dimanche 12 septembre 2010

Toute la gauche réunie à la Fête de L'Huma

Ils étaient tous là pour la photo de famille. La gauche, du PS au NPA, s'est réunie samedi après-midi sur le stand du PCF à la Fête de L'Humanité, avec un objectif commun: faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, même si des divergences existent.

Logiquement, c'est  Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et successeur de Marie-George Buffet, qui a tenu le rôle de maître de cérémonie, avec un discours très offensif à l'encontre de la majorité. "Le temps est venu de mettre un coup d'arrêt, sans attendre 2012, à la fuite en avant de ce pouvoir", a-t-il déclaré devant plusieurs responsables de gauche. Au premier rang, on pouvait voir Harlem Désir et Claude Bartolone (PS), aux côtés d'Arlette Laguiller et Nathalie Arthaud (LO), Olivier Besancenot (NPA) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), qui s'est éclipsé rapidement. Pour Europe Ecologie, Jean-Marc Brûlé et André Gattolin étaient là, Cécile Duflot, la patronne des Verts, étant passée la veille.
"Ambiguïtés" du PS
"Il y a dans le peuple de gauche une envie de partage dans l'action" et une "une très forte aspiration à l'unité", a poursuivi le numéro un communiste, soulignant que la gauche pouvait "faire reculer" le gouvernement et "gagner cette bataille" sur les retraites. Pour Pierre Laurent, qui a relevé les "ambiguïtés" du PS sur la question, "les forces de gauche doivent montrer leur détermination sans faille à garantir la retraite à 60 ans à taux plein" avec des financements sur les hauts revenus et le capital.

Accueilli par Marie-George Buffet, Claude Bartolone a d'ailleurs reconnu que "la gauche est diverse". Mais "même si nous avons des positions différentes", "les Français ont besoin d'une gauche rassemblée", a-t-il affirmé, alors que les députés PCF se sont opposés vendredi à leurs collègues PS en refusant l'allongement de la durée des cotisations. Pour Marie-George Buffet, "c'est un débat de fond, pas une attaque" du PS et "le but c'est de battre Sarkozy. Les gens n'en peuvent plus de ce bonhomme qui fait mal à la France". Même opinion chez Jean-Luc Mélenchon qui, s'il "fait semblant de croire" à ce que dit le PS, a aussi souligné qu'il ne fallait "pas créer une polémique qui viendrait perturber le mouvement" unitaire.

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