samedi 5 février 2011

Justice : Sarkozy contre les juges

Pour se défausser des responsabilités de son gouvernement dans le délabrement actuel de la Justice, Nicolas Sarkozy préfère accuser les juges et les enquêteurs dans le cadre de l'assassinat de la jeune Laêtitia.
 
Avec l'enlèvement et l'assassinat de Laêtitia à Pornic, une nouvelle affaire criminelle implique un récidiviste qui aurait dû être suivi, Médiatisée, l'affaire fait grand bruit et suscite l'émotion.
Une nouvelle fois, le gouvernement joue sur la fibre sentimentale pour annoncer une nouvelle nouvelle nouvelle loi sur la récidive.
Pourtant, la droite est aux affaires depuis 2002 sans discontinuer. Nicolas Sarkozy a longtemps été ministre de l'intérieur avant d'être élu à la présidence de la République. La droite est donc responsable de l'évolution actuelle de l'insécurité et des problèmes de Justice.
Comment surfer sur l'émotion pour montrer que Sarkozy est dur avec les criminels et, en même temps, échapper à ses responsabilités ? Le gouvernement a trouvé la solution : tout mettre sur le dos des enquêteurs et des juges.
Et voilà que gouvernement et président de la République parlent de "défaillance de la chaîne pénale" et promettent des "sanctions disciplinaires". Un poujadisme malsain malheureusement habituel de la part de ce gouvernement et de Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement pensait ainsi se débarrasser du problème en salissant une nouvelle fois le travail difficile des juges.
Sauf que les juges en ont plein les bottes et ont décidé de ne pas se laisser faire. "Les propos du président de la République sont scandaleux (...), c'est du populisme de bas étage", a déclaré Christophe Régnard, président de l'USM, syndicat majoritaire chez les magistrats (et classé à droite !). 
Depuis des mois, l'Administration pénitentiaire de Rennes, les Juges à l'Application des Peines et la Cour d'Appel de Rennes alertaient la Chancellerie (le ministère) sur leur incapacité physique à gérer les trop nombreux dossiers qui leur étaient confiés.
Alors qu'un Juge à l'Application des Peines doit officiellement être chargé de 80 dossiers maximum, ceux de Nantes (dont dépendait l'assassin présumé de Laëtitia) en avaient 130 chacun ! Une surcharge de travail de plus de 60 %.
Et malgré cette surcharge de dossiers, 500 dossiers ont dû être mis dê côté pour éviter l'engorgement complet du suivi des peines.
Lire la suite sur le blog de le blog de Andrée OGER
Conseillère générale communiste.

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