samedi 28 novembre 2009

Barack Obama ira à Copenhague les mains quasiment vides


Washington n’entend réduire que de 17 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 
à 2020. À l’inverse, Pékin veut diminuer «  son intensité carbone  » de 40 à 45 %.


Et la montagne accoucha d’une souris. Alors que le sommet de Copenhague s’ouvrira le 7 décembre, les États-Unis ont rendu publique, mercredi, leur contribution en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le deuxième pays pourvoyeurs de gaz à effet de serre après la Chine, le premier en émissions par habitant (24 tonnes par an contre moins de 3 tonnes pour la Chine), n’entend réduire ses émissions que de 17 % d’ici à 2020 par rapport à 2005. Soit à peine 7 % par rapport à 1990, date de référence retenue par l’ONU, qui rappelle que pour contenir l’élévation de la température moyenne du globe dans la limite de 2 degrés, il faudra réduire les émissions mondiales de moitié d’ici à 2050. Le président Barack Obama se rendra à Copenhague pour « prêter main-forte » à un accord, affirme la Maison-Blanche. « Il ira pour la photo », commente, amère, Greenpeace, qui juge que les États-Unis continuent d’« esquiver » leur responsabilité dans le dérèglement climatique. Si Washington est en passe de ravir le titre de mauvais élève de Copenhague, la Chine a créé la bonne surprise. Le premier ministre, Wen Jiabao, se rendra à Copenhague. Son pays s’est fixé pour objectif de réduire de 40 à 45 %, d’ici à 2020, « son intensité carbone » par points de PIB. Pour assurer sa sécurité énergétique et le développement de son économie, Pékin a misé, jusqu’à présent, sur ses importantes ressources de charbon. Dorénavant, elle entend développer le recours aux énergies propres. Les annonces chinoises ont été saluées par de nombreux observateurs. « C’est un formidable coup de fouet », a déclaré le secrétariat de l’ONU, tandis que le ministre français de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Louis Borloo, estime que Pékin a franchi « une étape très significative ».

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