvrière, compte passer "directement" à la campagne du NPA.
Enfin, la position C, soutenue par Yann Cochin (courant unitaire), réaffirme "sa volonté d'aboutir à des listes unitaires" de la gauche radicale, à l'échelle nationale et régionale.
Les résultats seront dévoilés lundi prochain, puis un conseil politique national du NPA se tiendra le 13 décembre. "On aura alors une photographie nationale des listes soutenues ou présentées par le NPA" pour les régionales, selon Pierre-François Grond.
Le bras-droit d'Olivier Besancenot précise que les "discussions unitaires continuent", "hors PCF", dans les cinq régions où les militants communistes ont décidé de partir avec le PS, comme en Bretagne.
Le vote sera aussi l'occasion de "savoir à peu près combien de gens sont à jour de cotisation" au NPA, selon Pierre-François Grond, alors que des rumeurs d'hémorragie sur les 9.000 adhérents revendiqués avaient couru en juillet.
Selon lui, le fait qu'il n'y ait "pas de riposte sociale à la hauteur de la crise économique et de la politique menée par (le président Nicolas) Sarkozy", "plombe l'ambiance militante" dans un NPA qui n'est actuellement "pas euphorique".
D'après le dernier sondage Ifop (19-20 novembre), le Front de gauche recueillerait 7% des suffrages au premier tour des régionales, devant le NPA (4%).

Un peu d'humour.....

Il a été organisé une vente aux enchères de la vaisselle de l'Elysée.
Tout a été vendu :
Ils ont juste gardé un petit faitout et une grande sauteuse...

Chômage : le pire ... c'est pas sûr hélas !

Même si elle était attendue, la nouvelle a fait l'effet d'une douche froide. Après cinq mois de résultats moins mauvais que prévu sur le front du chômage, le gouvernement n'entretenait que peu d'illusions sur les chances que cette tendance se prolonge. 52.400 personnes de plus venues s'inscrire à Pôle emploi le mois dernier comme ne travaillant pas et étant à la recherche active d'un poste, c'est « un mauvais chiffre », a concédé la ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Christine Lagarde.

Avec un mois de décalage, Pôle emploi subit l'arrivée de jeunes sortis du système scolaire. Les moins de 25 ans en recherche active d'un travail ont été 10.000 de plus à s'inscrire en octobre qu'en septembre et, même si elles ne concernent pas exclusive ment des jeunes, les premières inscriptions ont bondi de 3.000 unités.
Le marché du travail reste plutôt actif. En témoignent plusieurs indicateurs comme l'augmentation des offres d'emploi déposées en octobre à Pôle emploi. Leur volume global reste en baisse sur un an mais en hausse de 4,4 % sur un mois, et l'augmentation est plus soutenue encore pour les emplois durables, de plus de six mois (+ 5,3 %).
Le volume des licenciements économiques, même en incluant les fins de convention de reclassement personnalisé, demeure sensiblement en ligne avec ce qu'il était au printemps : 24.000 en septembre et octobre contre 22.500 en mars et avril.
Certes, quelques milliers de licenciés économiques transitent par le « sas » de la CRP ou bénéficient d'un contrat de transition professionnelle, mais la vague des victimes de plans sociaux annoncée pour le second semestre 2009 tarde à arriver.

Régionales : Sarkozy mobilise au conseil national de l'UMP


Intervenant en clôture d'un conseil national qui a investi les chefs de file de l'UMP pour les élections régionales de mars prochain, le chef de l'Etat a appelé sa formation à ne pas se refermer sur elle-même et à "prendre des risques".

Auparavant, le Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, avaient appelé les candidats du parti à mener campagne non seulement sur des thèmes régionaux mais aussi et surtout nationaux. "Nous devons assumer notre bilan, nous devons assumer nos convictions, nous devons incarner le changement contre le conservatisme", a dit le premier.
N'ayant conservé au précédent scrutin de 2004 que deux présidences de région sur 24 en France métropolitaine, l'UMP a choisi comme slogan pour l'élection à venir "La France change, ma région doit changer aussi". Prudent, le secrétaire général de l'UMP comme les autres dirigeants de la formation ont refusé de se fixer quelque objectif de reconquête de régions.
Les derniers sondages attribuent à l'UMP pour le premier tour des régionales un score proche de celui des européennes (27,8%) mais font état aussi d'un rapport des forces qui lui est largement défavorable pour le second, l'unité réalisée entre le parti majoritaire et ses alliés ayant pour inconvénient d'amoindrir fortement ses réserves de voix.

dimanche 29 novembre 2009

La Société générale spécule sur un effondrement économique mondial

Dans un rapport adressé à ses clients, la banque prévoit une nouvelle crise et appelle ses clients à vendre leurs actions et à acheter des valeurs refuges pour se prémunir.

Dans un rapport « scénario du pire pour la dette », concocté par la division qui gère les opérations de marchés, la Société générale conseille à ses clients de se préparer à un éventuel « effondrement économique global » au cours des deux prochaines années. Elle juge que l’endettement global, qu’il s’agisse de l’endettement public ou privé, est beaucoup trop élevé dans la plupart des économies des pays développés, par rapport à leur PIB (350 % aux USA). Et même sans nouvelles dépenses, la dette publique devrait atteindre, dans les deux années qui viennent, des niveaux impressionnants  : 105 % du PIB au Royaume-Uni, 125 % aux États-Unis et dans la zone euro, et 270 % au Japon. De telle sorte, note le rapport, que « l’importance de la dette publique semble tout à fait insoutenable à long terme. Nous avons presque atteint un point de non-retour ».
Dans son scénario le plus catastrophique, la banque annonce que le dollar continuerait à baisser provoquant un nouveau krach boursier. L’immobilier continuerait à chuter. Et le baril de pétrole redescendrait sous la barre des 50 dollars en 2010. Malgré de plus grandes marges en matière budgétaire, les rapporteurs estiment que les pays émergents ne seraient pas épargnés.
Fort de leurs anticipations, les cadres de la banque conseillent à leurs clients de vendre leurs actions libellées en dollars pour acheter de l’or, précisant que ce fameux métal pourrait « grimper encore, encore et encore ». Les denrées alimentaires sont également préconisées par les financiers de la Société générale.
Pour tempérer leur propos, les auteurs concluent  : « Pour l’instant, personne ne peut dire avec certitude que nous avons échappé à la perspective d’un effondrement économique mondial », précisant qu’il ne s’agit que d’une exploration des risques, et non d’une prévision. À l’inverse des discours lénifiants sur la sortie de crise, cette publication à destination des clients de la banque rouge et noir prouve que nous sommes encore les doigts dans la crise. Pas étonnant que ce rapport soit passé inaperçu.
Clotilde Mathieu

Moi je vais SOUTENIR Alexis MAZZA !


La section PCF du Grésivaudan appellent l'ensemble des communistes à venir soutenir notre camarade Alexis MAZZA devant la préfecture de Grenoble le mardi 15 décembre 2009, à 10 heures , Fils de nos camarades Marianne et Christian Mazza.

SOCIAL Manifestation des postiers et des usagers hier à Grenoble



Ils étaient un peu plus de 200 à prendre hier le départ d'une manifestation organisée dans le cadre du mouvement contre la privatisation de La Poste. Postiers, usagers, mais également représentants syndicaux et membres du Parti Communiste et du Nouveau Parti Anticapitaliste, tous avaient répondu présents à un appel national à manifester « pour la défense du service public postal et contre la privatisation de La Poste ». « En Isère, après la grève du 24 novembre, une dizaine de bureaux et services ont continué la grève jusqu'à aujourd'hui », explique François Marchive, militant de SUD-PTT et facteur à Échirolles.
« Ce sera dur ! »
« La privatisation, on la subit déjà dans nos services. On voit bien qu'on est en train de casser le métier de facteur avec les réorganisations des tournées, l'augmentation de la charge de travail et le rendement à tout prix. Nous allons poursuivre la lutte jusqu'au 14 décembre, date à laquelle le projet sera présenté à l'Assemblée nationale. Et même après, nous resterons mobilisés pour enrayer ce processus de privatisation. Mais c'est sûr, ce sera dur ! »
Des propos par Annie David, sénatrice communiste de l'Isère, venue apporter son soutien aux postiers en colère. « La lutte n'est pas terminée, il est important de maintenir la mobilisation. »
Brandissant des pancartes intitulées "Halte à la casse du service public" ou encore "Je ne veux pas finir comme à France Télécom", les manifestants ont défilé dans les rues du centre-ville, avant de faire étape devant la préfecture et de terminer leur marche devant le siège grenoblois de l'UMP.
« Nous voulons sauvegarder les services publics », martèle une manifestante. « La Poste ne partira pas à la casse, nous nous battrons jusqu'au bout ! »

Paru dans l'édition 38H du 29/11/2009 (ef350704-dc2c-11de-b108-89a372f88fbd)

Chômage : Christian Estrosi, Ministre de la casse industrielle, cherche à faire diversion.


Depuis le début de la crise près de 20%, de l’industrie de notre pays a disparu et chaque mois 20 000 à 25 000 emplois industriels disparaissent.

Loin de s’améliorer la situation s’aggrave, et jeudi 26 novembre la direction de Pôle Emploi révélait les chiffres pour le mois d’octobre : + 52 400 chômeurs. Un chiffre mauvais selon les propres termes de la Ministre Christine Lagarde.
Au moment même où ces chiffres étaient publiés, Christian Estrosi Ministre de l’Industrie annonçait son intention, entre autre, d’imposer un couvre feux aux adolescents.
La simultanéité des deux annonces est révélatrice de l’échec du gouvernement et de sa politique en matière d’emploi. A défaut de répondre aux exigences sociales et économiques Christian Estrosi ressort le discours sécuritaire.
Cette tentative de diversion n’occulte pas le fait que Christian Estrosi sera aux yeux de l’Histoire de notre pays le Ministre de la casse industrielle.

2009 Formation des Maîtres : la masterisation n’est pas une pitrerie !


Valérie Pécresse, entre mise en œuvre de la seconde étape de la LRU et essai de reconquête à droite en Île-de-France, tente de justifier une réforme de la formation des maîtres qui constitue un scandale.

La grandiloquence de sa tribune récente au « Monde » ne peut dissimuler l’évidence : menaçant tous les masters, la reforme envisagée est faite de bric et de broc au point de vue du contenu intellectuel et est dangereuse sur le plan professionnel.
Cette « Réforme » gâche la formation initiale et met en péril les recrutements des futurs enseignants en faisant des Concours Nationaux une loterie.
Valérie Pécresse et Luc Chatel osent : « la formation des maîtres n’est pas faite pour recruter essentiellement des enseignants ».
C’est une nouveauté dans la droite ligne de ce qu’exigent le MEDEF et la Table Ronde du patronat européen : casser les diplômes, concevoir des formations jetables, focaliser sur « l’employabilité » et ouvrir la voie à davantage de précarité.
Avec la suppression d’un fonctionnaire sur deux, la voie est ouverte à un vivier de personnels corvéables a merci.
Cette Réforme doit être purement et simplement abandonnée. La masterisation n’est pas une pitrerie et les masters doivent être confortés dans toutes leurs dimensions, pas détruits.
Le PCF y consacre tous ses efforts et appelle tous les enseignants et les étudiants qui veulent s’engager dans les métiers de l’enseignement à s’y investir dès à présent.

samedi 28 novembre 2009

Le MODEM, c'est la droite en tenue de camoulage !

Selon le journal Libération, 3 présidents de régions, dont Jean Jacques Queyranne ont sollicité François Bayrou, patron du MODEM. Hier soir, c'était au tour de Martine Aubry de déclarer: « François Bayrou est béarnais, moi je suis basque, on peut s’entendre »

Le MODEM, c'est la droite en tenue de camouflage!
Non, ce n'est pas en faisant des appels constants du pied à cette partie de la droite que l'on pourra mettre en oeuvre une véritable politique de gauche, dans les régions.
Ce type de comportement qui conduit à l'impasse, ne peut que troubler profondémment l'électorat populaire et favoriser davantage l'abstention.
Au final, cette cuisine politicienne favorisera à coup sûr, le développement du capitalisme si cher à Nicolas Sarkozy.
Notre peuple, dans la situation de crise profonde qui touche tous les rouages de la société, a besoin d'une gauche claire menant des politiques courageuses dans les régions.

Faite comme je dis pas comme je fais.....


Les personnels des cabinets ministériels ont vu leur rémunération augmenter de 56,8% et leurs effectifs de 11%. Ce qui fait dire au député socialiste René Dosière que "le gouvernement ne connaît pas la crise".

Les personnels des cabinets ministériels ont vu leur rémunération augmenter de 56,8% et leurs effectifs de 11% entre 2008 et 2009, a relevé, jeudi 26 novembre, le député socialiste René Dosière. C'est ce qui ressort du document du projet de loi de finances pour 2010 que l'élu de l'Aisne, grand spécialiste des dépenses de l'Elysée, a décortiqué.
Ce qui lui fait dire que "le gouvernement ne connaît pas la crise". Il met en parallèle "la politique drastique de réduction du nombre des fonctionnaires dans les administrations" et "ces augmentations démesurées", "incompréhensibles dans la période de crise qui frappe durement les Français".
"Quelle confiance peut-on accorder" à un gouvernement qui "ne cesse d'augmenter son train de vie" et "dont la devise est 'faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais' ?", interroge le député.
Des effectifs passés de 2 949 à 3 277
Les effectifs globaux (membres du cabinet plus personnels chargés des fonctions de support) sont passés de 2 949 à 3 277. Ce qui fait une augmentation de 11,1%.
Les rémunérations ont, dans le même temps, connu "une progression vertigineuse de 56,8%". Elles sont passées de 24,6 millions d'euros à 38,6 millions.
S'y ajoute la progression des indemnités de sujétions particulières (ISP), en hausse de 20,6%. Comme le nombre de bénéficiaires a augmenté, le montant moyen des primes par personne a gagné 11,7%.
Vingt conseillers par ministre, avait dit Fillon
Pourtant, François Fillon avait fixé, quand il est arrivé à Matignon, un plafond de vingt conseillers par ministre et de quatre conseillers par secrétaire d'Etat. Deux ans et demi plus tard, seul le ministère de la Justice de Michèle Alliot-Marie satisfait aux critères, avec 16 membres dans son cabinet. Le cabinet du Premier ministre a bien essayé de faire un effort, en passant de 64 personnes en juillet 2008 à 60 en 2009. Mais, à l'inverse, le ministère de l'Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer est passé de 27 à 39 membres. Résultat de l'addition, les effectifs des cabinets sont passés de 537 à 626 membres.
Les secrétaires d'Etat ne font pas exception. Fadela Amara, en charge de la Ville a augmenté son équipe : elle avait 8 collaborateurs en 2008, ils sont désormais 17. Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives, a grossi son équipe de 10 à 16 personnes.
Hors Matignon, le lauréat du plus gros cabinet est Jean-Louis Borloo (39 membres). Viennent ensuite Roselyne Bachelot à la Santé (34 membres), Christine Lagarde à l'Economie (30 membres), Luc Chatel à l'Eduction (29), Brice Hortefeux à l'intérieur (24). Et c'est sans compter les "personnels supports", qui font ainsi passer les services de François Fillon à 406 membres. Suit Brice Hortefeux (232 salariés), puis Jean-Louis Borloo (223) et Bernard Kouchner (191).
Dans le détail, Jean-Louis Borloo utilise 48 chauffeurs, Bernard Kouchner 40 personnes dans l'intendance.
Source Nouvelobs.com

Grand emprunt : puiser dans les poches des Français de quoi « compenser » les milliards débloqués pour les banques


L’emprunt initié par la commission Juppé-Rocard est destiné avant tout à financer la poursuite de la même politique. Il s’agit d’aller puiser dans la poche des Français de quoi « compenser » les milliards débloqués au bénéfice exclusif des banques à l’automne dernier.
 Certes, on promet d’allouer des ressources supplémentaires à des priorités au nom évocateur (enseignement supérieur, recherche, innovation, environnement...). Mais cet argent servira aux grands groupes et à la Bourse sans aucun contrôle de l’État sur son utilisation !
Pour le PCF il faut, au contraire, utiliser l’argent public des aides d’État versées aux entreprises (près de 70 milliards d’euros) pour réorienter le crédit aux entreprises, de façon sélective en faveur de la formation des travailleurs et de bons emplois, sous le contrôle des salariés et des citoyens.
Le PCF propose que plus aucune aide publique ne soit accordée sans de rigoureuses contreparties en termes d’emplois et de formations. Une relance des services publics est par ailleurs indispensable.

Barack Obama ira à Copenhague les mains quasiment vides


Washington n’entend réduire que de 17 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 
à 2020. À l’inverse, Pékin veut diminuer «  son intensité carbone  » de 40 à 45 %.


Et la montagne accoucha d’une souris. Alors que le sommet de Copenhague s’ouvrira le 7 décembre, les États-Unis ont rendu publique, mercredi, leur contribution en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le deuxième pays pourvoyeurs de gaz à effet de serre après la Chine, le premier en émissions par habitant (24 tonnes par an contre moins de 3 tonnes pour la Chine), n’entend réduire ses émissions que de 17 % d’ici à 2020 par rapport à 2005. Soit à peine 7 % par rapport à 1990, date de référence retenue par l’ONU, qui rappelle que pour contenir l’élévation de la température moyenne du globe dans la limite de 2 degrés, il faudra réduire les émissions mondiales de moitié d’ici à 2050. Le président Barack Obama se rendra à Copenhague pour « prêter main-forte » à un accord, affirme la Maison-Blanche. « Il ira pour la photo », commente, amère, Greenpeace, qui juge que les États-Unis continuent d’« esquiver » leur responsabilité dans le dérèglement climatique. Si Washington est en passe de ravir le titre de mauvais élève de Copenhague, la Chine a créé la bonne surprise. Le premier ministre, Wen Jiabao, se rendra à Copenhague. Son pays s’est fixé pour objectif de réduire de 40 à 45 %, d’ici à 2020, « son intensité carbone » par points de PIB. Pour assurer sa sécurité énergétique et le développement de son économie, Pékin a misé, jusqu’à présent, sur ses importantes ressources de charbon. Dorénavant, elle entend développer le recours aux énergies propres. Les annonces chinoises ont été saluées par de nombreux observateurs. « C’est un formidable coup de fouet », a déclaré le secrétariat de l’ONU, tandis que le ministre français de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, estime que Pékin a franchi « une étape très significative ».

vendredi 27 novembre 2009

DSK, la nouvelle coqueluche des socialistes


Le séjour parisien de Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI, alimente les spéculations sur son avenir présidentiel. Il est resté muet sur ses éventuelles ambitions nationales. Eloigné de l'Hexagone par ses fonctions, l'ancien ministre socialiste a cependant assuré mercredi qu'il suit "de près ce qui se passe en France".

Les primaires socialistes? "On verra en 2011". "C'est pas mon sujet d'aujourd'hui", a-t-il répondu, ajoutant qu'il n'y pense "jamais". "Moi je vis dans le présent", a insisté le patron du Fonds monétaire international, "et comme vous avez vu, j'ai pas mal à faire".
Toujours sibyllin, Dominique Strauss-Kahn s'est tout de même gardé de réaffirmer qu'il irait jusqu'au terme de son mandat au FMI prévu en octobre 2012. "J'ai dit que j'avais un mandat et que c'était ce mandat que je voulais occuper", a-t-il seulement déclaré.
Sa venue en France était remarquée, une poignée de semaines seulement après la publication d'un sondage CSA-LCP-Politique Matin, qui le voyait l'emporter avec 51% des suffrages au second tour de la présidentielle dans l'hypothèse d'un duel avec Nicolas Sarkozy. D'après ce sondage, réalisé début novembre auprès de 910 personnes inscrites sur les listes électorales, tous les autres éventuels candidats cités -François Bayrou, Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Ségolène Royal et François Hollande- seraient tous battus par l'actuel chef de l'Etat. "DSK" a reconnu que ça fait "plaisir de voir que vos concitoyens vous aiment bien", même si "c'est peut-être parce que je suis loin qu'ils m'aiment bien".

jeudi 26 novembre 2009

Avec les résultats des votes du week-end dernier se finalise un important débat dans notre parti. 43835 votants !Cette participation témoigne de la volonté de chaque adhérente, chaque adhérent d’être en pleine maîtrise des choix stratégiques de leur parti.


Dans chaque région, vous avez travaillé à partir de l’offre nationale tout en initiant, avec les ateliers, le débat sur les propositions alternatives à faire vivre dans les régions. Et vous avez acté une stratégie pour le 1er tour. Dans la grande majorité des régions, c’est la proposition d’aller vers un Front de gauche élargi qui a été retenue. D’autres régions, après avoir réfléchi à partir de la situation locale, ont décidé de proposer d’aller vers des listes de rassemblement conduites par le Parti socialiste. Dans tous les cas, les conférences ont proposé de créer les conditions du rassemblement des forces de gauche et écologistes au second tour pour battre la droite et constituer des majorités résolues à porter une alternative audacieuse aux politiques libérales. Dans chaque région, les communistes ont débattu et tranché. Dans chaque région, leur choix doit être respecté. Rassemblé-e-s, nous devons maintenant entrer en campagne et donner à voir d’un parti qui n’a pour seul objectif que de répondre aux attentes populaires. Adressons dès à présent un appel aux syndicalistes, aux militants associatifs, aux femmes et aux hommes de gauche. Demandons-leur de joindre leurs forces à la nôtre pour changer durablement la donne dans notre pays. Portons l’idée que l’aggravation du chômage et de la précarité, la dégradation de l’état de notre planète, le recul de la sphère publique au profit du tout marchand, les menaces sur nos libertés, les inégalités de genre, les discriminations, la confiscation de nos droits et pouvoirs ne sont pas une fatalité. Ces choix sont des choix politiques des représentants d’une classe de plus en plus arrogante. D’autres choix existent. Oui, il est possible de mener de grandes politiques publiques pour répondre aux besoins des populations et préserver l’environnement. Oui, il est possible de mettre en œuvre de nouveaux critères d’utilisation de l’argent dans notre société. Oui, il est possible de relancer l’industrie, l’agriculture et la pêche dans nos régions. Oui, il est possible de gagner des droits et des pouvoirs pour une nouvelle République, pour une nouvelle démocratie sociale avec de nouveaux droits pour les salarié-e-s dans les entreprises. Si nous engageons dès à présent une grande bataille politique et populaire, nous pouvons créer les conditions d’un nouveau rapport de force pour une véritable alternative et obtenir de très nombreux élus. Nous contribuerons ainsi à déplacer le curseur à gauche pour créer des pôles de résistance à la politique menée par la droite et des pôles d’initiatives, de luttes et de propositions pour promouvoir d’autres logiques. Dans les communes et les quartiers, les entreprises et les universités, portons notre projet politique en ayant le souci permanent de le mettre à la disposition du plus grand nombre de nos concitoyens et concitoyennes. Dans une situation politique où la droite cherche à étouffer la démocratie et où certains brouillent les repères à gauche, menons avec détermination une campagne de terrain, une campagne qui nous permette de porter haut et fort les aspirations populaires, une campagne sous le signe du rassemblement, de l’unité sur un beau projet de gauche. Tous ensemble, menons une belle campagne !


Marie-George Buffet

Identité nationale: Le grand débat républicain d'Eric Besson ne passionne pas


Eric Besson qui souhaite avoir "un beau grand débat républicain" sur l'identité nationale a du mal à mobiliser. La gauche boycotte les discussions et plusieurs intellectuels en dénoncent les relents "xénophobes". Le ministre de l'immigration organisait mercredi soir dans son ministère sa première réunion sur ce thème avec des élus et des associatifs locaux.

"Ce débat ne doit pas être partisan car la Nation appartient à tous", a lancé Eric Besson devant les "forces vives" de Montargis. "Quel meilleur débat que celui de la Nation pour essayer de dépasser les clivages politiciens et avoir un beau grand débat républicain?" Le ministre a salué l'unique élu socialiste présent dans l'assistance, Albert Mimoun, conseiller municipal de Montargis.
Ce dernier a expliqué avoir répondu à l'invitation par "respect des institutions de la République". Il se déclare cependant "opposé" au débat lui-même, qu'il juge "tout à fait inutile"."Il n'y a pas lieu de définir une identité nationale", avait-il confié à l'Associated Press avant l'ouverture de la discussion. "Faire un débat à quatre mois des élections, ça sent un petit peu la politique politicienne", a estimé Albert Mimoun, qui a choisi la nationalité française il y a 30 ans. "Si on veut stigmatiser une catégorie de la population, je trouve que c'est malsain".
Lancé le 2 novembre, le débat sur l'identité nationale se déroule jusqu'au 31 janvier 2010. Les préfets ont reçu l'instruction d'organiser des réunions locales et d'en faire remonter les conclusions au ministère. Parallèlement, un site web recueille les contributions des internautes. Un colloque sur l'identité nationale viendra clore ces travaux le 4 février 2010.

mercredi 25 novembre 2009

Hôpital : le cri d'alarme des médecins


Après l’annonce d’un projet de suppression de plus de 1 000 emplois de soignants en 2010 à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, l’ensemble des médecins assumant une responsabilité de gestion menacent de démissionner. En cause : les restrictions budgétaires et la tarification à l’activité.

À lire dans l’Humanité de mercredi, un entretien avec le professeur Pierre Coriat, le « patron des médecins parisiens » qui menace de démissionner.

Le mouvement est sans précédent. L’ensemble des médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris a décidé de défier le gouvernement. C’est leur représentant auprès de la direction de l’AP, le professeur Pierre Coriat, président de la Commission médicale d’établissement (CME), sorte de parlement des médecins, qui avait en quelque sorte donné le signal, la semaine dernière, en rendant publique sa menace de démissionner si un projet de suppression d’un millier d’emplois de soignants et de 150 postes de médecins, en 2010, n’était pas remis en question. « Depuis mon annonce, nous indique Pierre Coriat, je suis très massivement suivi par les présidents de comités médicaux consultatifs (structure de gestion des établissements‚ NDLR). »
Eux aussi, ainsi que les chefs de pôle, projettent à leur tour de rendre leur tablier. Leur diagnostic est clair : si ce projet est appliqué, venant à la suite d’autres saignées de l’emploi en 2009 et les années précédentes, il « aboutira inéluctablement à une diminution de l’offre et de la qualité des soins », avertit Pierre Coriat, dans la lettre adressée à la direction annonçant son intention, et « approuvée à l’unanimité par la CME », précise-t-il. Pour lui comme pour ses collègues, l’AP-HP, pièce maîtresse du système de soins en France, avec ses 37 établissements, ses 90 000 agents, ses médecins de haut niveau dans nombre de spécialités, qui constituent un potentiel de soins, mais aussi de recherche, rayonnant bien au-delà de l’Île-de-France, est désormais menacée de « ne plus pouvoir remplir ses missions ». Illustration du niveau de tension déjà atteint à l’AP, deux responsables médicaux, les professeurs Bensman et Lejonc, respectivement chef de service à l’hôpital Trousseau et à Henri-Mondor, ont récemment remis leur démission de leurs fonctions administratives, en signe de protestation contre les réductions de personnel. Afin, dit l’un d’eux, de ne pas « être complice de cet énorme gâchis ».
En toile de fond de ce conflit, les restrictions budgétaires, qui conduisent les établissements de l’AP-HP, comme les autres, à réduire leur personnel (70 % des dépenses) : l’Assistance publique devrait ainsi réaliser quelque 300 millions d’euros d’économies en 2010. Mais aussi la mise en œuvre du financement des hôpitaux par la tarification à l’activité (T2A), un système taillé sur mesure pour les cliniques privées, mais qui pénalise les établissements publics en « oubliant » de financer les missions de service public qu’ils sont pourtant les seuls à assurer. Au diapason de ces médecins, l’intersyndicale des personnels de l’AP-HP (CGT, FO, SUD, CFTC, CFDT, SNCH), estime à 6 000 emplois la facture totale des « plans sociaux successifs », et rappelle que, faute d’effectifs suffisants, le personnel cumule déjà un volume d’heures ou de jours supplémentaires travaillés représentant 2 636 emplois. Elle alerte, elle aussi, sur le « risque majeur de dégradation de l’offre publique de soins ».

Nicolas Sarkozy retourne en banlieue avant les élections régionales


A quatre mois des régionales, Nicolas Sarkozy a sorti l'artillerie lourde mardi en banlieue parisienne. il a promis une "lutte sans merci contre la drogue", le renforcement de la vidéosurveillance et de la lutte contre la délinquance et opposé un refus définitif à une régularisation des sans-papiers, autant de thèmes porteurs auprès de l'électorat UMP qui avaient déjà fait le succès de sa campagne présidentielle en 2007.


Flanqué des ministres de l'Intérieur, de la Justice et du Budget, il ne s'est pas rendu sur le terrain, restant dans des lieux placés sous haute sécurité pour l'occasion, devant un public trié sur le volet. Il a promis un renforcement de la lutte contre le trafic de drogue en ciblant 43 quartiers dans 17 départements. "On va supprimer le secret professionnel entre les services; il n'y a pas de secret professionnel à avoir quand il s'agit d'argent de la drogue", a-t-il estimé.
il a défendu avec ferveur la vidéosurveillance, regrettant le retard pris par rapport à la Grande-Bretagne où 20 millions de caméras traquent les faits et gestes de 40 millions d'habitants. "Notre objectif est de tripler le nombre de caméras installées sur la voie publique d'ici 2012", a-t-il expliqué, précisant que "tout wagon acheté par la SNCF ou la RATP sera équipé de six caméras". "Et ceux qui sont contre peuvent retirer les caméras, mais qu'ils l'expliquent aux Français! On va avoir des élections régionales, tiens, ça sera un moment de débat", a-t-il lancé, provocateur.
Favorable également à un policier référant pour chaque établissement scolaire, à la fouille à l'entrée des écoles, à la vente aux enchères des véhicules et biens saisis, il s'est prononcé vigoureusement contre une régularisation massive des sans-papiers. "Tant que je serai président de la République, je n'accepterai pas une régularisation globale de ceux qui n'ont pas de papiers".

lundi 23 novembre 2009

Votes des communistes: un choix clair

Dans chaque région, les adhérents du PCF se sont prononcés sur le type de liste qu’ils entendent présenter au premier tour des élections régionales. A l’issue des trois jours consacrés à cette consultation, 41 284 communistes avaient déposé un bulletin dans l’urne, soit 63,92 % des adhérents à jour de leur cotisations. Les résultats confirment le choix fait par les conférences régionales, puisque dans 16 régions sur 22 le PCF ira à la bataille au premier tour sous l’égide de listes Front de gauche

RHÔNE-ALPES

Inscrits : 5 826 Votants : 3 469 (59,5 %) Blancs et nuls : 48 Exprimés : 3 421
Liste Front de gauche élargi : 2 507 (73,2 %)
Liste de large rassemblement présentée par le PCF : 705 (20,6 %)
Liste de large rassemblement de toute la gauche dès le 1er tour : 209 (6,1 %)

dimanche 22 novembre 2009

REGIONALES Vers un front de gauche élargi

Pendant trois jours, au niveau national, les adhérents communistes étaient invités à s'exprimer sur la stratégie à adopter pour les élections régionales de mars prochain pour « être présents au premier tour » et, le cas échéant, faire barrage à la droite au second.

« 82,73 % en Isère et un taux avoisinant les 70 % au niveau régional »

Entre un front de gauche élargi (avec le Parti de Gauche et la Gauche unitaire notamment), un rassemblement de la gauche avec le PCF en tant que chef de file ou encore un rassemblement de toute la gauche autour du PS, les adhérents ont finalement tranché. À l'issue des consultations, qui se sont achevées hier soir, « les adhérents ont choisi à 82,73 % le front de gauche élargi en Isère. Au niveau régional, on s'oriente vers un taux de 70 %... », explique Jérôme Marcuccini, secrétaire fédéral de la formation dans le département. Reste désormais à s'entendre sur les grandes orientations d'un projet commun, « plaçant le citoyen au cœur du dispositif », qui devrait être finalisé à la mi-décembre. « Les ateliers nationaux ont déjà permis d'avancer sur les inquiétudes exprimées et des pistes se profilent...» Parmi elles, « l'utilisation des richesses d'un pays ou d'une région et les priorités données au crédit » ou encore « les modes de production et de consommation depuis la souffrance au travail, la place de l'automobile et l'offre des transports alternatifs jusqu'aux enjeux environnementaux ». « Il existe une place pour une alternative dans cette région », appuie, de son côté, François Auguste, vice-président délégué à la démocratie participative à la Région, par ailleurs chef de file communiste pour le scrutin de mars en Isère. Et, selon lui, « être majoritaire, c'est la seule façon de transformer ».
Paru dans l'édition 38H du 22/11/2009 (327ab3fe-d694-11de-80eb-628febf55f6f)

Résultats du l'Isére et une estimation de Rhône-Alpes


Cher-e-s Camarades,


La consultation nationale sur les régionales 2010 vient de se conclure.

En Isère, la proposition de la conférence régionale recueille 82,73%

Les deux autres propositions recueillent respectivement 15,02 et 2,10%


Enfin Rhône-Alpes, la proposition de la conférence régionale recueillerait plus de 70% des suffrages des communistes.
Alain Pianetta

samedi 21 novembre 2009

Les élus communistes « appellent à résister » GRENOBLE


Comme on a pu s'en rendre compte lors du dernier congrès des maires à Paris, les élus locaux _ enfin une grande partie d'entre eux _ sont un peu remontés contre la réforme des collectivités souhaitée et programmée par le président Nicolas Sarkozy.

Un rassemblement et des symboles
En Isère, les élus communistes, avec à leur tête les conseillers généraux PCF, veulent frapper fort en organisant le 14 décembre un grand rassemblement anti-réforme où des personnalités de tous les milieux seront conviées. Si aucun nom n'a encore officiellement été révélé, les signataires de l'appel isérois sont déjà très nombreux : la comédienne Ariane Ascaride, la politique Clémentine Autain, le metteur en scène Michel Belletante côtoient des syndicalistes, des enseignants, des médecins, des ingénieurs, des militants associatifs et des écrivains. « D'ici la mi-décembre, cinq ou six lieux en France recevront des manifestations de ce style, explique le vice-président du conseil général en charge de la culture, Claude Bertrand. En Isère, nous avons voulu associer à cette initiative une portée symbolique. C'est ici, en Dauphiné, que s'est levé le vent révolutionnaire avec la convocation des États généraux. Or 220 ans après, Nicolas Sarkozy s'apprête à casser les départements pour retirer le pouvoir au citoyen. Cette réforme, elle n'est pas discutable, elle n'est que condamnable ». Bon... Mais comment mobiliser les citoyens sans pour autant verser dans les discours traditionnels d'élus ? « En demandant justement à d'autres personnes, issues de milieux différents, d'expliquer aux citoyens toutes les actions menées par le Département. Sans les collectivités locales, comment toutes les actions en faveur de la culture, de l'enfance auraient-elles pu être menées ? Comment, sans taxe professionnelle, pourrons-nous continuer tous les investissements de proximité ? Cette réforme des collectivités ne touchera pas seulement les élus, mais l'ensemble de la population ». Pour marquer leur opposition et aussi marquer les esprits, les communistes isérois ont également choisi la date du 14 décembre, anniversaire de la création des municipalités en 1789, pour organiser leur rassemblement. Le lieu ? « Dehors, parce qu'il faut qu'on soit dehors, même s'il fait froid. On pense à la place de Verdun, en face de la Préfecture et du représentant de l'État, ou sur la place Notre-Dame, place des 3 ordres ». Le symbole, toujours le symbole.
Paru dans l'édition 38H du 21/11/2009 (c1f967a4-d5fa-11de-bc4b-a261c91d408d)

Résultat du vote 21 Novembre à TENCIN fin du bureau à 12 heures.

Résultats du Grésivaudan (non définitif)

Inscrits : 92
Exprimès : 51
Proposition 1: 45 votes 88,24%
Proposition 2: 4 votes 7,84%
Proposition 3: 2 votes 3,92 %

Le vote dans la section du Grésivaudan s'est bien déroulé, le résultat est le reflet de la conférence régionale est conforme à ce que nous avons constaté au niveau national.
Un grand Merci à toutes et tous, tournons nous vers ces prochaines échéances.

Alain PIANETTA
Secretaire de section Grésivaudan

Salah Hamouri sur France2, dimanche 22 novembre au JT 13h15


Il y a 2 semaines, grâce au courage de François Cluzet, des millions de Français, dont Jean-François Copé et le journaliste Laurent Delahousse, ont entendu parlé pour la première fois de Salah Hamouri.

Tenant parole, le journaliste de France 2 s’est engagé : "La semaine prochaine, dans le 13h15, nous parlerons de l’affaire Salah Hamouri . Nous l’avions promis. Je sais que beaucoup d’entre vous attendent. Ce sera la semaine prochaine. C’est promis."
A vos téléviseurs ou écrans devant le "13h15 de France 2 avec Laurent

La réforme des collectivités territoriales

C'est un séisme institutionnel !

Sa finalité ?
Faire disparaître l'héritage révolutionnaire que constitue l'existence des communes, des départements, et plus récemment, des Régions, mettre fin à la décentralisation et au fait régional, tout cela au profit d'un nouvel espace territorial, les métropoles, où seront concentrés les pouvoirs, les richesses, les atouts et où s'organisera la concurrence capitaliste à l'échelle européenne et mondiale.
Le grand Paris est symbolique de cette concentration des pouvoirs au sommet de l'État au profit de cet aménagement concurrentiel des territoires. Cela servira de modèle aux métropoles : le pouvoir réel sera entre les mains des Préfets.
Pour atteindre ces objectifs, il faut éloigner durablement les citoyen-ne-s de tout pouvoir de décision et même les priver de leurs représentants élu-e-s les plus proches.
Vider de son sens la démocratie représentative.
Fusion des départements et régions dans une nouvelle instance privée de la clause générale de compétence, nouveau mode de scrutin entérinant un recul de la parité et de la représentation, intercommunalité devenue obligatoire, communes transformées en arrondissements dans les métropoles auxquelles seront transférées des compétences départementales et régionales actuelles, suppression de la taxe professionnelle et donc dépendance accrue de l'État.
Des collectivités territoriales sans pouvoirs et sans moyens, moins d'élu-e-s locaux, c'est la démocratie qui s'étiole. Avec cette réforme, Nicolas Sarkozy veut renforcer son pouvoir personnel et se donner les moyens de gouverner le pays avec une UMP à 30%.

"Président" de l'Europe : le choix de l'impuissance


En nommant Herman Van Rompuy à la présidence du Conseil et Catherine Ashton à la tête de la diplomatie, les dirigeants européens font le choix de personnalités de second rang. Les partisans du traité de Lisbonne promettaient une Europe puissance. Il n’en est rien.


Bruxelles, envoyé spécial La négociation a été moins ardue que prévu. Il a fallu moins d’une heure de dîner aux chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Sept pour pourvoir aux nominations aux deux postes créés par le traité de Lisbonne. Le premier ministre du royaume de Belgique, Herman Van Rompuy, devient président du Conseil européen. Et la baronne Catherine Ashton of Upholland a été désignée haute-représentante de l’Union à la politique étrangère et de sécurité. C’est-à-dire chef de la diplomatie. La nomination de cette Britannique doit encore être acceptée par le Parlement.
« Le débat institutionnel est clos pour une longue période », s’est félicité Herman Van Rompuy. Depuis 2001, l’UE tentait de transformer ses institutions pour faire face à son élargissement. Le passage en force sur le traité de Lisbonne permet aux dirigeants de ne plus se pencher sur la nécessaire réorientation de l’UE, alors que 57 % des électeurs se sont abstenus en juin dernier, lors des élections européennes. La décision a été prise par consensus. Les personnalités choisies sont « peu connues du grand public », constatait hier la Gauche unitaire européenne. Toute la semaine, le mode de désignation a été critiqué. Ainsi, l’une des candidates à la présidence du Conseil, la Lettone Vaira Vike-Freiberga, a dénoncé une UE qui « fonctionne comme l’Union soviétique ». Á ce genre de critiques, Van Rompuy répondait sans rire qu’il avait été désigné par des « chefs de gouvernement élus démocratiquement », selon la procédure du traité de Lisbonne, ratifié « de manière démocratique » par les 27 États.
Ce traité, promettaient ses partisans, devait permettre à l’UE de mieux fonctionner et de s’imposer sur la scène internationale. La désignation de personnalités de second rang en rabat sur cette ambition. Président du Conseil, Herman Van Rompuy aura pour tâche de faire aboutir les négociations entre États. Il a été choisi pour sa capacité à avoir rassemblé Flamands et Wallons dans son propre pays. Or, à Bruxelles, un compromis n’est rien d’autre qu’un synonyme de grande coalition entre droite et socialistes. Le choix de l’ex-commissaire au commerce pour mener la politique extérieure est encore pis. La nomination de Cathy Ashton est une concession aux Britanniques, qui n’ont pu faire élire Tony Blair au poste de président du Conseil. Bien que le Royaume-Uni ait refusé que le haut-représentant ait le titre de ministre des Affaires étrangères de l’UE, c’est à ce pays que va le portefeuille.
Ce choix par défaut vient écarter le candidat des eurodéputés socialistes, l’ancien ministre italien des Affaires étrangères Massimo D’Alema. Ce dernier était jusqu’à la veille pressenti pour le poste qui revenait aux socialistes. Mais il faisait l’objet de critiques dans les capitales est-européennes du fait de son passé communiste. La presse italienne mais aussi la presse britannique font état de pressions israéliennes contre lui, jugé trop proche des Palestiniens. Dans l’après-midi de jeudi, les chefs de gouvernement socialistes ont désigné la travailliste Cathy Ashton, qui faisait partie du gouvernement Blair lors du lancement de la guerre en Irak. Pas sûr que l’UE développe une politique étrangère indépendante des États-Unis. De plus, la représentation de l’UE sera assurée par les présidents du Conseil et de la Commission, ainsi que la haute-représentante. Une situation illisible hors du continent.

vendredi 20 novembre 2009

POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC POSTAL

POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC POSTAL

près de 2,5 millions de votants contre le changement de statut de La Poste

des millions de cartes postales adressées au Président de la République
après la mobilisation des postiers le 24 novembre,

MANIFESTONS
Samedi 28 novembre à 14h30
Poste Chavant- GRENOBLE
La Poste : l'avis des citoyens bafoué au Sénat !
AMPLIFIONS LA MOBILISATION !
Le gouvernement veut faire passer en force son projet de privatisation de la poste !
La Poste imprivatisable? Même Estrosi n’ose plus le dire après le vote du Sénat. L’Etat sera seul actionnaire au moment de la création de la société anonyme. Qu’en sera-t-il après?
La loi fixe bien une barrière en stipulant que l’Etat restera l’actionnaire majoritaire (argument déjà entendu à France Télécom), mais cela introduit de fait l’idée qu’il pourra y avoir d’autres partenaires.
La transformation en SA est bien l’étape indispensable pour faire rentrer plus tard des capitaux privés.
C’est cette étape que vient de franchir la majorité du Sénat, dont les sénateurs isérois Jean Faure et Bernard Saugey, en approuvant le changement de statut de La Poste. Les députés devraient en faire de même en décembre si la mobilisation ne les arrête pas.
Pourtant une majorité de français y est opposée. Ils l’ont exprimé en étant plus de 2 350 000 à voter le 3 octobre; ils ont continué de le dire en envoyant près de 5 millions de cartes à N. Sarkozy.

Cette mobilisation historique doit être entendue. S'il veut changer le statut de la Poste, le gouvernement doit consulter les français : il doit organiser un référendum. Et, dans un premier temps, retirer le projet de loi.

mercredi 18 novembre 2009

Réforme de la taxe professionnelle : Fillon au congrès des maires



François Fillon a affronté mardi la bronca des maires pour défendre la réforme de la taxe professionnelle. Inflexible sur la suppression de cet impôt au 1er janvier 2010, il a assuré les élus locaux d'une compensation financière intégrale. le Premier ministre a été accueilli à son arrivée par des huées et par des "Fillon démission !" dans une salle chauffée à blanc. Mais les protestations ont été moins tonitruantes que prévu et, entouré de 21 ministres et secrétaires d'Etat, il a quitté l'arène sans dommage au terme d'un long exposé technique d'une cinquantaine de minutes. Des édiles ont quitté la salle en déplorant du "baratin".
Les élus locaux redoutent la perte de leur autonomie financière avec la disparition de la "TP" - leur ressource principale, près de 18 milliards d'euros par an . Ils dénoncent majoritairement une " recentralisation " à la hussarde au regard de la réforme territoriale menée en parallèle. L'opposition en fait un thème dominant de sa campagne à quatre mois des élections régionales. Martine Aubry et Laurent Fabius s'étaient rendus sur place pour dénoncer des réformes "anti-démocratiques". L'examen de la réforme de la taxe professionnelle, validée par les députés, débute jeudi au Sénat.
Les élus doutent des capacités de l'Etat, pénalisé par un endettement record, à compenser sur le long terme la défunte TP et craignent que les ménages ne soient mis à contribution.

mardi 17 novembre 2009

Réforme des collectivités: La "task force" d'Hortefeux

Face à la grogne de nombreux maires, conseillers généraux et régionaux de tous bords, le gouvernement est monté au créneau lundi: le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a notamment annoncé la création d'une "task force", une "équipe de choc" de 16 élus locaux chargés de défendre la mesure.


Son objectif: convaincre les Français de la pertinence de la réforme pour que la pression se reporte sur les élus locaux rétifs, de droite comme de gauche. Un travail d'autant plus urgent que l'examen des différents textes, en cours pour la suppression de la taxe professionnelle, ou à venir pour le volet institutionnel, sont l'occasion d'un dur bras de fer entre gouvernement et Parlement, jusque dans la majorité.
Brice Hortefeux est revenu longuement sur la création du conseiller territorial, qui siégera à la fois au conseil général et au conseil régional. "La rationalisation ne viendra pas d'en haut mais du terrain", a-t-il assuré. Il a toutefois laissé entrouverte la possibilité de faire légèrement évoluer le mode de scrutin, très critiqué. Le projet prévoit que 80% des futurs conseillers territoriaux soient élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour, et 20% à la proportionnelle. "Est-ce qu'il faut aller plus loin que 20%?", s'est-il interrogé. "Les débats nous le dirons".
"Le parti socialiste a décidé de décréter la mobilisation générale contre la régression territoriale", a déclaré Laurent Fabius lors d'une conférence de presse, au siège du PS rue de Solférino à Paris, aux côté d'Elisabeth Guigou. L'ancien Premier ministre a jugé la réforme souhaitée par Nicolas Sarkozy "très dangereuse fiscalement" et "démocratiquement scandaleuse".

lundi 16 novembre 2009

Conférences régionales PCF : les délégués choisissent l’offre nationale pour des listes de Front de gauche


Des centaines de délégués communistes se sont réunis ce week-end lors de la seconde série des conférences régionales.

A l’issue des débats, particulièrement riches tant sur la question des projets régionaux face à la crise que sur les rassemblements de gauche pour des majorités de gauche claires et offensives, nous constatons une confirmation des résultats du week-end dernier.
En effet, dans les grandes régions, Ile de France, Rhône-Alpes, Nord Pas de Calais, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, les délégués ont choisi l’offre nationale pour des listes de Front de gauche élargi.
Au total, 18 régions ont décidé d’une dynamique pour des projets et des rassemblements bien ancrés à gauche.
Les adhérents du Parti communiste français voteront les 19, 20 et 21 novembre les décisions prises lors de ces conférences régionales.
Parti communiste français

dimanche 15 novembre 2009

La conférence régionale du PCF marque le lancement d'une campagne régionale offensive


La conférence régionale des fédérations RHONES ALPES s'est tenue 14 novembre 2009 au Péage de Roussillon salle Baptiste Dufeu Maison pour voter sur la stratégie et la tête de liste du PCF aux élections régionales de 2010.
Réunissant les membres des comités fédéraux des fédérations de la région RHONES ALPES et les secrétaires de section et délégués des sections, la conférence régionale a réuni plus de 200 personnes.
Le débat a été riche et nourri. De nombreuses interventions ont appelé à ce que la liste front de gauche élargie soit largement ouverte, en direction du monde du travail, des syndicalistes, des acteurs du monde associatif et culturel et porte un message très offensif.
A 139 voix pour, 3 contre et 36 abstentions, les délégués de la conférence régionale
Et c'est Marie-France Vieux-Marcaud, vice-présidente du conseil régional en charge des lycées, qui a été choisie pour mener ce rassemblement dans la région.
Dans quelques jours, les adhérents du PCF de chaque région recevront leur matériel de vote et se prononceront à leur tour sur la stratégie et la tête de liste.
La section du Grésivaudan.se félicite du choix de la conférence régionale.
Alain Pianetta
Secretaire de section

samedi 14 novembre 2009

Non M. Besson l’immigration n’est pas le problème

Être sans papiers c’est travailler « au noir » ou mentir sur sa situation. C’est être à la merci des employeurs. Ceux-ci obligent souvent les sans-papiers à accepter des conditions de travail ne respectant pas le droit. Journées à rallonge, pas de pause, pas de vacances, heures non payées, travail dangereux, précarité extrême... Leur situation est ainsi utilisée pour mettre en concurrence les travailleurs et réduire les droits de tous.

Une déchirure du corps social
Comment prendre conscience de notre intérêt commun quand tout participe à opposer les travailleurs sans papiers avec les autres : niveaux de droits différents, discours patronal et gouvernemental.
La lutte menée par les travailleurs sans papiers est avant tout un conflit du travail. .
Pour donner des gages à tous ceux qu’il a conforté ou convaincus que l’immigration est un fléau, le gouvernement poursuit ceux qui s’opposent à cette politique, pourchasse les sans papiers et multiplie les expulsions. Il va jusqu’à expulser des Afghans vers leur pays en guerre, osant dire qu’ils y seront en sécurité ; il enferme des enfants et brise des familles.
Pour respecter les chiffres qu’il s’est fixé, il piétine le droit et le respect des individus. Les rafles se multiplient, stigmatisantes avec leurs lots de contrôles au faciès.
Pourtant, contrairement à l’idéologie que le gouvernement véhicule, les migrants ne sont pas un « problème ». On peut souligner leur apport, des ouvriers du bâtiment aux médecins et infirmières, en passant par les gardes d’enfant. Dans chacun de ces domaines les sans papiers sont nombreux et leur travail indispensable au bon fonctionnement de notre pays. Le rapport des nations unies « Lever les barrières » souligne d’ailleurs que la mobilité est un moteur du développement humain.
La question impertinente qui fâche M. Besson
Le sans-papiers qui travaille, paye des cotisations et des impôts « mérite »-t-il moins de bénéficier de la solidarité nationale que celui qui part en Suisse pour ne pas payer d’impôts ?
Propositions du PCF
• La régularisation de tous les sans papiers • La fermeture des centres de rétention, l’arrêt de la chasse aux sans papiers et des expulsions, la dépénalisation du séjour irrégulier • La suppression du Ministère de l’immigration, de l’identité nationale et du co-développement • La mise en œuvre d’une politique, en France et dans l’Union Européenne fondée sur les principes de la liberté de circulation • L’égalité des droits entre résidents étrangers et nationaux et le droit de vote aux scrutins locaux et nationaux

Angolagate : Pasqua balance ses ex-petits camarades


Charles Pasqua a accusé plusieurs responsables politiques de n'avoir pas assumé leurs responsabilités dans l'affaire de l'Angolagate. Il a également demandé la levée du secret défense sur les affaires de ventes d'armes.

"Ce n'est pas une affaire judiciaire, c'est une affaire d'Etat." Lors d'une conférence de presse au Press-Club de Paris, l'ex-ministre de l'Intérieur, a sonné la charge. Selon lui, "les plus hautes autorités de l'Etat étaient informées par la DGSE dès décembre 1995" des ventes d'armes à l'Angola, affaire dans laquelle il a été condamné à un an de prison ferme.


Charles Pasqua cite notamment Jacques Chirac, à l'époque chef de l'Etat, Dominique de Villepin, le secrétaire général de l'Elysée, Charles Millon, ministre de la Défense, et Hervé de Charette, ministre des Affaires étrangères. "Aucun d'entre eux ne s'est opposé à ces ventes d'armes", a indiqué Pasqua, avant de souligner qu'aucun d'entre eux n'avait été entendu durant l'instruction.
Le précédent Président de la république a été sa principale cible. Pour lui, "le chef de la diplomatie parallèle, c'était Chirac". Il souligne que "depuis que l'affaire de l'Angolagate a éclaté, Jacques Chirac n'a jamais assumé ses responsabilités. Idem pour Dominique de Villepin". Il dénonce le "comportement inacceptable" des deux hommes. Charles Pasqua a également souhaité le lancement d'une pétition de parlementaires de tous bords "demandant la levée du secret défense dans toutes les affaires de ventes d'armes".

vendredi 13 novembre 2009

le Front de Gauche s’est adressé aux autres formations de gauche de la manière suivante :


Suite à la réunion du 10 novembre, nous vous confirmons notre proposition d’une réunion de l’ensemble des organisations qui souhaitent partir de la proposition stratégique du texte proposé par le Front de Gauche le 28 octobre.

Nous répétons que la proposition d’amendement du NPA sur les exécutifs dont Olivier Besancenot a fait une lecture claire mercredi soir (« nous n’irons pas dans une majorité de gestion avec le PS et les Verts ») n’est pas conciliable avec l’offre que nous vous avons faite. Nous regrettons cette position et considérons que le rassemblement peut toujours s’élargir dès lors que le triple objectif que nous fixons de façon indissociable dans la déclaration du 28 octobre sera vraiment affirmé et partagé par toutes les composantes du rassemblement : changer les rapports de force à gauche en faveur de la ligne de transformation sociale, battre la droite et rassembler une majorité autour d’un projet vraiment alternatif à la logique du système. Ce qui signifie d’aller jusqu’aux accords de gestion avec les autres forces de gauche dès lors que les conditions politiques que nous avons décrits dans notre déclaration le permettront.
Nous vous proposons une réunion mercredi 18 novembre au siège PCF, Place du Colonel Fabien. Cette réunion permettrait de discuter concrètement de ce que pourraient être le cadre et les modalités de notre travail : forme du rassemblement respectant chacune et chacun, réflexion sur les axes forts de notre projet commun, intitulés, etc…
Nous avons enregistré bien sur, que nombre d’organisation ont besoin de consulter leurs adhérents sur la situation nouvelle aujourd’hui. En même temps, les actes de campagne se multiplient au plan national et de toutes part. Nous pensons donc qu’il faut travailler sans tarder et permettre à celles et ceux qui le veulent de venir à tout moment dans ce rassemblement dès lors qu’ils partagent les grandes lignes de la stratégie affirmée. Sur ces bases nous sommes et nous resterons ouverts à tous en respectant les rythmes et les modalités de décision de chacune des forces du groupe de travail.
Front de Gauche (Gauche unitaire, Parti de Gauche, Parti communiste français)

jeudi 12 novembre 2009

Tobin or not Tobin ?


Taxer ou réorienter ? Souvent, le mouvement progressiste, confronté à un problème, a le sentiment de pouvoir le régler grâce à une taxe.

La démarche a souvent son utilité. Il serait ainsi fort efficace pour la Sécurité sociale de mettre les revenus financiers à contri­bution dans la même proportion que les salaires.Il est une taxe qui ne manque pas d’inté­rêt, qui revient sur le devant de la scène, mais portée par des acteurs inattendus, c’est la taxe Tobin. L’idée de James Tobin, prix Nobel d’économie en 1981, de taxer les opérations de change afin de dis­suader la spéculation, a connu un certain engouement. Aujourd’hui, on se presse au guichet. Le dernier G20 a demandé au FMI de préparer un rapport afin de l’infor­mer « des différents choix nationaux » envisagés quant « à la façon dont le sec­teur financier pourrait apporter une contri­bution juste et importante » au rétablisse­ment du secteur bancaire.
En Allemagne, la CDU et le SPD se sont disputé la palme du plus chaud partisan de la taxe Tobin. Au Royaume-Uni, le prési­dent de la Financial Services Authority, l’organisme superviseur des banques bri­tanniques, Adair Turner, s’est aussi pro­noncé en ce sens. Le Premier ministre, George Brown, a affirmé qu’une telle taxe « vaut le coup d’être examinée. ». Même le président de la Commission euro­péenne, l’ultralibéral José Manuel Barroso, a trouvé que « ce serait une excellente idée ». Il y a là de quoi perdre son latin. Sauf à considérer que tout ce beau monde nous la chante d’autant plus volontiers qu’il sait que l’on n’en est pas encore à écrire la partition.
Notre ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, lui, la joue d’ailleurs moderato, il explique que cette taxe ne devrait être que de 0,005 %, rapportant seulement à l’échelle de la planète quel­que 20 milliards d’euros. Tobin proposait, lui, qu’elle soit de 0,1 %, voire de 0,25 %.
Cette instrumentalisation de la taxe Tobin devrait nous inciter à réfléchir aux limites mêmes des taxes. N’a-t-on pas trop ten­dance à croire qu’en mettant un barrage en aval des opérations financières, on va pou­voir les limiter ? En fait, on s’en prend aux marges du système au lieu de l’atta­quer en son cœur. Il est plus efficace de réorienter en amont les flux de l’argent que de seulement les contrôler et les taxer.
Comment s’y prendre ? En instaurant un principe de sélectivité, en faisant le tri à la source, par exemple en orientant l’argent des banques vers des financements d’in­vestissements créateurs d’emplois, en imposant d’autres critères d’utilisation des ressources des entreprises, en supprimant les exonérations visant à baisser le coût du travail et en utilisant l’argent ainsi écono­misé de façon à ce qu’il aide à réduire les coûts en capital et les prélèvements financiers.
Évidemment, c’est plus compliqué parce que cela suppose de donner des pouvoirs nouveaux aux salariés. Sans eux, point de salut, leur concours est indispensable pour réorienter les flux de l’argent.

mercredi 11 novembre 2009

À LA MÉMOIRE DES CATERPILLÉS


Le cas d’Alexis Mazza est, à cet égard, exemplaire. Délégué syndical central CGT de Caterpillar depuis le départ en préretraite de son prédécesseur, cet usineur de trente-huit ans, père de deux enfants, continue de subir les foudres de la direction (lire son portrait dans l’Humanité du 27 avril). Il a d’abord été mis à pied pendant deux mois, puis son licenciement pour « faute lourde » a été refusé par l’inspection du travail et il a réintégré l’usine fin juin. Mais, tout en contestant en justice sa désignation comme délégué syndical, la direction a déposé un recours hiérarchique auprès du ministère du Travail ; Xavier Darcos doit l’examiner d’ici à janvier 2010. « Á entendre la direction, je suis le meneur de tout et je suis extrêmement machiavélique, raille-t-il. Selon eux, j’ai organisé la retenue des dirigeants, j’ai démonté un portail, j’ai entraîné des gens “d’origine africaine ou maghrébine” à insulter les patrons, j’ai bousculé des chefs, j’ai fait des réunions syndicales sans autorisation… C’est totalement absurde et faux : j’ai une centaine d’attestations dans mon dossier. Moi, je dois tout aux patrons. Il faut le dire, c’est grâce à eux qu’on n’a jamais fait autant d’adhésions au syndicat qu’aujourd’hui, que le niveau de conscience s’est élevé par la lutte. C’est sans doute cela qui gêne la direction. »

Responsable CGT de la métallurgie dans l’Isère, Patrick Bernard confirme : « Alexis Mazza paraît peut-être arrogant, mais en fait, pendant la lutte, ce mec entier, apprécié par les salariés qu’il a accompagnés, ce qu’il a fait, c’est d’éviter des drames humains. Accepter qu’il soit licencié, ça serait une injustice insupportable à mes yeux. » Pour Renzo Sulli, maire PCF d’Échirolles, « il y a une volonté d’humilier, à travers l’acharnement contre Alexis, tous les travailleurs en lutte de Caterpillar. La direction doit maintenant adresser un signe d’apaisement. »
Les « Caterpillés », c’est entendu, sont des têtes brûlées, consumées par l’atmosphère de violence et de torture morale ; dedans, pour ceux qui restent, c’est la chasse aux temps morts à leur poste de travail ; dehors, pour les sacrifiés aux dividendes, la traque au bifteck. Doit-on rappeler que les familles sont menacées ?

TRAVAILLEUR ALPIN NOVEMBRE 2009


P2,EDITO :constituer des listes du front de gauche dès le 1er tour aux Régionales P2 à 6 ;DOSSIER, Atelier démocratie à Grenoble le 10 octobre ,la démocratie dans tous ses débats P7,la chronique de M-C VERGIAT Eurodéputée P8,/9actualité des rencontre départementales et nationale des élus communistes et républicains P8,l’invité du mois,Hubert EYRAUD GRIFFET,producteur laitier,vice président départemental de la coordination rurale P10,plan avenir jeunesse ,on achève bien les jeunes ! P11à14, SUPPLEMENT :le sport, un droit pour tous P15La chronique de Milou Retraite, mobilisation pour le pouvoir d’achat et protection sociale P16 /17, Poursuite de la mobilisation contre le projet de privatisation de la Poste P18, transports en commun, le Travailleur Alpin ouvre le débat P19, Eric BESSON, la honte ! Déclaration du PCF P20 solidarité avec Alexis Mazza syndicaliste de Caterpillar P21, Iran, Afghanistan, Désarmement, aux citoyens de faire pencher la balance P22/23 Culture les rencontres du TA, La résistance Anti Franquiste dans les maquis espagnols et français la soirée consacrée au 150e anniversaire de la naissance JAURES

Le PCF débat en régions


Ce week-end se tenaient les premières conférences du PCF sur la stratégie à adopter en vue des élections de mars prochain. Retour sur ces rendez-vous politiques plutôt contrastés.


Les conférences régionales se tiennent et ne se ressemblent pas. Dans les trois réunions que nous avons suivies en PACA, en Haute-Normandie et dans les Pays de la Loire, trois bulletins de vote différents seront soumis au vote des communistes, du 19 au 21 novembre, reflétant des débats et des situations locales très dissemblables selon les régions.

PACA  : le choix du Front de gauche
Pour un Front de gauche en PACA, Jean-Marc Coppola comme chef de file des communistes. Voici résumé le choix des deux cents délégués à la conférence régionale, samedi, à Marseille, et qui sera soumis aux votes des adhérents de cette région, où l’étude de l’offre nationale du PCF s’inscrivait dans un contexte particulier  : le plus grand nombre d’élus communistes sortants (21) après l’Île-de-France et un président de région, Michel Vauzelle, dont la personnalité politique (« non » au référendum, défense des services publics) inspire du respect au plus grand nombre des militants communistes. Certains secrétaires de section ont d’ailleurs évoqué des « interrogations » à ce sujet. Patrick Magro, président du groupe communiste à la communauté urbaine de Marseille, a ainsi indiqué qu’il ne voyait « aucune raison de ne pas partir au premier tour avec le président sortant ». Il a également été question des « risques » entraînés par la constitution d’une liste Front de gauche au premier tour. Risque « d’y laisser des plumes », risque de « dilution du parti » ou encore risque « d’avoir moins d’élus ». « Le plus grand risque n’est-il pas l’installation du bipartisme  ? », a questionné Cécile Dumas (Alpes-Maritimes) tandis que Jean-Marc Coppola a appelé « à transformer les risques en défis ». Risque, non dit, de passer par pertes et profits le bilan de la région. « On ne fera certes pas campagne sur un bilan, mais on ne va pas laisser le bilan aux socialistes », a prévenu Gérard Piel, vice-président aux transports.

Haute- Normandie  : trois options pour un débat
De l’aveu même de certains délégués haut-normands du PCF et de Marie-George Buffet, présente à Rouen, samedi, la conférence régionale s’est bien terminée. Alors que les délégués étaient toujours partagés à quelques heures du vote, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer une orientation excluant une alliance avec le PS dès le premier tour. Certains délégués ont exprimé leurs inquiétudes pour les prochaines échéances électorales (municipales notamment), où le PS pourrait être tenté de « faire payer » cette absence d’union au premier tour. Finalement, deux autres propositions de vote ont été retenues en sus du Front de gauche, après que la très grande majorité des votants eut tout de même approuvé (par 78 voix pour, une contre et 8 abstentions) le choix d’« une liste de gauche combative avec le PCF, le PG la GU qui constitue l’actuel Front de gauche » élargie à d’autres forces. Il revient désormais aux militants de se prononcer  : Front de gauche, rassemblement, dès le premier tour, avec le PS, ou liste conduite par le seul PCF.

Pays de la Loire  : les militants trancheront
Les militants devront trancher entre deux options bien distinctes dans les Pays de la Loire. La conférence régionale du PCF, à Angers, s’est en effet achevée samedi, sans parvenir à un consensus. Une courte majorité s’est dégagée lors du vote pour des « listes du Front de gauche élargies au premier tour », avec 63 voix contre 55 à la proposition d’un « rassemblement de toute la gauche sans exclusive pour barrer la route à la droite et au Modem ». Les deux propositions figureront donc sur le bulletin de vote adressé aux militants. Dans le débat, un accord unanime s’est dégagé pour créer des majorités régionales « bien ancrées à gauche », comptant « plus d’élus communistes ». La controverse se situant dans « les moyens pour y parvenir », selon un délégué. « L’offre nationale du PCF n’est la propriété d’aucune option en particulier », a rappelé à ce sujet le secrétaire du PCF de la Mayenne, Philippe Denis, celle-ci étant à apprécier dans chaque région en fonction des « conditions » et des « forces » disponibles. Parmi ces conditions, les militants auront en tête la nécessité de franchir la barre des 5 % au premier tour, seuil indispensable pour fusionner au second tour et obtenir des élus. Dans les Pays de la Loire, les scores du PCF et du Front de gauche oscillent entre 1,27 % et 4 % des voix depuis 2007.

mardi 10 novembre 2009

20 ans après la chute du mur de Berlin, voici une liste d’autres murs existants toujours à travers le monde


Une Zone tampon sépare la Corée du Nord de celle du Sud depuis la fin de la Guerre de Corée, en 1953. Contrairement à son nom de « Zone coréenne démilitarisée », elle est très militarisée, puisqu’il s’agit d’une des principales concentrations d’armes au monde. Elle longe le 38e parallèle sur 248 km de long et 4 km de large.

Depuis 1974, la Turquie revendique une partie de l’île chypriote. Elle a tenu donc a délimiter ce territoire par une barrière. Il s’agit du drnier mur en europe.
Le mur entre le Mexique et les Etats-Unis, souhaité par Georges W. Bush est en construction. Celui-ci est censé protéger les Américains de l’émigration de Mexicains illégaux.
En 1993, l’Espagne de Javier Solana et de Moratinos a érigé une barrière électrifiée gardée par des soldats, aux enclaves de Ceuta et Melilla. Elle est censée protéger l’Espagne des travailleurs illégaux marocains et sub sahariens, qui tentent de rentrer sur son territoire.
En irlande les quartiers catholiques et protestants de Belfast sont séparé par des murs. Ils ont été édifiés en 1969 par l’armée britannique, au plus fort du conflit entre les deux communautés, et baptisés « Peace lines ».
Nommée « clôture de sécurité », la séparation de la Cisjordanie (palestinienne) du territoire israélien prend plutôt la forme d’un gigantesque mur de béton de sept mètres. Construit par les Israëliens à partir de 2002, il a officiellement pour but de freiner le terrorisme. Pour certains Palestiniens, il s’agit d’annexer des territoires palestiniens en empiétant sur la « Ligne verte » de séparation.

Le Sénat adopte le projet de loi sur La Poste

Au terme de huit jours consécutifs de marathon parlementaire, le Sénat a adopté lundi soir le projet de loi sur le statut de l'établissement public.
Adopté ! Après huit jours d'intenses discussions et malgré de nombreux amendements déposés par la gauche opposée à cette réforme, le projet de loi sur le statut de la Poste a passé avec succès l'étape du Sénat, à la faveur des voix de l'UMP et de l'Union Centriste.

Le projet a été adopté
par 183 voix contre 152.
Le PS, le PCF, les Verts et les radicaux de gauche du RDSE ont eux voté contre.

«Le Sénat n'a pas eu souvent l'occasion d'avoir eu 70 heures de débat sur un texte comme celui-ci» s'est félicité le ministre de l'Industrie Christian Estrosi. «Le gouvernement a considéré que nous devions prendre ensemble l'engagement que La Poste quelque soit sa réforme statutaire resterait (...) la principale entreprise publique», a-t-il indiqué, rappelant que l'établissement est désormais «imprivatisable», notamment du fait d'un amendement de la majorité.
Ce souvenir de ces paroles !!!
Ce n'est néanmoins pas l'avis de la gauche: «ce texte ouvre la voie à une privatisation totale de l'opérateur public sans que ce soit imposé par le droit communautaire», a à contrario déploré le communiste Jean-Claude Danglot.
«C'est le plus ancien et le plus emblématique des services publics qui sera exercé à l'avenir par une société anonyme soumise pour l'essentiel aux règles du droit commun, jamais jusqu'à présent un gouvernement n'était allé si loin dans la remise en cause du service public», estime pour sa part le socialiste Michel Teston.
(Oubliant bons nombres « d’ouvertures » à la privatisation, initiées et orchestrées par le PS- MC)

9 novembre 1989 : Sarkozy passe le mur du son pour aller à Berlin


Nicolas Sarkozy a publié un message sur sa page Facebook à la veille de la célébration des 20 ans de la chute du mur de Berlin. Il affirme qu'il était sur les lieux le 9 novembre 1989. À l'époque, Nicolas Sarkozy est âgé de 34 ans et il est député-maire de Neuilly-sur-Seine.
le journaliste de Libération Alain Auffray fait un petit décryptage du récit de Nicolas Sarkozy. "Le problème c'est que l'histoire qu'on nous raconte ne tient pas debout", indique Alain Auffray, qui cite un extrait des propos de Sarkozy diffusés sur Facebook: "Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l’Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé pour participer à l’événement qui se profile."
Le journaliste explique que "le matin du 9 novembre, personne à Paris - ni même à Berlin - ne pouvait soupçonner que le mur allait tomber." Et précise que "les radios et télévisions ouest-allemandes n'ont commencé à évoquer la "libre circulation" qu'à partir de 20h. Et ce n'est qu'après 23 heures que les Berlinois de l'Est, prenant ces informations prématurées pour argent comptant, furent si nombreux à se masser devant le poste frontière de la Bornholmer Strasse que les garde-frontière est-allemands finirent par lever la barrière. Parole de témoin: jamais "l'événement" ne s'est "profilé".
Pour le journaliste de Libération, l'hypothèse la plus probable est qu'en ce jour événement du 9 novembre 1989, Nicolas Sarkozy se trouvait à Colombey-les-deux-églises afin de commémorer le 19e anniversaire de la mort du Général de Gaulle.

dimanche 8 novembre 2009

Section du Grésivaudan du parti Communiste Français : Appel pour un Front de gauche régional.

" Nous lançons un appel à l’ensemble des hommes et des femmes de notre Région.
Nous nous adressons à celles et ceux qui sont engagés dans le mouvement social, altermondialiste, associatif, culturel, écologiste et citoyen, au monde du travail, aux forces politiques disponibles, afin de débattre ensemble de la construction d’un large Front de gauche en vue des élections régionales de mars prochain et du contenu d’une politique alternative. Ce Front de Gauche élargi se présenterait au 1er tour sur des listes différentes de celles du PS et d'Europe Ecologie.
C'est un choix cohérent avec notre détermination à battre la droite au second tour, en fusionnant avec les candidats de gauche arrivés en tête et, si les conditions le permettent, avec notre détermination à changer le quotidien de nos concitoyens en portant nos projets de transformation sociale et écologique jusque dans les exécutifs régionaux.
Nous souhaitons que la conférence régionale du PCF, qui se réunira le 14 novembre, fasse le choix de proposer aux communistes de s’engager dans cette direction. Les communistes Rhônalpins se prononceront par un vote entre les 19 et 21 novembre prochains.
Nous voulons mener avec ténacité la bataille des idées et faire grandir un projet ambitieux, permettant à la gauche de battre la droite. En faisant ce choix, nous ouvrirons des perspectives politiques nouvelles, nous permettrons des avancées plus significatives encore pour la vie quotidienne, nous créerons les conditions d’une dynamique populaire et citoyenne nouvelle, nous agirons concrètement pour le rassemblement de la gauche sur une politique qui affronte les logiques capitalistes."

samedi 7 novembre 2009

Caterpillar Un livre de photos retraçant la lutte des salariés : Gueules cassées

Ils feuillettent le livre. Avec émotion. Évidemment. « C'est bouleversant, avoue Jessica Tevan, présidente de l'association "La mémoire des Caters". À travers ces images, on revit notre conflit. »

Un conflit qui a laissé 415 personnes hors champ.

Le recueil de photographies, "Les caterpillés", sorti hier soir, les ramène plein cadre.

« On dirait qu'on
est des prisonniers »
Ils se sont tous retrouvés dans la salle polyvalente Pablo-Picasso à Échirolles. Grévistes, licenciés, supporters d'une lutte sociale qui a fait mal.

Les images en noir et blanc, du photographe grenoblois Bernard Ciancia, en témoignent. Tout est lu dans ces regards, ces expressions, ces gestes. Dans ces gueules cassées, pillées. La colère, le doute, le désespoir, la complicité, la souffrance, l'inquiétude, la trahison... et la fin d'une histoire. Celle d'une grande famille, les "Caterpillar".

« C'est vraiment un coup d'arrêt, une arrestation, illustre Bernard Ciancia. C'est pourquoi j'ai photographié les licenciés avec une ardoise sur laquelle ils ont apposé leur nom, leur matricule, leur âge ou encore leur métier. » Ces portraits marquent une pause parmi les images en mouvement du conflit.

Youcef (Djamel) Kheddache, qui regarde par-dessus l'épaule, glisse « on dirait qu'on est des prisonniers ». Ce licencié de 53 ans, on le reconnaît sur plusieurs des photos. « Là, je calme mes camarades... Là, on était vraiment fatigués... C'est toute notre histoire. Elle est écrite. Il en restera une trace. »

« Ce livre, c'est aussi un lien entre nous, ajoute Alexis Mazza, dont le sort professionnel ne sera fixé qu'en janvier. Nous avons vécu des moments très forts. Une lutte des classes. Une mort sociale. Ce livre donne un regard humain, car ce conflit nous a déshumanisés. »

« Prends-nous en photo, on nous assassine... », avait lancé un gréviste au photographe. Il l'a fait. Merveilleusement bien. « Merci » lui dit Youcef qui part, l'air un peu perdu.

« Ma vie est vide. Elle a perdu de son sens ». Il a 53 ans. Il n'a plus d'emploi. Il feuillette son livre, en marchant.

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