lundi 11 octobre 2010

Déclaration de la Fédération de l'Isère du Parti communiste français Lycée Mounier : une nouvelle chance de réussir ?

La Fédération de l'Isère du PCF choquée à l'annonce de la fermeture prochaine du lycée Emmanuel Mounier à Grenoble s'était déjà associée aux expressions des élus communistes et du Front de Gauche afin de faire part de son incompréhension. Or, voici deux semaines qu'élèves, enseignants et parents d'élèves sont mobilisés pour sa survie et nous ne voyons toujours aucun signe d'une volonté de discussion de la part du Président de Région.
 
Nous affirmons aujourd'hui qu'un tel entêtement à imposer une décision qui n'a pas été débattue devant l'Assemblée Régionale, et qui semble de moins en moins se justifier au regard du caractère péremptoire des arguments avancés, est une situation mortifère pour le débat démocratique et pour l'avenir.
 
Bien qu'Emmanuel Mounier soit l'établissement qui accueille le plus d'élèves boursiers dans l'académie, il comporte une moyenne de réussite au baccalauréat supérieure à la moyenne académique. Mais c'est aussi le lycée de la mixité sociale qui accueille les élèves issus des quartiers Sud de Grenoble, dont la Villeneuve, et qui a permis à de nombreux jeunes venant de milieux modestes de réussir.
 
Pourquoi la reconstruction de ce lycée avait-elle été budgétisée dans le Plan Pluriannuel d'Investissement de la Région 2005-2010 ? Pourquoi a-t-on promis depuis 2005 aux élèves et à l'équipe enseignante la réhabilitation de leur établissement ? Et surtout, pourquoi s'avère-t-il soudainement si dangereux que la décision de le fermer dans dix mois soit prise en seulement quatre jours ?
 
Alors que le débat de société évoque sans cesse la recherche d'une "école de la deuxième chance", nous disons, nous, qu'il est impératif de maintenir le service d'intérêt général que représente ce lycée et de ne pas le sacrifier sur l'hôtel des équilibres budgétaires.
 
Nous ne pouvons accepter qu'une telle décision soit prise sans concertation. S'il s'avérait que la qualité des bâtiments oblige à une fermeture d'ici la fin de l'année scolaire, cela doit se décider dans la plus large concertation et à la condition exclusive d'une reconstruction.
  Grenoble, le 8 octobre 2010

  Jérôme MARCUCCINI,
Secrétaire départemental

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