vendredi 26 novembre 2010

Quand on mène une politique contre le peuple, on ne peut se prévaloir éternellement de sa légitimité







Par Nicole Borvo Cohen-Seat 25 novembre 2010

Vos propos, comme le remaniement ministériel, s’adressent à votre majorité, que vous voulez rassemblée. Vous avez vos raisons, vous êtes en campagne ! Vous avez le pouvoir et vous voulez le garder !
Depuis 2002, la droite est au pouvoir et elle fait une politique contre le peuple : les plus riches se sont enrichis, les pauvres sont plus nombreux. Le pouvoir d’achat et les conditions de vie d’une grande partie de la population se sont dégradés, le modèle social est peu à peu cassé et vous proposez de continuer !
C’est ce que la grande majorité de nos concitoyens a exprimé avec force en soutenant les mobilisations de millions de salariés et de jeunes contre votre réforme des retraites. Ils l’ont fait parce que l’injustice de cette réforme était le symbole de toute votre politique.
Alors, vous continuez, comme M. WOERTH l’a fait, à enfoncer le clou : votre politique est la seule possible ; tous ceux qui la contestent n’agitent que fausses idées, mirages désastreux !
Au fond, rêver de progrès humain fait partie de nos vieux démons !
La « real politique », c’est la dictature des marchés financiers !
On voit le résultat ! Le chômage a atteint 9,9%, 25% chez les jeunes, en progression avant et après la crise !
145 000 ont été supprimés en 2008 et 255 000 en 2009.
8 millions de nos concitoyens, soit 13% de la population, vivent avec moins de 949 euros par mois, avant et après la crise.
Par contre, le nombre de personnes ayant un revenu de plus de 500 000 euros a augmenté de 70% !
Vous avez fait des choix depuis 2002 et vous entendez continuer !
Vous avez multiplié les niches fiscales : leur montant atteint 172 milliards d’euros par an.
Vous avez créé le bouclier fiscal, diminué les impôts des plus riches, rien fait contre l’évasion fiscale. Vous avez multiplié par deux la dette de l’Etat !
C’est votre bilan et la crise financière est le résultat des politiques ultralibérales, que ce soit en France, en Europe ou aux Etats-Unis. Les marchés financiers n’ont pas de frontières et pas de lois : ils dictent leur politique aux Etats. Les gouvernements européens, sous la houlette du FMI, ont sauvé les banques et les actionnaires en faisant payer les peuples, pour que tout continue comme avant !
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