lundi 31 janvier 2011

Forum du Front de Gauche à Bordeaux : « Contre le capitalisme vert, unir l’écologie et la justice sociale. »

Par  Maxime Vivas
Bonsoir,
D’abord, quelques réflexions, nées de mon vécu de citoyen et d’élu municipal d’un petit village au sud de Toulouse.
Dans mon village, comme dans des milliers d’autres, l’école a fermé, la boulangerie aussi, il n’y a plus de commerce. Le facteur vient d’un village voisin et il passe après midi. Pour avoir du pain frais ou lire le journal du matin il faut faire 10 Km aller-retour.
Et mes chers concitoyens, mes électeurs, sont culpabilisés.
Et d’ailleurs, ils sont coupables, surtout les plus pauvres.
Ceux qui se chauffent avec des radiateurs électriques, ceux qui n’ont pas isolé leur habitat, ceux qui travaillent si loin et à des heures si biscornues qu’ils utilisent deux voitures par ménage, ceux dont les voitures, trop vieilles, polluent et consomment trop essence, ceux qui travaillent trop et qui n’ont pas le temps ou la force de bêcher leur jardin et qui achètent à l’hypermarché leurs légumes qui ont voyagé.
Ils sont coupables puisque les tenants d’un capitalisme vert le leur disent.
On en voit qui, fatigués, passent leurs dimanches à fumer et boire devant leur télé (à regarder Michel Drucker, il paraît que parfois c’est bien) au lieu de se mijoter des repas bios après leur jogging.
Ces braves gens qui n’en peuvent plus, on entend bien, ici et là, et jusqu’à gauche, des gens qui les condamnent, des moralisateurs qui sont prêts à soutenir des lois pour les obliger à une attitude plus verte, plus citoyenne,des lois qui priveraient les fumeurs-buveurs téléphages-sédentaires des remboursements des frais des maladies qu’ils vont avoir, des lois qui diraient clairement que tel qui ne peut se payer une voiture propre doit opter pour la mobylette, (un vélo serait mieux).
Bref, des lois nécessaires, gravées sur le socle de pierre de nouveaux monuments à ériger dans chaque village ,dédiés aux nouveaux combattants de la « guerre verte », où l’on pourrait lire : « Salauds de pauvres ! ».
Va-t-on arrêter de désigner comme planèticides ceux dont l’incivisme revient (c’est une image) à prélever un grain de sable dans la dune du Pyla tandis que des oligarques du monde entier la défoncent avec des bulldozers... dotés de pots catalytiques ?
Va-t-on arrêter de fustiger les petits, les obscurs, les sans-grades, dont parlait Edmond Rostand dans l’Aiglon ?

Gaz de schiste : le département de l’Hérault refuse toute recherche de gisement

Article proposé par ADECR 34

Le groupe communiste du Conseil général de l’Hérault a voté cette motion et demande un débat public sur la question.

Motion relative à l’exploitation des gaz de schiste
Le Conseil général de l’Hérault,
CONSIDERANT :
- les projets d’exploitation des gaz de schiste en France et plus particulièrement dans le sud du pays, où 3 permis exclusifs de recherche (Montélimar, Villeneuve de Berg et Nant) ont été accordés par le précédent ministre d’état chargé de l’énergie ;
- le permis de Montélimar, qui autorise le groupe « Total E&P France et Devon Energie Montélimar SAS » à entreprendre pour une durée de 5 ans des recherches de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux sur un périmètre de 4 327 km2, allant du sud de Valence à Montpellier au Causse du Larzac ;
- les vives polémiques suscitées par la publication au journal officiel de cet arrêté ministériel, en raison des graves nuisances environnementales provoquées par ce type de recherches : accessibilité, construction d’usines, protection des paysages et des ressources ...
CONSTATE :
- que ces autorisations ont été attribuées avec la plus grande discrétion puisque les populations et les élus des territoires concernés en ont pris connaissance par hasard, sans que rien de précis ne leur fut communiqué quant à l’intérêt économique de ces opérations, aux risques qu’elles peuvent faire courir à l’environnement ou à la dépendance de Total, face à son partenaire texan, seul capable, semble t-il, de maîtriser les techniques d’exploitation du gaz de schiste ;
- que plusieurs états américains, dont celui de New York ont décrété un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste pour protéger les réserves d’eau potable et l’environnement ;
AFFIRME :
- que si l’exploitation devait commencer dans les frontières définies par les permis français, plusieurs articles du Grenelle de l’environnement ne seraient pas respectés ;
- que pour ce qui est des quantités d’eau à mobiliser, le choix de la région frappée de sècheresse endémique depuis plusieurs années est loin de satisfaire au principe de préservation des ressources en eau énoncé à l’article 27 du Grenelle ;
- que de nombreux problèmes de protection des captages d’eau, du fait des aquifères karstiques qui peuvent réagir de façon très violentes aux polluants, ont été identifiés dans cette même région.
- que ces permis sont totalement incompatibles avec les projets existants ou en cours de classement de grands sites ou d’inscription au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO Causses et Cévennes et avec les schémas de développement du tourisme, Natura 2000 …
- sa volonté en faveur d’une véritable politique des énergies renouvelables
DEMANDE AU GOUVERNEMENT :
- de bien vouloir lui faire connaître l’état d’avancement des recherches en France, leur coût précis, la manière dont il compte y associer les élus et les représentants associatifs et d’indiquer l’ensemble des mesures de sécurité prévues pour garantir la protection de l’environnement pour ce type d’exploitation particulièrement risquée ;
- l’ouverture d’un débat public,
- de prononcer un moratoire sur ces recherches.

dimanche 30 janvier 2011

La révolution égyptienne

Les flammes de la colère se répandent à travers toute l’Egypte, et rien ne peut les arrêter. Le sort du régime de Moubarak est en jeu. Aujourd’hui [vendredi], il y a eu des affrontements violents dans les rues du Caire et d’autres villes d’Egypte. Le gouvernement avait prévenu les manifestants qu’ils feraient face à toute la puissance de l’Etat.
La situation se développe avec une extraordinaire rapidité. Ces derniers jours, des centaines de milliers d’Egyptiens sont descendus dans la rue pour exiger la liberté. Avec un courage admirable, ils ont bravé les matraques, les gaz lacrymogènes et les balles de la police. Aujourd’hui, les manifestations – jusqu’alors surtout composées de lycéens et d’étudiants – ont été renforcées par une armée de pauvres et de déshérités venue des bidonvilles du Caire et d’autres villes.
La répression peut-elle réussir ?
Le régime dispose d’un appareil d’Etat fort de 1,5 million de soldats, dont il s’efforce d’acheter la loyauté à grands frais. La fonction de cet appareil redoutable n’est pas de défendre l’Egypte contre un agresseur étranger ou de combattre Israël. Sa fonction est de soumettre le peuple égyptien. Mais y parviendra-t-il ?
Sur le papier, c’est une force gigantesque que le peuple n’a aucune chance de vaincre. Mais on pourrait en dire autant de tous les régimes tyranniques de l’histoire. Louis XVI, le Tsar Nicolas II et le Shah d’Iran disposaient d’appareils de répression beaucoup plus puissants que celui de Moubarak. Et pourtant, à l’heure de vérité, ils se sont effondrés comme un château de cartes.
Le déploiement de cet arsenal répressif ne révèle pas une force, mais une faiblesse : sans la police et l’armée, le gouvernement est impuissant. Napoléon remarquait qu’on peut faire beaucoup de choses avec des baïonnettes, mais qu’on ne peut s’asseoir dessus. En dernière analyse, la police et l’armée constituent une base trop étroite pour soutenir un régime impopulaire. A leur grande surprise, les autorités constatent que l’appareil d’Etat ne peut pas mettre un terme aux manifestations. Aujourd’hui, il y avait 80 000 manifestants à Port Saïd, 50 000 à Beni Suef, à 100 kilomètres au sud du Caire, et de grandes manifestations à Alexandrie, à Suez et ailleurs.
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samedi 29 janvier 2011

Augmentation du chômage : échec total de la politique gouvernementale

Communiqué du Parti communiste
Il y a un an, jour pour jour, Nicolas Sarkozy annonçait aux Français qu'ils verraient « reculer le chômage dans les semaines et les mois qui viennent » ...Un an plus tard, le Ministère de l'emploi vient de recenser 210.000 demandeurs d'emploi supplémentaires pour l'année 2010 ! Et cela après les + 509.000 en 2009. Les jeunes, en particulier des quartiers en difficulté, les seniors (+16%) et les chômeurs de longue durée (+20%), sont les plus touchés. Les radiations ne masquent plus désormais la remontée d'un chômage de masse : 4 millions de chômeurs sont désormais inscrits à Pôle emploi.Cette aggravation terrible du chômage n'est pas le fruit du hasard mais bien la conséquence de l'échec total de la politique gouvernementale : baisse des coûts salariaux, exonérations massives des cotisations patronales, soutien sans faille à la croissance financière...

Le résultat est sans appel, le nombre de plans de licenciements dans les entreprises depuis le début de la crise a été multiplié par deux! Pour le PCF, éradiquer le chômage de masse exige de rompre avec la réduction des dépenses publiques et la chasse à l'emploi public, dictées par le FMI, la BCE et les gouvernements européens. Les fonds disponibles doivent êtres mobilisés en faveur des créations d'emplois et au profit du développement de la formation. C'est toute l'ambition et le sens de notre proposition de sécurisation de l'emploi et de la formation.

Réaction des jeunes communistes : Egalité des droits homo-hétéro ? Le conseil constitutionnel botte en touche. Bottons le cul de l’homophobie d’Etat !

Le conseil constitutionnel vient de déclarer que l’interdiction du mariage faite aux homosexuels ne violait pas le principe d’égalité des droits. Le conseil constitutionnel a-t-il oublié cette belle devise qu’il est censé défendre, devise révolutionnaire qui place en son cœur le mot « égalité » ?
L’homophobie d’Etat reste la ligne du pouvoir : liberté, homophobie, fraternité ! La décision toute récente du gouvernement de lancer une « grande mission d’information sur le suicide des jeunes » prend dès lors les allures d’une sinistre tartufferie. On sait déjà que le taux de suicide chez les jeunes homosexuels est déjà presque quinze fois supérieur à celui des jeunes hétérosexuels. On sait déjà qu’un tiers des jeunes homosexuels ont tenté de se suicider (Institut national de veille sanitaire). Comment penser que ce climat mortifère fait d’actions, de discours et d’insultes homophobes, ne se trouve pas nourri et légitimé par cette homophobie d’Etat que le conseil constitutionnel a refusé de briser ?
En s’acharnant (contre les principes fondamentaux de la République !) à maintenir cette discrimination dans la loi, le gouvernement, les parlementaires et le conseil constitutionnel font œuvre criminelle. Ils rendent infernale la vie des couples et des familles ; ils se font, nolens volens, complices de cette homophobie quotidienne qui, chaque jour, blesse voire tue dans notre pays.
MM. Debré, Chirac et Giscard d’Estaing se foutent pas mal de l’homophobie et de ses victimes. Pire, M. Myard, député UMP des Yvelines, dans la droite ligne de son copain Christian Vanneste (député UMP du Nord), compare sans que ça pose problème à personne zoophilie et homosexualité. Décidément rien à attendre de la droite de ce côté-là non plus ! C’est donc à nous à mener ce combat résolu pour l’égalité et contre les discriminations. Que M. Myard ne compte pas sur nous pour lui « foutre la paix » : ce combat, nous le mènerons jusqu’au bout !

vendredi 28 janvier 2011

Pour une dynamique populaire du Front de gauche : engageons nos énergies citoyennes

l faut chasser la droite du pouvoir en 2012. Massivement présente dans les mobilisations contre la réforme des retraites, cette exigence lance à la gauche un défi auquel elle ne peut se dérober : elle doit se rassembler pour lutter contre les effets de la crise dans laquelle nous plonge un capitalisme dépassé par sa propre cupidité et son aveuglement, et ouvrir une véritable alternative politique. Ce ne sera pas facile. La désespérance et la colère ont creusé un fossé profond entre les couches populaires et la gauche, nourrissant l’abstention et la protestation sans perspectives politiques. Impossible de surmonter cet obstacle sans s’engager sur des mesures qui s’attaquent énergiquement à l’accumulation des richesses et des pouvoirs entre les mains de quelques uns et restaurent concrètement les valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité et de justice sociale.
La création du Front de gauche a fait naître un espoir qui s’est manifesté aux élections européennes et régionales. Que cet espoir grandisse et il marquera le paysage politique. Il remettra les attentes populaires au centre d’une véritable alternative de gauche dont la construction dépasse sa forme actuelle pour mobiliser des millions de femmes et d’hommes dans la perspective d’un véritable Front citoyen et populaire.
C’est pourquoi, membres ou non de partis ou d’autres organisations démocratiques, nous souhaitons aller au-delà d’un soutien au Front de gauche pour en devenir pleinement parties-prenantes. Nous avons des idées, de l’énergie, des liens avec des milliers de femmes et d’hommes dans notre pays. Rassemblons nos forces avec pour projet de construire et de gagner ensemble. En nous engageant personnellement, nous pouvons donner naissance à une véritable dynamique politique et citoyenne.
Les responsabilités des partis constitutifs du Front de gauche sont essentielles. L’une d’elles, à notre sens, est de faire en sorte que soit créé le cadre qui nous permettra de nous lancer dans la bataille. Un cadre auquel il sera possible d’adhérer directement sans autre condition que de partager les objectifs fondamentaux du Front de gauche. Un cadre dans lequel nous pourrons faire valoir nos idées et démultiplier sur tout le territoire des milliers d’initiatives citoyennes de rassemblement pour faire vivre un nouvel espoir à gauche et l’enraciner.

Premiers signataires

Gérard Alezard (syndicaliste), Nils Anderson (militant associatif), Ariane Ascaride (comédienne), François Asensi (député-maire de Tremblay-en-France), Gérard Aschiéri (syndicaliste), Jacques Blin (militant associatif), Bernard Bloch (comédien, metteur en scène), Gérard Boulanger (Avocat), Magyd Cherfi (artiste), Patrice Cohen-Séat (président d’Espaces-Marx), Pierre Concialdi (économiste), Jacques Cossart (économiste), Claude Debons (syndicaliste), Bernard Defaix (militant pour les services publics), Sophie de La Rochefoucauld (comédienne), Valérie de Saint Do (journaliste), Christian Digne (journaliste), Jean-Michel Drevon (syndicaliste), Jean-Michel Ducomte (avocat), Helène Franco (magistrate), Robert Guédiguian (cinéaste), Jeannette Habel (Universitaire), Alain Hayot (sociologue, conseiller régional PACA), André Jaeglé (scientifique), Madeleine Jaeglé (cadre de soins), Gisèle Jean (syndicaliste), François Labroille (conseiller régional IdF), Richard Lagache (éditeur), Frédéric Lebaron (sociologue), Didier Le Reste (Syndicaliste), Philippe Maingault (militant associatif), Roger Martelli (historien), Anne Mesliand (syndicaliste universitaire, conseillère régionale PACA), Claude Michel (syndicaliste), Gérard Mordillat (écrivain), Dominique Noguères (militante associative), Jacques Lerichomme (syndicaliste, Conseiller régional PACA), Claude Mazauric (historien, professeur émérite), Simone Mazauric (philosophe et historienne des sciences, professeure émérite), Alain Obadia (membre du Conseil économique, social et environnemental), Laurence Paché (Conseillère régionale du Limousin), Michel Pinçon (sociologue), Monique Pinçon-Charlot (sociologue), Sophie Ponthieux (économiste), Jacques Ralite (sénateur), Jacques Rigaudiat (économiste), Michel Rousseau (militant associatif), Jean-Louis Sagot-Duvauroux philosophe, homme de théâtre), Marie-Jean Sauret (psychanaliste), Georges Séguy (syndicaliste), Jean-Christophe Sellin Conseiller municipal de Toulouse), Evelyne Sire-Marin (magistrat, militante associative), Francis Sitel (responsable de revue), Juliette Triicot (juriste), Marcel Trillat (journaliste, réalisateur), Louis Viannet (syndicaliste), Marie-Christine Vergiat (députée européenne), Marie-Pierre Vieu (éditrice), Louis Weber (syndicaliste), Serge Wolikow (historien), Francis Wurtz (député européen honoraire), Malika Zédiri (militante associative)
Pour s’associer à cet appel: www.dynamique-frontdegauche.fr/

L'autosatisfecit de Sarkozy devant le "premier cercle" de ses donateurs

Mis en lumière par l'affaire Woerth-Bettencourt, le "premier cercle", club très fermé des plus riches donateurs de l'UMP (voir encadré), devant lequel Nicolas Sarkozy aimait à se rendre de temps à autres, était sur la sellette. Durant quelques mois, il avait été placé en sommeil, son principal animateur, Eric Woerth, l'ex-ministre du budget et trésorier de l'UMP, se gardant bien de le réunir. Mais il n'a pas disparu pour autant, et a repris discrétement ses activités en ce début d'année, sous l'égide du nouvau trésorier du parti, Dominique Dord.   
Révélée par Europe 1, une première réunion avait eu lieu début janvier, en présence du ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, et limitée à quelques dizaines de participants. Pour la seconde, l'UMP avait décidé de faire les choses en plus grand, invitant directement les trois cents membres du premier cercle.
Et ces sympathisants aisés ont la surprise de voir débarquer un invité de marque : le chef de l'Etat en personne. Selon France Inter et RTL, qui révèlent l'information, Nicolas Sarkozy s'est rendu discrètement, durant une demi-heure, dans les sous-sols de l'hôtel Méridien, porte Maillot à Paris, où avait lieu la réunion.
L'ISF, UN "SCANDALE", SELON LE CHEF DE L'ÉTAT
Alors qu'il tente de changer son image, affichant en public un visage plus modeste et plus "présidentiel", Nicolas Sarkozy a visiblement adopté un tout autre ton avec ses riches supporteurs. Selon France Inter, qui a interrogé des participants, le chef de l'Etat aurait au contraire parlé à bâtons rompus durant trente minutes, enchaînant les bons mots et les plaisanteries, mais aussi triomphant, par exemple, du peu de succès rencontré par la manifestation des enseignants, estimant qu'il n'y avait "personne dans les rues".
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Les luttes des classes version western spaghetti

Par BRUNO AMABLE professeur de sciences économiques

Le récent référendum organisé par Sergio Marchionne à l’usine Fiat de Mirafiori est une nouvelle étape dans la transformation néolibérale du capitalisme italien. En votant oui à une courte majorité, d’ailleurs acquise chez les cols blancs, les salariés de Fiat ont approuvé un accroissement de la «flexibilité» du travail, c’est-à-dire une dégradation des conditions de travail : un raccourcissement des pauses quotidiennes à dix minutes chacune, l’indemnisation de l’arrêt maladie, lorsqu’il suit ou précède un jour férié, seulement si le taux d’absentéisme diminue, la possibilité de réorganiser le travail en équipes sur six jours consécutifs, celle de tripler les heures supplémentaires sans négociations avec les syndicats et des sanctions en cas de grèves contre l’accord.
En cas de vote négatif, la menace de Marchionne était d’investir ailleurs qu’en Italie, en Serbie par exemple, ce qu’il fera de toute façon. Les salariés obtiennent en contrepartie une possible augmentation de la rémunération et surtout une promesse d’investissement à Mirafiori pour produire des Jeep et des Alfa Romeo. Mais rien ne dit qu’à terme il soit intéressant de produire les Jeep en Italie et Alfa Romeo pourrait être vendue, même si Marchionne prétend le contraire pour l’instant.
Le résultat de cet accord est l’affaiblissement significatif de la négociation collective et par conséquent des syndicats (celui qui a refusé de valider l’accord est de fait exclu de l’usine). Les salariés de Mirafiori seront licenciés pour être embauchés par une nouvelle société, qui n’appartiendra pas à l’organisation patronale, la Confindustria, et échappera aux conventions collectives, notamment celle de la métallurgie. Cela pourrait être le signal de départ pour d’autres grandes firmes qui voudraient, elles aussi, quitter le cadre de la négociation collective et conduirait à l’abandon de la définition des droits sociaux et professionnels au niveau national.
L’objectif affiché de Marchionne est d’augmenter la productivité des usines italiennes, qui est de fait mauvaise, notamment parce que les modèles Fiat qui se vendent le mieux sont produits à l’étranger. En vingt ans, le nombre d’automobiles fabriquées par Fiat en Italie a été divisé par trois, les investissements en RD ont été significativement inférieurs à ceux des concurrents et il n’y a pas de nouveaux modèles en prévision.
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jeudi 27 janvier 2011

A la santé du patronat !

Par le groupe CRC-SPG / 27 janvier 2011
Après le gouvernement et l’UMP qui ont tenté d’imposer - lors de la réforme des retraites - la vision patronale de la médecine du travail, c’est au tour des sénatrices et sénateurs centristes, de reprendre la proposition gouvernementale dont le contenu est dénoncé par l’ensemble des organisations syndicales.
Il faut dire que cette proposition de loi entérine, conformément aux attentes du patronat qui a rédigé chacun des articles qui sont mis en discussion, leur prédominance sur les services de santé au travail.
Pour Annie DAVID, sénatrice de l’Isère – vice-présidente de la Commission des Affaires sociales – en charge des questions liées au travail, « cette situation résulte du fait que les représentants des employeurs disposeront demain de la possibilité de diriger les actions des médecins du travail puisque les employeurs disposeront d’une voix prépondérante et définiront les priorités des services de santé au travail. Cette notion de priorités nous inquiète particulièrement car on sait par expérience, avec les cancers dus à l’amiante ou avec l’émergence de pathologies nouvelles liées aux trouble psycho-sociaux, que les priorités des employeurs sont souvent plus d’ordre économique que sanitaires ».
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC-SPG voteront contre cette proposition de loi, regrettant que la décision du groupe Union Centriste d’agir sur commande du gouvernement et du Medef, empêche que ne s’engage une nouvelle phase de négociations entre les partenaires sociaux, seule capable de répondre aux véritables enjeux de la médecine du travail que sont le maintien d’une approche globale de la santé des salariés, l’indépendance de l’ensemble des intervenants en santé au travail, la création d’une véritable gestion paritaire et équilibrée des services qui en ont la charge ainsi que le renforcement du nombre de médecins spécialisés alors que s’annonce dans les années à venir, une véritable pénurie de médecins en exercice.

M.J.C.F. : Des attaques en cascades sur l'éducation nationale

Dimanche, le décret d’application de la loi Ciotti est paru au journal officiel. Depuis dimanche donc on supprimera les allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire. Au lieu de s’interroger sur les causes du décrochage et de l’absentéisme en termes de pédagogie, de conditions de vie et de perspectives d’avenir pour les jeunes, le gouvernement va donc bel et bien pénaliser financièrement, par voie administrative, des familles déjà en difficulté ! Cette logique repose sur des amalgames et des conceptions nauséabondes : d’abord « quand on veut on peut » alors ceux qui décrochent sont considérés comme responsables de leur sort, ensuite ceux qui décrochent sont presque automatiquement assimilés à des délinquants (c’est ce que sous-entend Nicolas Sarkozy quand il déclare «la guerre à la glandouille »), enfin ces allocations ne sont plus un droit mais une fleur faite à ces familles pauvres donc elles doivent le mériter. On pointe du doigt ces méchants jeunes qui font exprès de ne pas réussir à l’école alors que l’on supprime par milliers les postes de ceux qui pourraient les y aider ! Mardi, Luc Chatel déclare que « le gouvernement a décidé de développer une rémunération variable liée aux performances » pour les chefs d’établissement scolaire. Une gestion « comme ça existe dans l'immense majorité des entreprises de notre pays » selon les propres mots du ministre. Faut-il lui rappeler que l’éducation nationale n’est pas une entreprise qui cherche la rentabilité mais un service public dont la mission devrait être la réussite de tous les jeunes ? Cette nouvelle mesure aggravera de nouveau, après la réforme des lycées notamment, les inégalités scolaires, sociales et territoriales. A l’image des pôles emplois où la pression est grande pour radier le maximum de demandeurs, cette mesure
c’est pousser les établissements scolaires à opérer un tri sélectif parmi leurs élèves pour assurer les « meilleures performances » possibles.
Cette surenchère est intolérable, d’autant plus dans un contexte de suppression massive de postes – 16 000 à la rentrée prochaine et plus de 60 000 depuis que Sarkozy est au pouvoir – alors même que nombre de classes sont déjà surchargées et que l’OCDE, elle-même, dénonce l’augmentation des inégalités en France ces dix dernières années dans son enquête « PISA ».
C’est pourquoi le Mouvement des jeunes communistes de France appelle l’ensemble des lycéens à se joindre au mouvement annoncé par leurs professeurs le 10 février prochain.
Communiqué des Jeunes Communistes

Société sous contrôle : Loppsi 2, où s’arrêtera la surenchère sécuritaire ?

Par Marc Endeweld 
Loppsi 2, « Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure », vient d’être adoptée par le Sénat. Une loi fourre-tout qui fait de la répression et du durcissement général des peines la réponse unique à des questions sociales complexes. Une étape de plus vers une société de contrôle où l’État encourage surveillance et suspicion généralisée. Petit inventaire de ce condensé de politique sécuritaire et liberticide
Un vaste fourre-tout au nom barbare. La loi « d’Orientation et de Programmation pour la Performance de la Sécurité Intérieure » (Loppsi 2) traite aussi bien d’Internet, de la vidéosurveillance, des peines plancher, que de la police municipale ou du permis à points. Elle définit les objectifs prioritaires du gouvernement de 2009 à 2013 en matière de lutte contre « l’insécurité ». Au total, 48 articles de dispositions toujours plus répressives. Pourquoi se gêner ? Ce n’est que la 37ème loi sécuritairela sécurité partout, pour tous » et « renforcer la tranquillité nationale ». De son côté, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, assure que « protéger les Français », nécessite « une mobilisation totale, générale et permanente ». La guerre à « l’insécurité » est déclarée. Et chacun se doit d’y participer... en sept ans ! La Loppsi 2 prétend offrir aux Français «
Mobilisation totale donc. Durant les débats parlementaires à l’Assemblée Nationale, les durs de l’UMP regroupés sous le label « Droite Populaire », n’étaient pas en reste, en déposant plusieurs amendements musclés. Comme celui qui oblige les présidents des cours d’assises à poser aux jurys la question d’une éventuelle peine complémentaire d’interdiction du territoire français pour les condamnés étrangers. Nicolas Sarkozy, qui s’était déclaré – quand il était ministre de l’Intérieur – contre la « double peine » [1], a estimé qu’il fallait « laisser le débat parlementaire se faire ». Le discours ultra-sécuritaire prononcé fin juillet, à Grenoble, par le président de la République, est passé par là… La « mobilisation totale » vaut bien quelques revirements.
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mercredi 26 janvier 2011

« Il faut négocier un statut spécial qui protège les travailleurs saisonniers »

Par Nolwenn Weiler
Contrats à durée déterminée en cascade, droits assedic limités, difficultés de logement… Le quotidien des 2 millions de travailleurs saisonniers est bien loin du cliché d’un salarié qui profiterait de la montagne l’hiver et de la mer en été. Richard Dethyre, sociologue et coordinateur du premier Forum social des saisonniers, côtoie depuis plus de 10 ans ces nomades du travail. Alors que s’ouvrent les négociations sur l’assurance chômage, il préconise une amélioration de leur statut, pour les faire sortir de la précarité. Entretien.


Basta ! : Quelle est la différence entre un contrat de saisonnier et un CDD ? 

Richard Dethyre [1] : Concentrés dans des secteurs du tourisme et de l’agriculture, les contrats à durée déterminée des saisonniers peuvent être renouvelés plusieurs années de suite, sans aucune prime de fin de contrat. Et avec des droits assedic minorés. De 71% du salaire net pour les autres salariés, on passe à 50% pour les saisonniers. Alors qu’ils cotisent autant que les autres ! De plus, au bout de trois années, un saisonnier peut voir ces droits supprimés. Parce que l’Unedic prévoit des indemnités dites « de remplacement » et non « de complément ».
Cette façon d’indemniser les saisonniers correspond à une vision tronquée de ce qu’ils sont : beaucoup de personnes pensent qu’ils choisissent ce statut, pour pouvoir changer de régions, et profiter de la mer en été et de la montagne en hiver. Mais cette vision correspond plutôt à une période de plein emploi, qui est bel et bien terminée. Aujourd’hui, la plupart des saisonniers ne choisissent pas cette intermittence forcée. Mais on ne les entend pas. On ne leur donne pas parole. Ils ne sont pas syndiqués. Ils sont invisibles. La preuve : au dernier grand Salon du tourisme, qui se tenait à Paris au printemps 2010, il n’y avait aucun saisonnier !
Quelles sont, au quotidien, les difficultés de ces travailleurs ?
Ce sont les difficultés du travail intermittent. Ils ne peuvent pas louer d’appartement, ne peuvent pas obtenir de prêt bancaire, etc. Ils n’ont pas cette sécurité sociale qu’est censé apporter le travail. Il y a aussi des difficultés très spécifiques comme le fait que garer sa voiture à Val d’Isère pendant la saison d’hiver, ça coûte 4.500 euros ! Ce sont souvent des professionnels de grand talent. Ils ont une grande capacité d’adaptation, ils sont capables de changer de lieux, d’équipe, de chef, en étant opérationnels tout de suite. Mais ils sont, globalement, dans une terrible souffrance de ne pas être reconnus pour leur professionnalisme. D’autant que le secteur du tourisme génère un chiffre d’affaire annuel de 145 milliards d’euros !
Finalement, nous sommes le pays le plus visité du monde avec les travailleurs les plus mal lotis. En Espagne, autre pays touristique, un salarié touche 70% de son salaire pendant les périodes creuses, sans risque de perdre un jour ce complément.
Quelles sont les actions urgentes à mener ? 
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« Le Medef parle d’un monde qui n’existe pas »

Non, le coût du travail n’est pas trop élevé, c’est la rapacité de l’oligarchie qu’il faut attaquer ! Ex-directeur des affaires sociales de la fédération patronale des assurances, Éric Verhaeghe claque la porte du Medef. Il dénonce une doctrine économique qui met en péril la société et la démocratie.
Vous venez de quitter avec fracas le Medef que vous représentiez dans de nombreux organismes paritaires comme, par exemple, l’Apec, la Cnav ou encore l’Unedic. Dans le même élan, vous publiez un livre (1) dans lequel vous remettez en cause, un à un, tous les dogmes économiques du patronat. Quel a été le déclic ?
Éric Verhaeghe. J’ai voulu exercer un droit d’inventaire sur la pensée économique dominante depuis quarante ans. Né à la fin des années 1960, je suis d’une génération qui n’a jamais connu que la crise, une génération qui a vécu dans la nostalgie des Trente Glorieuses. Avec l’implosion du modèle soviétique, quand l’économie de marché est restée comme seul système global, il y a eu un pari : plus on développera ce système, plus vite on arrivera à l’essence du marché en concurrence libre et parfaite, plus vite on sera prospères et on renouera facilement avec la croissance des Trente Glorieuses. Pendant la décennie 1980, on a fait de la privatisation à tout-va ; pendant la décennie 1990, on a abaissé le coût du travail on a quand même dépensé 1,5 point de PIB en allégements de charges Le résultat est terrible. En réalité, au bout de quarante ans, non seulement ça ne va pas mieux, mais au contraire, le système est en train de s’autodétruire. Cette crise n’est pas imputable à la rigidité du marché, mais au contraire, à sa flexibilité. Cela oblige à remettre en cause nos vieilles croyances. Collectivement, les élites de ce pays ne peuvent plus continuer à soutenir que les recettes d’avant 2008 vont nous sortir du marasme, elles sont la cause de la crise !
« Prédateurs », « nomenklatura capitaliste », « médias stipendiés par le pouvoir » Ce vocabulaire fleuri auquel vous recourez dans votre livre peut surprendre venant d’un acteur du système
Éric Verhaeghe. Ce sont les mots de quelqu’un qui a vu Aujourd’hui, chacun doit prendre sa responsabilité. Je m’adresse aux citoyens. Et les patrons sont des citoyens, aussi. Croire que travailler dans l’univers patronal signifie endosser forcément des doctrines qui sont dangereuses pour l’économie de marché est une erreur. Et je dis très clairement qu’aujourd’hui la doctrine du Medef est dangereuse parce qu’elle est potentiellement productrice d’un risque systémique. A mes yeux, ce qui ressort de la crise de 2008, c’est que la pérennité de l’économie de marché tient beaucoup plus aux salariés qu’à leurs patrons.
En démontant les impératifs catégoriques de la modération salariale et des baisses d’impôts, vous vous attaquez au cœur des revendications traditionnelles du patronat. Le Medef n’est donc pas aussi « réaliste » qu’il le prétend ?
Éric Verhaeghe. Le Medef de Laurence Parisot nous parle d’un monde qui n’existe pas. Il nous parle de gens trop payés, d’un état qui a trop de recettes fiscales, il fait un certain nombre d’observations économiques qui sont totalement à côté de la plaque. Je me souviens d’une réunion, au mois de novembre 2008, sur la protection sociale, où les patrons présents se sont livrés à un exercice de comparaison de leurs retraites chapeau. Ce jour-là, on avait sorti un listing avec les 500 plus grosses retraites chapeau de France, et la seule question qui se posait, c’était : qui est dans le top 100 ? La réalité de la France, aujourd’hui, la voilà : d’un côté, des salariés qui ont envie que ça marche, et de l’autre, un certain nombre de patrons dont la première préoccupation en temps de crise est de vérifier qu’ils sont mieux payés que les autres. J’appelle ça le syndrome « 10 mai 1940 » : en pleine tourmente, l’obsession de l’état-major est de s’occuper de ses prébendes. Est-ce que mes mots sont durs ? Oui, ils le sont, mais parce que la réalité l’est !
A maintes reprises, vous comparez les privilégiés d’aujourd’hui à la noblesse de l’Ancien Régime

mardi 25 janvier 2011

Absentéisme scolaire : la loi Ciotti entre en vigueur

Le décret qui permet de suspendre ou de supprimer les allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire est paru dimanche au Journal officiel.
Ce décret découle de la proposition de loi du député UMP Eric Ciotti qui avait été adoptée le 29 juin par l'Assemblée nationale puis votée dans les mêmes termes le 15 septembre par le Sénat. Le projet de loi, dénoncé par la gauche, les principaux syndicats d'enseignants et la première fédération de parents d'élèves, la FCPE, répondait à un voeu exprimé à de nombreuses reprises par Nicolas Sarkozy pour lutter contre l'absentéisme scolaire, un "cancer", une "priorité absolue", martelait-il au printemps dernier. Et au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel d'en rajouter une couche, ce matin sur Europe 1 : "Le gouvernement a décidé de mener la guerre contre l'absentéisme scolaire"
Après l'adoption de la loi au Sénat au mois de septembre, la gauche avait dénoncé une "mesure simpliste, inefficace, populiste et agressive", "une nouvelle forme de double peine pour les plus pauvres" par la voix de Marie-Christine Blandin (Verts). Pour Marie-Agnès Labarde (CRC-SPG, communistes et Parti de gauche) l'absentéisme "reste un phénomène marginal" qui "contrairement à ce qu'on nous indique est relativement stable". Yannick Bodin (PS) avait dénoncé un gouvernement qui se"réapproprie des discours autoritaristes et démagogiques proches de l'extrême droite".
La loi Ciotti attribue donc ce rôle à l'inspection d'académie. Après quatre demi-journées d'absence non justifiées en un mois, le chef d'établissement devra alerter l'inspecteur d'académie, lequel se chargera de convoquer la famille pour lui adresser un avertissement. Si l'élève réitère ses absences, l'inspecteur d'académie devra saisir la Caisse d'allocations familiales (CAF) pour faire suspendre les versements liés à l'enfant. Selon une étude du ministère de l'Éducation nationale, 7 % des élèves des collèges et lycées ont été touchés par l'absentéisme scolaire en 2007-2008 : 15 % des élèves de lycées professionnels, 6 % dans les lycées d'enseignement général, 3 % des collégiens.
"Je fais confiance au sens de l'éthique et de la responsabilité de l'immense majorité des chefs d'établissement" pour signaler les absences répétées et injustifiées, a déclaré Luc Chatel. Faisons confiance aux chefs d'établissement pour faire preuve d'"absentéisme administratif".

Le communisme est-il toujours un projet d’avenir ?


"C’est un livre d’histoire ou d’histoires que ce hors-série vous invite à feuilleter, mais un livre qui comporte un infini de feuilles blanches". Extrait de l'éditorial de Patrick Apel-Muller, directeur de la rédaction de l'Humanité.
Avec l'appuis d'historiens, de syndicalistes, de philosophes, de personalités politiques, ce nouveau hors-série proposé par l’Humanité fait le point sur l’histoire du PCF depuis sa création en 1920 et sur l’avenir de cette organisation et de l’idée même de communisme.
Ce hors-série de 84 pages est vendu au prix unitaire de 7 euros + 1 euro de frais de port pour la France métropolitaine.»
Ce hors-série est disponible dans la boutique de l'Humanité.fr, pour le commander cliquez ici 


Et puis à écouter tout de suite : "Communiste" en chanson.... de Cyril Mokaiesh

 
[Clip] Cyril Mokaiesh - Communiste
envoyé par cyrilmokaiesh. - Regardez d'autres vidéos de musique.

lundi 24 janvier 2011

Tunisie : contestation massive du « nouveau » gouvernement

Le mouvement révolutionnaire en Tunisie est en train de passer à un stade supérieur. Après le départ de Ben Ali, le gouvernement d’« union nationale » – d’union entre les anciens dictateurs et des « opposants » complices – pourrait être renversé, à son tour. Il multiplie désespérément les concessions. Il légalise tous les partis, libère les prisonniers politiques, promet de lutter contre la corruption, arrête des proches de Ben Ali, s’engage à récupérer l’argent et les biens de ce dernier. L’instance de direction du RCD a été dissoute. Certains ministres annoncent avoir quitté le RCD, qui va changer de nom. Mais rien n’y fait. Ce sont autant de leurres et de subterfuges pour masquer la véritable nature de ce gouvernement et des intérêts réactionnaires qui le soutiennent. Et le peuple tunisien n’est pas dupe.
A peine formé, le « nouveau » gouvernement a commencé à se désintégrer. Trois ministres issus du syndicat UGTT ont dû démissionner en moins de 24 heures. Sous Ben Ali, les dirigeants de l’UGTT étaient, en substance, des agents au service de la dictature. Ils n’ont jamais levé le petit doigt pour la contester. Avec le départ forcé de Ben Ali, ils étaient tout naturellement volontaires pour apporter une caution « syndicale » à la mascarade de « l’union nationale ». Mais les mobilisations dans la rue et la pression de la base du syndicat les ont poussés à la démission. Pour se justifier, les intéressés prétendent avoir découvert, après coup, que les postes clés du gouvernement avaient été attribués à des proches de Ben Ali ! Cette « explication » ne manque pas d’audace, mais elle ne convaincra personne.
Les travailleurs et les jeunes se mobilisent pour qu’il n’y ait aucun représentant de l’ancien régime au sein du gouvernement. Dans de nombreuses villes, les locaux du RCD ont été pris d’assaut et occupés. Ghannouchi et ses semblables sont des ennemis du peuple. Si la rue n’avait pas chassé Ben Ali, ils seraient encore à ses côtés en train de poursuivre la même politique de répression et de pillage économique. Aujourd’hui encore, les manifestations sont dispersées à coups de matraque et de gaz lacrymogène par la police de ces « démocrates » de la dernière heure.
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Lettre de la mère de Salah HAMOURI à Michèle ALLIOT- MARIE

Madame la Ministre,

Comme beaucoup de Français, d’Israéliens et de Palestiniens, je suis avec intérêt votre visite au Proche-Orient. J’aurais souhaité vous rencontrer mais cela ne s’est pas fait… Emploi du temps chargé, oubli …. Pourtant, votre rencontre avec les parents du soldat Shalit était inscrite en bonne et due forme dans votre programme …. Une fois de plus, une politique du 2 poids 2 mesures ….. 
J’ aurais souhaité vous rencontrer peut-être pour vous demander encore une fois d’ intervenir pour la libération de Salah enfermé depuis 6 ans bien qu’il n’ait commis aucun acte délictueux. Mais ce qui est possible au Tchad , au Mexique ou ailleurs ne l’ est pas de toute évidence en Israël et "les efforts démesurés" de notre diplomatie n’ont pas eu le résultat espéré…
J’ai suivi avec intérêt votre déplacement à Gaza où un comité des familles de prisonniers palestiniens vous a accueillie avec une certaine agressivité.
Madame la Ministre, quelle maladresse de votre part d’aller à Gaza suite à votre visite a la famille du soldat Shalit … vous n’ignorez pas que des milliers de Palestiniens de Gaza sont enfermés dans les geôles en Israël sans avoir droit à des visites familiales depuis la capture de Shalit et même bien avant pour certains… Peut-être ignorez vous qu’ils n’ont pas droit au courrier et sont coupés eux aussi de leur famille… Madame vous avez eu de belles paroles de réconfort pour les parents de votre compatriote Shalit mais vous n’ avez pas dit un mot sur les 8ooo prisonniers palestiniens , vous avez ignoré le cas de mon fils… Madame, si Shalit est d’après vous pris en otage par le Hamas, les prisonniers de Gaza qui n’ont plus droit de visite le sont aussi. Si la demande de visite de la CR pour le soldat Shalit est légitime alors les droits des prisonniers politiques palestiniens et ceux de Gaza pour commencer le sont aussi. Madame, les prisonniers palestiniens à commencer par ceux de Gaza ne sont pas des numéros ou des terroristes mais des êtres humains tout comme le soldat Shalit … Comme lui ils ont des parents, une femme des enfants…"
Denise Hamouri

Délinquance: la com’ rituelle du ministre de l’Intérieur

Par Laurent Mucchielli 

Comme chaque année, le ministre de l'Intérieur fait sa com' en annonçant au mois de janvier les prétendus « chiffres de la délinquance » de l'année écoulée. Le quotidien pro-gouvernemental Le Figaro en a eu la primeur, l'interview du ministre étant reprise sur le site officiel du ministère.
Bien entendu, les choses sont globalement positives, il ne saurait en être autrement. Depuis 2002 tout va mieux, tandis qu'avant c'était naturellement la catastrophe. En 2010, on constate des progrès qui sont entièrement dus aux décisions prises par le ministre. Et s'il reste des problèmes, soyons rassurés : le ministre a déjà pris les décisions qui s'imposaient pour 2011. On n'est pas loin d'Alice au pays des merveilles. Les choses sont cependant un peu plus compliquées

Les statistiques de police ne sont pas les « chiffres de la délinquance »

Il faut d'abord marteler ce rappel fondamental : les statistiques de la gendarmerie et de la police ne sont pas « les chiffres de la délinquance ». Elles sont le résultat de l'enregistrement des procès-verbaux dressés par ces fonctionnaires, ce qui ne représente qu'une petite partie de la délinquance. Tout ce que les policiers et les gendarmes n'ont pas su, ou bien ont su mais n'ont pas « procéduralisé », n'est pas compté. Si les victimes n'ont pas porté plainte ou que leur plainte n'a pas fait l'objet d'un procès-verbal en bonne et due forme (on les a débouté, on a fait une simple « main courante »), la délinquance n'existe pas officiellement. En outre, les contraventions (même les plus graves, de 5ème classe) ne sont pas comptées, ni les délits routiers, ni la plupart des infractions au droit du travail, au droit de l'environnement, au droit fiscal, etc.
Non, décidément, il ne s'agit pas d'un baromètre fiable et représentatif de l'évolution de la délinquance. D'autant que les policiers et les gendarmes subissent depuis 2002 une pression inédite pour produire les « bons chiffres », et qu'il existe toute une série de techniques pour y parvenir. Face à des plaintes concernant des problèmes parfois réellement bénins (dispute familiale, bagarre de cour de récréation, échauffourée entre automobilistes, vol de pot de fleurs, carreau cassé, etc.), ils peuvent décider d'agir de façon informelle ou bien verbaliser et donc faire monter la statistique. Face à des plaintes en série concernant le même auteur, ils peuvent parfois faire autant de dossiers qu'il y a de plaignants ou bien les regrouper.
C'est par exemple ce qui s'est produit cette année concernant des infractions économiques et financières. La baisse des escroqueries et abus de confiance est liée au fait que ce sont de moins en moins les particuliers qui portent plainte et de plus en plus les banques, ce qui permet de regrouper une multitude de victimes dans une même affaire.
Bref : il n'est pas sérieux de continuer à croire ou faire semblant de croire que cette statistique nous informe sur l'état et l'évolution réels de la délinquance.
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samedi 22 janvier 2011

«Un salarié allemand coûte plus cher qu'un français», estime l'économiste Philippe Askenazy

La France est moins compétitive que l’Allemagne car le coût du travail y est plus élevé. C’est en substance l’une des conclusions du rapport de l'institut Coe-Rexecode, remis ce jeudi au ministre de l'Industrie, Eric Besson.
Directeur de recherche au CNRS, l’économiste Philippe Askénazy* explique à 20minutes.fr pourquoi la question est, selon lui, mal posée. 




La compétitivité entre la France et l’Allemagne est-elle liée à un coût du travail plus élevé?
Il y a un différentiel de compétitivité entre les deux pays: l’économie allemande a réussi à être très exportatrice contrairement à l’industrie française.
Lié à la position du Medef, il n’est pas étonnant que l’institut Ceo-Rexecode explique cet écart par le coût du travail. Mais dans les faits, un salarié allemand coûte aujourd’hui plus cher qu’un salarié français.

Pourquoi les chiffres du rapport affirment-ils le contraire?
Ces chiffres proviennent de l’enquête Ecmoss sur le coût de la main d'œuvre et la structure des salaires en Europe. Cet outil d’analyse n’est cependant pas pertinent pour la France: il ne prend pas en compte la spécificité des 35 heures.
Quand un Allemand a marqué «40 heures»  sur sa fiche de paie, il travaille effectivement 40 heures environ. Un cadre français au forfait, officiellement à 35 heures, va dans les faits travailler 45 heures. Et Ecmoss ne tient pas compte de ces «heures annuelles effectives».

Pourquoi y-a-t-il autant de différences sur le coût du travail entre les études statistiques?
Les enquêtes ne prennent jamais en compte les mêmes critères. Sur la tendance, je suis cependant d’accord avec le rapport: depuis 2000, le coût du travail a plus augmenté dans notre pays qu’en Allemagne. Mais c’est l’économie allemande qui est une anomalie, non la France!
L’Allemagne a fait un effort particulier pour réduire son coût du travail, contrairement à la France, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni.  Les salaires ont été gelés et la TVA  sociale créée. De l’autre côté, les entreprises allemandes ont beaucoup augmenté leur productivité.

Un salarié allemand coûte-t-il donc moins cher qu’un salarié français? 

Si l’on se base sur les comptes nationaux, qui agrègent un maximum de critères, notamment la productivité, le coût du travail est plus élevé en Allemagne qu’en France. Et la raison est simple: les salariés allemands sont mieux payés.  

Est-ce pertinent de lier le débat sur la compétitivité en  France au coût du travail?
La question est mal posée. Une économie avec un coût du travail élevé mais des entreprises innovantes sera toujours plus compétitive que l’inverse.
L‘Allemagne s’en sort mieux car, contrairement à la France, elle a beaucoup investi dans l’innovation et s’est spécialisée sur des secteurs en croissance.
Pour combler ce différentiel, la France a donc deux solutions. Elle peut soit continuer à se développer dans des secteurs peu productifs et baisser son coût du travail, soit rendre ses entreprises plus innovantes et donc plus productives. C’est un choix politique.
Propos recueillis par Elsa Meyer

Rencontre avec le philosophe Alain Badiou : « La politique communiste, c’est de travailler aux jointures »


Une vingtaine d’années après l’annonce de la mort du communisme, Alain Badiou, philosophe, écrivain 
et dramaturge, évoque, en marge d’une conférence organisée à Lille dans le cadre de Citéphilo 2010, la ténacité 
d’un engagement 
qui rejoint l’obstination, 
d’un idéal théorique 
et pratique 
de l’histoire.
Évoquant votre itinéraire 
et vos engagements, pourquoi citez-vous Arthur Rimbaud, qui écrivait : 
« J’y suis. J’y suis toujours» ?
Alain Badiou. Je dis cela à propos des convictions qui étaient les miennes aux alentours de 1968. Toute une série des problèmes politiques et même existentiels, que j’ai rencontrés à ce ­moment-là, demeurent et ne se sont pas développés selon les lignes qu’on pouvait alors imaginer. Les problèmes du type : «Que pourrait être une nouvelle politique», «Que pourraient être de nouvelles formes d’organisation ?», «Qu’est-ce que c’est que la société égalitaire ?», «Comment surmonter la séparation entre le travail intellectuel et le travail manuel ?», «Que signifie le mot ouvrier ?», «Est-ce que l’on peut se passer d’un État oppressif et autoritaire ou est-ce que l’on est obligé de le garder pour toujours ?»… Par conséquent, je dis, comme ­Rimbaud : «J’y suis. J’y suis toujours.» Je n’ai pas entièrement changé contrairement à beaucoup d’autres. C’est une obstination. Tant que la théorie héliocentrique s’est présentée comme une simple hypothèse, elle était répandue et acceptée aussi bien que celle qui plaçait la Terre au centre de l’univers. Quand il s’est agi de Giordano Bruno ou bien de ­Galilée, la chose est devenue sulfureuse.
Vous parlez d’«hypothèse communiste». Cela ne sent-il pas un peu ses «beaux quartiers» ! «Hypothèse communiste» 
au fond, pourquoi pas ? «Hypothèse communiste», une «hypothèse» parmi d’autres, cela ne mange 
pas de pain…

vendredi 21 janvier 2011

mobilisation du 22 janvier initiée par le collectif "l’éducation est notre avenir"

16 000 postes d’enseignants supprimés :   

NON A LA SAIGNEE

Le gouvernement poursuit son entreprise d’instauration d’une école à plusieurs vitesses. Il veut supprimer à la rentrée 2011, 16 000 postes d’enseignants. Cela ferait 66 400 postes supprimés depuis le début du quinquennat, soit 8% des effectifs ! L’État répond ainsi au dogme libéral de la baisse des dépenses publiques. Or, cela ne répond en rien aux besoins réels des populations.
D’autant que, depuis l’an 2000, la natalité est repartie à la hausse. Ces mesures se traduiraient, à la rentrée prochaine, par une nouvelle dégradation des conditions d’accueil des élèves, notamment en maternelle, primaire et au collège. Face à cela il y a besoin de défendre le service public d’éducation nationale.
Le PCF appelle à tout mettre en oeuvre pour réussir la mobilisation du 22 janvier initiée par le collectif "l’éducation est notre avenir" et ainsi contribuerà faire entendre la nécessité, pour l’avenir du pays et des enfants, de la relance du service public d’éducation nationale.
Rassemblement à 14H30, ce samedi 22 janvier 2011
rue Félix Poulat à Grenoble

Prime à la suppression de postes : un proviseur du Nord renvoie ses palmes

Un proviseur du Nord à la retraite a renvoyé ses palmes académiques à Luc Chatel pour protester contre les suppressions de postes dans l'Education nationale et l'attribution d'une prime aux recteurs ayant atteint les objectifs en la matière.
Michel Ascher a expliqué avoir renvoyé ses palmes académiques le 22 décembre au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, par courrier recommandé avec accusé de réception. Il se dit "scandalisé" par un décret du 12 novembre 2010 qui institue une part variable dans les primes versées aux recteurs "en fonction des objectifs atteints", parmi lesquels figurent les suppressions de postes.
A la faveur d'un décret et d'un arrêté publiés en novembre, leur prime comporte, à partir de cette année scolaire, deux volets : une part fixe de 15.200 euros et une "part variable" dont le montant pourra aller jusqu'à 45% de la part fixe, soit de 0 à 6.840 euros. Au total, un recteur pourra avoir jusqu'à 22.000 euros de prime. "Qu'est-ce que ça veut dire d'agiter 7.500 euros au nez des recteurs s'ils arrivent à supprimer un maximum de postes dans les académies ?", s'est interrogé M. Ascher. "Ceci m'a paru tellement scandaleux, que la coupe est pleine, il fallait que symboliquement, je fasse un geste fort", a ajouté M. Ascher, selon qui "le ministre semble considérer de manière particulièrement méprisante ses recteurs".
16.000 suppressions de postes sont attendues cette année au sein de l'Education nationale pour l'ensemble de la France, dont 865 postes dans la seule académie de Lille, selon M. Ascher. (Source AFP)

Quand Plantu attaque Mélenchon

"Caricature: description satirique et outrée d'une situation, d'un événement, de la réalité".  Pas sûr que le dernier dessin en date de Jean Plantu publié dans le dernier numéro de L'Express entre dans le cadre de cette définition. L'amalgame sur lequel il repose a en tous cas donné lieu à une passe d'arme aujourd'hui entre le caricaturiste et son sujet de critique, Jean-Luc Mélenchon. Dans ce dessin titré "L'ascension des néopopulismes", le leader du Parti de Gauche, brassard du Front de gauche et point levé, est représenté côte à côte et sur la même estrade avec  Marine Le Pen, brassard du Front national et bras levé, tous deux lisant un même programme estampillé "Tous pourris".
Fulminant contre un "odieux amalgame", Jean-Luc Mélenchon a expliqué: "Stupide politiquement, ce dessin amalgame deux programmes et traditions politiques diamétralement opposés" et "contribue à la confusion politique". Ce à quoi Jean Plantu a répondu sur France Info: "Il attaque ses anciens copains, les gens du gouvernement, (...) c'est son boulot... Il peut insulter mais c'est drôle, il ne supporte pas qu'un dessin puisse le mettre en cause… Il y a des gens qui font très bien le buzz et ne gèrent que le buzz", "à nous de ne pas se laisser emporter" par ces "petites phrases", a-t-il ajouté.
Défendant son partenaire du Front de gauche, Pierre Laurent (PCF) a également déploré jeudi "l'amalgame humiliant fait entre Jean-Luc Mélenchon, dont l'engagement contre l'extrême droite est incontestable, et l'héritière du trône du FN". "Que Plantu ne soit pas adepte" du FG est "son droit le plus strict" mais "qu'il nous combatte avec plus de dignité", a-t-il demandé.

jeudi 20 janvier 2011

Le Theatre sous la Dent



de Jean-Louis Roncoroni, mise en scène Pascale Odier

Vendredi 28, samedi 29 janvier à 20h30, Dimanche 30 janvier à 17h30 au PROJO

A l'écart de la fête foraine, la mère et les deux filles, tiennent un stand de tir, mais le "client est plutôt rare". Pourtant une histoire d'amour se joue devant nous. Le Tir Clara fait partie de ces moments de la vie où tout bascule, où l'inébranlable devient fragile, relatif. Une histoire d'amour chez les gens du voyage, une école de la vie avec en toile de fond une roulotte de forains bercée par des musiques chères à Piaf, des comédiens qui vivent et ne jouent pas.

Tarifs : adultes : 10 euros, prévente 8 euros, tarif réduit 7 euros.

Renseignements et réservations : 06 18 49 38 53  ou

pascale.odier@orange.fr

Mieux que les 1,75 % du Livret A, les 20 % du placement Girardin

Après les retraites, la droite lorgne vers les 35 heures et l'indemnisation des chômeurs. Pendant ce temps, un certain nombre de mesures fiscales permettent d'exonérer d'impôts les plus riches français. Une curieuse version de la justice sociale!
 
Encore un exemple de choix politique de classe : la droite à lancer, via la ministre Girardin, en 2004, une mesure qui permet de défiscaliser son argent en l'investissant dans les DOM-TOM. L'investissement Girardin Industriel fait encore mieux que vous évitez de payer des impôts : il vous fait gagner de l'argent !
Ainsi, sous prétexte d'investissements industriels dans les DOM-TOM, si vous avez investi 10 000 euros en 2006, vous allez bénéficier d'une réduction d'impôts de 12 000 € cette année ! En clair, si vous devez payer 10 000 € d'impôts sur le revenu, non seulement vous ne paierez rien mais le Trésor Public vous fera même un chèque de 2 000 € ! Une rentabilité de 20 % tout de même !
Il est évident que peu de français payent plus de 10 000 € d'impôts sur le revenu chaque année : cela correspond à plus de 60 000 € de revenus annuels pour une personne seule. Le minimum à investir pour bénéficier de cette mesure est tout de même de 5 000 €.
Le Girardin Industriel apparait clairement comme une mesure de classe qui permet aux riches contribuables de ne pas payer d'impôts.
Cette mesure vient s'ajouter aux diverses mesures et niches fiscales qui permettent aux plus riches de cumuler les dégrêvements fiscaux pour, au final, ne pas payer d'impôts ou bénéficier, comme Liliane Bettencourt, première fortune de France, d'un chèque du Trésor Public de 30 000 000 d'euros.
La fiscalité est ainsi bien étudiée pour que, finalement, ce soient les travailleurs modestes et ceux des classes moyennes qui versent de l'argent aux plus riches.
Mais, en période de crise du capitalisme, le coût de ces nombreux avantages fiscaux nécessite la recherche de sources de financements nouvelles ou, à défaut, d'économies. Comme la droite ne va pas diminuer ces avantages octroyés aux nantis, elle s'attaque donc aux dépenses de l'Etat et au système de protection sociale.
Pour baisser ses dépenses, l'Etat a choisi de licencier. Des licenciements cachés, comme dans n'importe quelle boîte privée par le non remplacement d'un départ en retraite sur deux. En s'appuyant sur un discours anti-fonctionnaires bien rodé, la droite fait avaler la couleuvre à des français qui s'inquiètent paradoxalement de la montée du chômage, pour eux et pour leurs enfants. Comme si les emplois de fonctionnaires supprimés ne contribuaient pas à cette montée du chômage ? Sans parler de la dégradation des prestations des services publics que cela induit.
Andrée OGER  Conseillère générale communiste de Saint André de l'Eure

21/01. Annecy : « Marcel PAUL et Ambroise CROIZAT, chemins croisés »

Le comité d’Annecy de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (A.N.A.C.R) organise une conférence sur le thème : « Marcel PAUL et Ambroise CROIZAT, chemins croisés »
Michel ETIEVENT, écrivain, historien, journaliste, auteur d’une quarantaine d’ouvrages (documentaires, récits, essais..) retrace au fil de sa conférence les destins croisés de deux grands inventeurs sociaux du 20ème siècle : Ambroise CROIZAT et Marcel PAUL.
Au fil de leur biographie, il raconte leurs enfances ouvrières, leurs engagements respectifs, leurs combats pour la dignité. On vit à leurs côtés les grandes heures de l’histoire sociale française, l’aventure du Front Populaire, la Résistance, la Libération.
Peu à peu s’inscrit le fabuleux héritage social qu’ils nous ont légué. Ambroise CROIZAT, Ministre du travail, bâtira la sécurité sociale, les comités d’entreprises, sera à l’origine de la Médecine du travail, des conventions collectives et de la généralisation de la retraite pour tous. Marcel PAUL, Ministre de la production industrielle, créera entre autres EDF GDF, le statut des électriciens et gaziers, sera à l’origine de la création des crèches, des secours d’urgence et des dispensaires.
Une longue et vivante promenade dans l’univers de ces deux hommes qui ont su donner à notre pays le sens de la solidarité et de la dignité.

VENDREDI 21 JANVIER 2011 de 18 heures à 20 heures
Salle Pierre Lamy (Bourse du Travail) à ANNECY

mercredi 19 janvier 2011

La soirée organisée par l'Association des Amis du Travailleur Alpin vendredi 14 janvier au Projo de Crolles

La soirée organisée par l'Association des Amis du Travailleur Alpin vendredi 14 janvier au Projo de Crolles a remporté un franc succès, avec environ 150 personnes.

Une soirée qui a lancé les tremplins du TA et la fête  d'une manière festive et solidaire, avec la lecture de Ludo du groupe Ke Onda (photo ci-jointe) du texte de Stephane Hessel : Indignez-vous !

Un grand merci, à Jessica pour les photos, aux artistes - Tom Lopez, Lilapoem, Ke Onda, Liga Quintana- et à l'association des amis du TA pour son dynamisme qui permet à notre fête du TA de rayonner à travers de nombreuses manifestations.

Le collectif de la fête.