samedi 14 novembre 2009

Non M. Besson l’immigration n’est pas le problème

Être sans papiers c’est travailler « au noir » ou mentir sur sa situation. C’est être à la merci des employeurs. Ceux-ci obligent souvent les sans-papiers à accepter des conditions de travail ne respectant pas le droit. Journées à rallonge, pas de pause, pas de vacances, heures non payées, travail dangereux, précarité extrême... Leur situation est ainsi utilisée pour mettre en concurrence les travailleurs et réduire les droits de tous.

Une déchirure du corps social
Comment prendre conscience de notre intérêt commun quand tout participe à opposer les travailleurs sans papiers avec les autres : niveaux de droits différents, discours patronal et gouvernemental.
La lutte menée par les travailleurs sans papiers est avant tout un conflit du travail. .
Pour donner des gages à tous ceux qu’il a conforté ou convaincus que l’immigration est un fléau, le gouvernement poursuit ceux qui s’opposent à cette politique, pourchasse les sans papiers et multiplie les expulsions. Il va jusqu’à expulser des Afghans vers leur pays en guerre, osant dire qu’ils y seront en sécurité ; il enferme des enfants et brise des familles.
Pour respecter les chiffres qu’il s’est fixé, il piétine le droit et le respect des individus. Les rafles se multiplient, stigmatisantes avec leurs lots de contrôles au faciès.
Pourtant, contrairement à l’idéologie que le gouvernement véhicule, les migrants ne sont pas un « problème ». On peut souligner leur apport, des ouvriers du bâtiment aux médecins et infirmières, en passant par les gardes d’enfant. Dans chacun de ces domaines les sans papiers sont nombreux et leur travail indispensable au bon fonctionnement de notre pays. Le rapport des nations unies « Lever les barrières » souligne d’ailleurs que la mobilité est un moteur du développement humain.
La question impertinente qui fâche M. Besson
Le sans-papiers qui travaille, paye des cotisations et des impôts « mérite »-t-il moins de bénéficier de la solidarité nationale que celui qui part en Suisse pour ne pas payer d’impôts ?
Propositions du PCF
• La régularisation de tous les sans papiers • La fermeture des centres de rétention, l’arrêt de la chasse aux sans papiers et des expulsions, la dépénalisation du séjour irrégulier • La suppression du Ministère de l’immigration, de l’identité nationale et du co-développement • La mise en œuvre d’une politique, en France et dans l’Union Européenne fondée sur les principes de la liberté de circulation • L’égalité des droits entre résidents étrangers et nationaux et le droit de vote aux scrutins locaux et nationaux

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