lundi 6 décembre 2010

Commençons par taxer les mouvements de capitaux

par Patrick Le Hyaric 

Les terribles et dramatiques convulsions qui secouent de plus en plus violemment l’Europe dépassent, et de loin, ce que nous avions nous-mêmes prédit dans la dénonciation de la malfaisance des traités de Maastricht et de Lisbonne. S’ils demeurent en l’état, l’idée européenne va mourir sur le bûcher de l’eurocapitalisme déchaîné.
L’incroyable paradoxe -en apparence- réside dans le comportement des institutions européennes et des Etats. Ils  ont financé des banques qui, aujourd’hui, s’attaquent aux mains qui les ont nourries, c’est-à-dire à ces mêmes Etats en leur imposant des taux d’intérêt usuraires pour gonfler les profits privés. Au final, les peuples sont invités à payer la note par  d’indescriptibles purges sociales, jamais connues en temps de paix. En réalité, le fonds de stabilité financière européen participe de cette même démarche.
On voit ici la cruelle bestialité d’un capitalisme financier mondialisé écrasant sans vergogne les peuples. Les gouvernements, pourtant représentants élus par les citoyens, sont bien les complices de ces marchés financiers, à qui ils ont retiré toute contrainte. Ils peuvent bien verser quelques larmes  de crocodile, c’est toujours du côté des requins des marchés financiers qu’ils se situent. Les chiffres sont parlants. Les Etats ont garanti plus de 400 milliards d’euros d’aide aux banques. C’est exactement cette somme, 400 milliards, qui, pour l’instant, a été économisée par la réduction des  dépenses sociales et publiques dans les pays européens les plus touchés par les plans d’austérité.
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