lundi 26 juillet 2010

Amnesty International condamne l’assassinat de Michel Germaneau, détenu par l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique

Amnesty International est profondément préoccupée par l’annonce du décès de l’otage français Michel Germaneau qui aurait été exécuté le 24 juillet 2010 par des membres de l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Son décès a été confirmé ce matin par le Président Nicolas Sarkozy qui a dénoncé un « acte barbare, odieux ».
L’AQMI a transmis des enregistrements à la chaîne Al Jazira, diffusés hier, annonçant l’exécution. Amnesty International condamne vigoureusement cet assassinat et demande que de plus amples informations soient communiquées sur les circonstances du décès...

Amnesty International réitère son appel à la libération immédiate et sans condition des deux travailleurs humanitaires espagnols, Alberto Vilalta (35 ans) et Roque Pascual (50 ans), capturés en Mauritanie le 29 novembre 2009 par des individus se réclamant de l’AQMI. L’un d’entre eux, Alberto Vilalta, a été blessé par balle à la jambe lors de son enlèvement.
Amnesty International est particulièrement inquiète du sort de ces deux otages espagnols en raison des conditions de vie extrêmement difficiles auxquelles sont soumises les personnes retenues captives par l’AQMI dans le désert du Sahel, la période de juin-juillet étant, d’après le témoignage d’anciens otages recueilli par Amnesty International, la période la plus difficile de l’année, notamment en raison des fortes chaleurs.

Michel Germaneau, ingénieur à la retraite âgé de 78 ans travaillant au sein d’organisations humanitaires, avait été capturé en avril 2010 à Inabangaret, dans le nord du Niger. En mai 2010, l’AQMI avait diffusé une photo et un enregistrement sonore où Michel Germaneau expliquait qu’il souffrait d’un problème de santé grave. Amnesty International avait appris qu’il était atteint d’une affection cardiovasculaire, pour laquelle il avait régulièrement besoin de recevoir des soins et de prendre des médicaments.
Dans une déclaration publique diffusée le 15 juillet 2010, Amnesty International avait exprimé son inquiétude suite aux menaces proférées, le 11 juillet, par l’AQMI de tuer Michel Germaneau dans les 15 jours si le gouvernement français refusait de se plier à ses exigences et de remettre en liberté des prisonniers. Le 22 juin 2010, une opération de l'armée mauritanienne soutenue par la France avait été menée contre des membres de l’AQMI afin de tenter libérer Michel Germaneau. Cette opération avait entraîné la mort de six terroristes présumés.
Dans l’enregistrement sonore communiqué hier à Al Jazira, un dirigeant de l’AQMI a déclaré « avoir exécuté l'otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France ».

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