mardi 17 novembre 2009

Réforme des collectivités: La "task force" d'Hortefeux

Face à la grogne de nombreux maires, conseillers généraux et régionaux de tous bords, le gouvernement est monté au créneau lundi: le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a notamment annoncé la création d'une "task force", une "équipe de choc" de 16 élus locaux chargés de défendre la mesure.


Son objectif: convaincre les Français de la pertinence de la réforme pour que la pression se reporte sur les élus locaux rétifs, de droite comme de gauche. Un travail d'autant plus urgent que l'examen des différents textes, en cours pour la suppression de la taxe professionnelle, ou à venir pour le volet institutionnel, sont l'occasion d'un dur bras de fer entre gouvernement et Parlement, jusque dans la majorité.
Brice Hortefeux est revenu longuement sur la création du conseiller territorial, qui siégera à la fois au conseil général et au conseil régional. "La rationalisation ne viendra pas d'en haut mais du terrain", a-t-il assuré. Il a toutefois laissé entrouverte la possibilité de faire légèrement évoluer le mode de scrutin, très critiqué. Le projet prévoit que 80% des futurs conseillers territoriaux soient élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour, et 20% à la proportionnelle. "Est-ce qu'il faut aller plus loin que 20%?", s'est-il interrogé. "Les débats nous le dirons".
"Le parti socialiste a décidé de décréter la mobilisation générale contre la régression territoriale", a déclaré Laurent Fabius lors d'une conférence de presse, au siège du PS rue de Solférino à Paris, aux côté d'Elisabeth Guigou. L'ancien Premier ministre a jugé la réforme souhaitée par Nicolas Sarkozy "très dangereuse fiscalement" et "démocratiquement scandaleuse".

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