mercredi 23 février 2011

Forum du Front de Gauche : Face à l’exploitation, au chômage et à la précarisation, comment changer la place du travail ?

L'histoire de notre pays s'est confondue avec la naissance de la République, avec les grandes mobilisations ouvrières, les luttes et les conquêtes sociales, la place de l'Etat et des services publics. Ainsi, le pacte social d'après guerre imposait une certaine vision de la place du travail au sein de la société.
Mais depuis 30 ans, la droite est à l'oeuvre pour mener sa contre-réforme. La politique de Nicolas Sarkozy, bras armé du patronat en est la dernière expression. Cette bataille passe par le retour sur tous les acquis sociaux et démocratiques gagnés au prix d'une lutte acharnée des forces sociales et politiques de gauche. L'objectif avéré, comme l'atteste par exemple les déclarations de Denis Kessler, homme fort du MEDEF, est de revenir sur tous les acquis sociaux de 1936, du Conseil National de la Résistance ou encore de 1982. L'offensive du capitalisme emprunte alors plusieurs voies de régression sociale et démocratique pour mettre à bas notre modèle social :

  • l'intensification de l'exploitation,
  • la réduction des protections sociales,
  • l'extension de la sphère de profits,
  • le rétrécissement des capacités d'intervention et du projet de société commun par le démantèlement de l'État et des services publics.
La rupture de ce compromis d'après guerre vise à : donner tout le pouvoir au capital et étendre la marchandisation à l'ensemble des activités humaines. Le travail lui même est au coeur du dispositif puisqu'il n'échappe plus à la règle. D'abord parce la globalisation de la circulation des capitaux et la financiarisation du système a donné tout le pouvoir aux actionnaires qui imposent partout la croissance infinie de leurs profits au détriment des réalités sociales et écologiques.
Ensuite parce que la généralisation du libre échange a mis en concurrence les travailleurs eux mêmes. Le désarmement fiscal des pays et le dumping social tentent de faire du travail une marchandise à bas coût et des travailleurs des concurrents, s'opposant et luttant les uns les autres. Pour imposer cette logique régressive, et faire du travail la principale variable d’ajustement du système, la mise en concurrence, le chômage, la précarisation, l’instrumentalisation de l’immigration constituent de puissants facteurs de division de la société.
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