jeudi 31 mars 2011

Nuit solidaire du 30 mars 2011 : réactions suite à la dispersion par la force des citoyens solidaires

Association départementale des élus communistes et républicains

COMMUNIQUE DE PRESSE :

Le mardi 30 mars à partir de 18h30, 25 organisations associatives, syndicales ou politiques organisaient un rassemblement pacifique en soutien aux 500 à 800 sans-abri et demandeurs d'asile jusque là hébergés dans des centres d'urgence pour la période hivernale et qui vont se retrouver à nouveau dans la rue au lendemain du 31 mars.
En présence d'élus soutenant cette initiative, les militants ont voulu installer une tente symbolisant l'avenir plus que précaire des personnes et familles en attente de logement et / ou de relogement et ont alors été chargés par les forces de l'ordre en présence.
Alors que le logement est un droit ; alors que l'Etat a la responsabilité de faire respecter ce droit ; alors que le gouvernement a choisi de faire de la Préfecture de l'Isère à Grenoble le seul lieu de dépôt de demande d'asile pour les départements de la Drôme, de l'Isère, de la Haute Savoie et de la Savoie, l'Etat préfère s'enliser dans des discours sécuritaires se rapprochant parfois dangereusement des thèses xénophobes et racistes du Front National.
Cette course en avant est à l'image du sinistre discours prononcé à Grenoble par le Président de la République et ce qui est arrivé hier à Grenoble n'en est qu'une conséquence concrète.
Nous dénonçons et condamnons fermement l'usage de la force face à des citoyens pacifiques qui militent en
faveur des droits pour tous.

Patrice Voir
Président de l'ADECR 38

Toute ressemblance avec des régimes honnis aujourd’hui disparus...

Le Front national (air connu) n’est pas un parti fasciste. Le prétendre, ou même simplement le suggérer, peut valoir une convocation devant les tribunaux. C’est que Marine Le Pen, comme son père avant elle, tient à sa réputation. Donc si par un malencontreux hasard un de ses élus apparaît sur une photo en train de faire le salut nazi, il s’agit forcément d’un « montage effectué par des anarchistes ».
Car Alexandre Gabriac, conseiller régional et candidat dans le canton de Grenoble 6 (Isère) est un garçon tout ce qu’il y a de plus propre sur lui.
D’ailleurs, il est encore candidat dimanche, puisque la semaine dernière il a obtenu 20,3% avec 664 voix, vu que plus de 70% des électeurs se sont abstenus.
Et c’est bien pour cela que cette histoire de photos (avec un s car il y en a plusieurs) embarrasse le candidat. En voici une autre diffusée sur twitter par Guy Birenbaum
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Le Pr André Grimaldi : “Une consultation, pour être rentable, devrait durer douze minutes !”

Pour André Grimaldi, auteur de “L'Hôpital malade de la rentabilité” et professeur à la Pitié-Salpêtrière (Paris), la fin du service public hospitalier est proche. En cause : les réformes successives dont les logiques mercantiles font de l'hôpital une entreprise. 

Le Pr André Grimaldi est l'un des fers de lance du Mouvement de défense de l'hôpital public (MDHP) qui a rassemblé médecins et professionnels de la santé contre la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires), dernière grande réforme de l'hôpital en 2009. Franc-tireur et solidaire dans ce milieu des professeurs de médecine où l'individualisme l'emporte, ce diabétologue de la Pitié-Salpêtrière a tiré la sonnette d'alarme dans un livre qui décrit avec force les dérives du service public : L'Hôpital malade de la rentabilité (éd. Fayard, 2009).
Nous sommes entrés dans l'ère de l'hôpital-entreprise, écrivez-vous dans votre livre L'Hôpital malade de la rentabilité. De quand datez-vous cette transformation ?
Le processus date d'une dizaine d'années, mais le vrai basculement correspond à l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Qui influençait jusque-là les décideurs politiques ? Surtout le secteur médical, où de grands noms, tels les Debré – le premier d'entre eux, le professeur Robert Debré, était le père du Premier ministre du général de Gaulle –, ont joué un rôle décisif en tant que conseillers politiques. Désormais, c'est le monde des assureurs et les grands gestionnaires de compagnies de cliniques privées (Médéric, Axa, la Générale de santé, Korian...) qui ont l'oreille de l'Elysée. Ce secteur financier, industriel et commercial de la santé est un lobby très influent aux plus hauts sommets de l'Etat.

Comment se manifeste cette dérive du service public vers l'hôpital-entreprise ? 

Grâce à un outil essentiel : la tarification à l'activité, dans notre jargon, la T2A. Les recettes d'un hôpital sont désormais directement liées au nombre d'actes et de consultations enregistrés par l'établissement, donc à son volume d'activité. Ce mode de financement a été mis en place avant l'arrivée de Sarkozy, vers 2005, mais il est devenu aujourd'hui l'alpha et l'oméga du système, et s'est révélé d'une grande perversité.
Pourquoi ?
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mercredi 30 mars 2011

Cantonales: le maire PCF de Brignoles étudie un recours contre l’élu FN

Marianne2 : A quoi attribuez-vous cette défaite ?
Claude Gilardo : Je l’attribue d’abord à un report de voix qui ne s’est pas fait, contrairement à ce qu’avait demandé Monsieur Hubert Falco, ancien ministre et maire UMP de Toulon. Il avait appelé à faire barrage au FN. Dans le Var, il faut reconnaître que ça a plutôt bien marché. Sauf chez nous, à Brignoles. Il faut d’ailleurs noter qu’il n’y a pas eu de relais de cette parole d’Hubert Falco par la députée UMP de la circonscription. Elle, n’a rien dit : elle n’a appelé à voter ni pour l’un ni pour l’autre. Aucun responsable local de l’UMP n’a donné de consignes. A cette absence de report, il faut aussi ajouter une abstention aux environs de 50%.
Croyez-vous que des consignes de vote auraient vraiment changé la donne ? Les consignes de vote et les appels au « front républicain » ne semblent plus fonctionner aujourd’hui auprès des électeurs...
Le FN nous devance de cinq voix. Quand l’écart est aussi faible, il suffit d’une dizaine de familles pour changer le cours du vote. Dans une ville de 17 000 habitants, c’est vite fait de faire passer le mot…  Mais je suis quand même satisfait parce qu’on fait tout de même un bon score. Jusqu’à maintenant, je l’emportais sur des triangulaires. Aujourd’hui, j’arrive à près de 50%, alors qu’auparavant j’étais aux alentours de 44%-45%. Je suis aussi satisfait parce que, contrairement à ce qui se dit au niveau national, que ce seraient les quartiers populaires qui votent FN, chez nous c’est le contraire. En revanche, dans les quartiers résidentielles, où l'on a sa petite villa, sa petite voiture, sa petite piscine, on a peur de se les faire prendre et on vote à droite. Au besoin même, on vote à l'extrême droite...

Pacte pour l’Euro, un pacte diabolique

Le vendredi 11 Mars, le Conseil européen a adopté ce qu’il appelle « un pacte pour l’Euro ». Les mots ont un sens. Il n’a pas décidé d’un pacte social et écologique. Son intitulé exact est : « un pacte pour l’Euro », « coordination renforcée des politiques économiques pour la compétitivité et la convergence ». Cette réunion du Conseil européen marque un nouveau tournant très grave, très inquiétant de l’Union européenne. Il s’agit d’un pas de plus vers une Europe fédérale, à direction autoritaire et encore plus ultralibérale. Ce pacte va au-delà du traité de Lisbonne. Décision est prise d’imposer des politiques économiques et sociales très dures aux pays, aux salariés, aux citoyens.
La déclaration finale marque nettement que les programmes d’austérité appliqués aux peuples européens et les remèdes de cheval imposés à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal maintenant se font « sous les auspices du FMI et de l’UE ». Ces derniers ne sont rien d’autre que des plans d’ajustement structurels tels que ceux appliqués aux pays en voie de développement : « L’assistance financière sera subordonnée à une stricte conditionnalité dans le cadre d’un programme d’ajustement macroéconomique », proclame le texte.
Ainsi la Grèce – lisez bien – est invitée à : « mener à bien entièrement et rapidement le programme de privatisations et de valorisation des patrimoines fonciers de 50 milliards d’euros ». La méthode est donc bien celle du Fonds Monétaire International.
L’autoritarisme au service des marchés financiers
En permanence est rappelée dans le texte la nécessité pour chaque État, et chaque année, voire tous les six mois, de rendre compte à l’autorité supranationale, c’est-à-dire à la Commission et au Conseil européen.
Ainsi, le texte fourmille d’injonctions pour chaque État : faire part de ses « engagements nationaux concrets », « la mise en œuvre des engagements et les progrès accomplis… feront l’objet d’un suivi annuel ». Ou encore : « Chaque État membre participant présentera les mesures particulières qu’il prendra ».  Le surveillant en chef est la Commission de Bruxelles. « La commission tiendra un rôle central important dans la suivi de la mise en œuvre des engagements ». Elle qui ne détient aucun pouvoir des peuples, s’érige, avec le Conseil européen, en maître absolu pour imposer du sang et des larmes à celles et ceux qui souffrent déjà de cette Europe des marchands et de l’argent. L’ordre est d’aller plus loin dans l’austérité, la précarité du travail, la mise en concurrence des travailleurs pour une monnaie unique, l’Euro, utile à la rentabilisation des capitaux et aux marchés financiers.

mardi 29 mars 2011

Cantonales : les clichés sur le coma dépassé du PCF volent en éclat

Au lendemain des élections cantonales qui ont mis en lumière, dans un contexte historique d'abstention, la défaite de la majorité présidentielle et la poussée du FN, un des enseignements majeurs du scrutin semble échapper à nombre de commentateurs. Il s'agit du score du Front de gauche et particulièrement celui des communistes qui en portaient les couleurs. Avec 118 élus ou réélus hier dont 113 communistes, les clichés sur le coma dépassé du PCF volent en éclat. Le Front de gauche devient la deuxième force de gauche avec, pour ordre de grandeur, 5 fois plus de conseillers généraux qu'EELV en France, soit près de 250 conseillers généraux. En plus de garder la présidence des conseils généraux de l'Allier et du Val-de-Marne, le PCF renforce ses positions et se remet en situation de conquête pour les prochaines législatives et municipales.
Fort de ces bons résultats, avec ses partenaires du Front de gauche, le PCF va amplifier la démarche politique qu’il a initiée. Il va consacrer toute son énergie à mobiliser les salarié-es qui n'en peuvent plus de la politique gouvernementale. La démocratie est malade dans notre pays. L'ostracisme médiatique à l'égard du PCF, en dépit des résultats du suffrage universel, n'a que trop duré. Il n'est pas trop tard pour faire cesser cette discrimination. Le vote des 20 et 27 mars a démontré qu'il demeurait, au risque d'en faire tousser quelques uns, une force politique majeure qui comptera pour l'avenir.
Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF
                          

Revue du projet N°6 : Ecolocommuniste, sans complexe !

A lire dans ce numéro

Gaz : le prix explose au 1er avril

Les tarifs du gaz naturel vont augmenter de 5,2% au 1er avril, a annoncé la Commission de régulation de l'énergie (CRE) lundi, portant l'augmentation des prix à plus de 20% depuis un an et plus de 60% depuis 2005.
A la suite d'une demande du groupe de GDF Suez, le "gendarme de l'énergie" a approuvé une "hausse moyenne des tarifs de vente de 0,245 centime d'euros par kilowattheure", soit 5,2% en moyenne. Pour les 6,1 millions de consommateurs ayant un chauffage individuel au gaz, la hausse sera de 4,9%, précise la CRE.
L'augmentation des prix avait été annoncée dès février par Le Figaro puis confirmée par le ministre de l'Energie Eric Besson le 1er mars. "Cette hausse de 5% ne génère aucune marge supplémentaire pour le fournisseur (GDF Suez) : elle permet seulement de couvrir la hausse des coûts d'approvisionnement de notre pays en gaz", avait alors justifié M. Besson.
Selon un communiqué du PCF, "ce nouveau coup de poignard contre le pouvoir d'achat est insupportable !"
La facture va augmenter en moyenne de 6,7 euros par an pour les ménages abonnés au gaz pour la cuisson, de 14 euros pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson et l'eau chaude et de 50 euros par an pour les foyers qui se chauffent aussi au gaz. "C'est une hausse vraiment très lourde", a réagi Caroline Keller, de l'association de consommateurs UFC Que Choisir. "Depuis un an, la facture des ménages chauffés au gaz a augmenté de 200 euros", a-t-elle souligné.
Depuis juillet 2005, les tarifs du gaz naturel ont augmenté de 61%. Sur la seule année écoulée, la hausse des prix s'élève à 21%.
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lundi 28 mars 2011

2nd tour des élections cantonales : déclaration de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

Les résultats du scrutin, connus à cette heure, garantissent la victoire des forces de gauche contre la droite et l'extrême droite. Les électeurs ont clairement sanctionné la politique de Nicolas Sarkozy à l'occasion de cette élection. Le Front de gauche a largement contribué à cette victoire. Il est confirmé ce soir comme la deuxième force à gauche. Plus de 100 conseillers généraux qui représentaient notre rassemblement dans cette élection seront élu-es ou réélu-es. Parmi eux, la quasi totalité des sortants communistes. Les deux conseils généraux qu'un communiste présidait le seront demain avec des majorités confortées. J'adresse à tous ces élu-es mes sincères et chaleureuses félicitations. C'est une très bonne nouvelle pour les populations qui disposeront, dès demain, de conseillères et conseillers généraux de gauche combatifs et déterminés à mettre en œuvre des politiques départementales conformes à leurs intérêts. Je veux féliciter tous les militants communistes dont l'engagement a été décisif pour obtenir ce résultat. Ces résultats du Front de gauche nous encouragent à amplifier la démarche de transformation sociale et de rassemblement déjà engagée. Les leçons de ce scrutin ne doivent pas être oubliées. Alors que la droite est aujourd'hui rejetée et que la défiance à l'égard de la vie politique est grandissante, la priorité des forces sociales et démocratiques doit désormais être à la construction d'une alternative crédible à gauche. Le Front de gauche consacrera toute son énergie à mobiliser les salarié-es qui n'en peuvent plus de la politique gouvernementale et à contrer les opérations démagogiques du Front national qui visent à détourner l'aspiration au changement des Français-es. J'appelle les communistes, dans tout le pays, à l'appui des résultats de ce scrutin, à multiplier les initiatives dans les semaines et les mois qui viennent pour créer la dynamique politique et populaire qui permettra de sortir la France de la crise et de réussir le changement.

Europe: les 27 installent les mécanismes de l’austérité

Bruxelles, envoyé spécial. Le Conseil européen a adopté le Pacte pour l’euro, ainsi que le mécanisme européen de stabilité, non sans difficulté. Les dirigeants européens tentent de contourner le refus des peuples de payer pour une crise qu’ils n’ont pas causée.

Les chefs d’États et de gouvernement ont atteint leur objectif hier à Bruxelles : trouver le moyen d’imposer l’austérité. Pour ce, l’Union européenne (UE) va donc mettre en place un Mécanisme européen de stabilité (MES), censé sauver la zone euro. Ce Mécanisme sera accompagné d’un Pacte pour l’euro, chargé de faire appliquer l’austérité salariale et budgétaire.
Le MES doit rendre pérenne le Fonds européen de stabilité financière (FESF), instauré l’an dernier pour venir en aide aux pays surendettés. Par exemple, l’Irlande y a déjà eu recours. Le Mécanisme prêtera à un taux réduit (entre 4 et 6%) aux États en difficulté. 620 milliards d’euros seront levés sur les marchés financiers. Mais pour ce, les autres pays doivent avancer une partie du capital : 80 autres milliards. En arrivant au sommet, les Vingt-Sept ignoraient si un accord pourrait être trouvé, certains pays trouvant l’addition trop salée.
  • Les 27 rechignent à remettre au pot 
La Finlande rechignait à mettre la main au pot. Ce pays mène depuis les années 1990 une politique budgétaire restrictive, et l’extrême-droite menace de devancer le parti de droite au pouvoir lors des élections législatives du 17 avril. Quant à l’Allemagne, qui devrait verser 22 milliards d’euros, elle souhaitait étaler les paiements en cinq tranches au lieu des trois convenues par les ministres des Finances en début de semaine. La chancelière allemande Angela Merkel  doit affronter des élections dimanche dans le plus gros Land, le Bade-Wurtemberg. Elle est donc obtenir du Conseil un allègement de la note du contribuable allemand. Et verser les deux dernières tranches après les élections parlementaires de 2013, où le gouvernement de droite pourrait être mis en difficulté.
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dimanche 27 mars 2011

Une opération de flibusterie électorale

par Michel Soudais

La décision d’Europe écologie Les Verts (EELV) de maintenir ses candidats au 2nd tour contre le PS ou le Front de gauche dans une trentaine de cantons est un événement dont nous n’avons pas fini de mesurer la portée, faute d’en mesurer dans l’instant la nouveauté et les conséquences.

Je rappelle les faits : La direction d’EELV a décidé dimanche de maintenir ses candidats le 27 mars, au second tour, partout où la droite est éliminée. Les mêmes ont aussi décidé qu’EELV soutiendrait face à la droite le candidat de gauche le mieux placé et ferait bien entendu barrage au FN. Après quoi, Cécile Duflot s’en est allé prendre la pose gauche unie sur une péniche aux côtés de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, et du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent. En se gardant bien de dire alors que ses candidats continueraient de ferrailler contre ceux de ses deux compères, partout où ils le pourraient, sans risque de faire élire un candidat de droite. Gageons que si tante Cécile avait annoncé sa cuisine, nous n’aurions sans doute pas eu droit à cette belle image d’unité retrouvée.

Sitôt l’annonce du retour de la gauche plurielle diffusée sur toutes les antennes, EELV dévoilait son intention de mettre un terme à la règle traditionnelle du désistement pour le candidat de gauche arrivé en tête. Argument des écolos servi par la fringante Cécile Duflot [1] : « Les recettes de 1880 [2] ne sont pas celles du XXIe siècle. En cas de qualification de deux candidats de gauche au second tour, je ne vois pas pourquoi obliger les lecteurs à voter pour un candidat unique. C’est le contraire de la démocratie. »

Un moyen de droitiser la gauche

Au risque de déplaire [3], je ne crois pas que la démocratie puisse exister dans la confusion des idées et des choix. Car la « démocratie » que nous chante ici EELV n’est rien d’autre qu’une opération de flibusterie électorale. Un jeu de massacre hasardeux où les électeurs de droite et d’extrême droite sont invités, après la défaite de leur champion, à choisir quel opposant leur convient. Comme s’il revenait aux gens de l’UMP et du FN d’arbitrer les débats qui traversent la gauche.
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samedi 26 mars 2011

Cantonales : le PCF appelle à la mobilisation pour aller voter dimanche

Après le premier tour des élections cantonales, la droite persiste à nier la sanction de sa politique issue des urnes : la politique du gouvernement est massivement rejetée! Dans ce scrutin, le Front de Gauche (PCF-PG-GU) connait une nette poussée. Dans de nombreux cantons, il réalise une percée très importante avec beaucoup de candidats qui accèdent au second tour. Le Front de gauche est désormais la 2ème force de gauche. Dimanche 27 aura lieu le 2nd tour des élections cantonales. Le PCF appelle tous les électeurs et toutes les électrices à se déplacer dans leur bureau de vote pour élir leur conseiller général. Il appelle également toutes les forces de gauche, sans exclusive, à se rassembler derrière les candidats de gauche arrivés en tête au premier tour, pour battre la droite et l'extrême droite. Pas question pour cette dernière de banaliser l'élection du moindre conseiller général FN. Pas une seule voix ne doit aller au Front National, quel que soit le cas de figure, même face à un candidat UMP.

 
Pierre Laurent démasque l'imposture sociale du FN par CN-PCF

La Commune. Le 18 mars 1871, le peuple prend le pouvoir à Paris !

Jean-Louis Robert, historien, professeur émérite 
à l’université Paris-I, président 
des Amis de la Commune.
La France célèbre  le 140e anniversaire de la Commune de Paris. Durant soixante-douze jours, les communards jettent les bases d’une République sociale, démocratique et citoyenne. Retour sur les premiers jours d’une expérience politique et sociale unique… 

Le 18 mars 1871, 9 heures du matin, champ des Polonais sur la butte Montmartre.
Depuis des heures déjà, les hommes du 88e régiment de ligne et la foule de femmes, d’enfants et de gardes nationaux sont autour des canons de la garde nationale. Les lignards discutent avec les habitants, boivent et mangent les provisions que les femmes leur apportent. Le général Lecomte, qui ne peut supporter cette situation, crie à la foule qu’il va tirer si elle ne s’éloigne pas de trente pas de ses hommes.
La foule ne fuit pas et se jette au-devant des hommes en criant « Ne tirez pas !» Le général commande : «Apprêtez-vous !» Les lignards obéissent. «En joue !» ordonne le général. Les crosses des chassepots montent aux épaules. La foule ne bouge toujours pas. Mais le silence, lourd, se fait, et l’on entend distinctement Lecomte crier «Feu ! » 
Mais un fusil s’abaisse, puis deux, dix, cent. À trois reprises, le général tente de faire tirer. Les hommes refusent. Puis un lignard jette son fusil, d’autres se rallient aux fédérés. Le général Lecomte et ses officiers sont arrêtés par les fédérés. Il sera exécuté, avec un autre général (Thomas, le massacreur de juin1848), rue des Rosiers. La Commune commence !
Le 3 mars. Ce jour-là, les Prussiens quittent la capitale sous les huées des Gavroche. Les délégués de 200 bataillons de la garde nationale, (le peuple armé) élisent un comité central de la garde nationale qui, désormais, échappe à l’autorité de l’armée et de Thiers.
Le 10 mars. Thiers, chef du pouvoir exécutif, abolit le moratoire des loyers en place depuis août1870 (80% des Parisiens sont concernés car les propriétaires menacent d’expulsion les locataires récalcitrants à acquitter les termes). Le même jour, décret sur les échéances : les effets de commerce deviennent exigibles. Des dizaines de milliers d’artisans, 
150 000 commerçants sont pris à la gorge. Car comment payer alors que l’activité est considérablement réduite ? L’Assemblée nationale, dominée par les monarchistes, vote son transfert de Bordeaux à Versailles. Nouvelle provocation contre le peuple de Paris, massivement républicain.
Le 16 mars. C’est la mi-carême. Le général Vinoy, commandant de l’armée à Paris, interdit aux Parisiens bals et mascarades.
Le 17 mars. Thiers décide de récupérer les 171 canons de la garde nationale entreposés à Montmartre. Un plan d’occupation militaire de Paris tout entier y est associé. Entre 15 000 et 20 000 hommes sont mobilisés pour l’opération (on espérait 50 000 hommes des 40 bataillons de la garde nationale des quartiers bourgeois; il n’en vient que 1000!)
Le 18 mars, 3 heures du matin. Les premiers lignards arrivent sur la butte. Il y a là l’homme de garde, l’ouvrier maçon Germain Turpin. Il est abattu sans sommation. Le général Lecomte refuse qu’on l’envoie se faire soigner à l’hôpital Lariboisière afin de ne pas éveiller l’attention de la population. Le garde Turpin mourra quelques jours plus tard.
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vendredi 25 mars 2011

Sécurité nucléaire, les risques de la dérégulation

par Gilles Balbastre
Il n'a pas fallu attendre longtemps pour que la catastrophe de Fukushima, au Japon, déclenche en France un débat sur la pertinence et l'avenir de l'atome. Faut-il ou non sortir du nucléaire, faut-il ou non un référendum sur la question, faut-il ou non développer les énergies renouvelables ? Qu'importe à la presse l'importance du débat : l'émotion suffit à légitimer son inscription en tête des priorités politiques. Subordonner la vie démocratique au rythme des catastrophes et des faits divers est un procédé à double tranchant. Il peut conduire à une délibération informée sur l'avenir énergétique d'un pays, mais aussi au vote d'une loi sécuritaire. Par exemple, un « débat » sur la récidive lancé à l'été 2007 après l'enlèvement d'un garçonnet à Roubaix par un pédophile préluda à l'adoption d'une législation liberticide.

Au nombre des arguments sur l'avenir du nucléaire avancés par la plupart des protagonistes de cette controverse - politiques, éditorialistes, experts -, un a manqué à l'appel : la dérégulation du marché de l'électricité, entreprise en France et en Europe depuis une vingtaine d'années. Le processus débute en juin 1996 avec la directive européenne ouvrant le marché de l'électricité à la concurrence pour les professionnels. Il se poursuit par la loi du 10 février 2000, votée par le Parlement à majorité socialiste, qui transpose la directive de 1996, puis par la loi d'août 2004 qui privatise partiellement Electricité de France (EDF). Enfin, la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (NOME) de novembre 2010 oblige EDF à céder à ses concurrents une partie de sa production. Entre-temps, une deuxième directive européenne, lancée lors du Conseil européen de Barcelone de mars 2002 et approuvée par le premier ministre et le président de la République française de l'époque, MM. Lionel Jospin et Jacques Chirac, ouvre à la concurrence la fourniture d'électricité au consommateur.

Les conséquences de la disparition du monopole de service public d'EDF sont loin d'être négligeables tant pour les usagers - hausse incessante des prix, dégradation du service - que pour les salariés et, finalement, pour la sûreté des centrales nucléaires. Etablissement public transformé en société anonyme en 2004 et coté en Bourse, ce « service public » doit désormais rémunérer ses actionnaires. De ce débat-là, peu ont entendu parler. Premier producteur mondial privé d'électricité, le propriétaire de la centrale de Fukushima, Tokyo Power Electric Company (Tepco), a falsifié des rapports d'inspection de réacteurs nucléaires durant plusieurs décennies pour couvrir près de deux cents incidents dans les centrales de Fukushima et de Kashiwazaki-Kariwa.
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La Libye face à l’impérialisme humanitaire

Par Jean BRICMONT
 Kosovo, Irak, Afghanistan : les partisans d’une intervention en Libye n’auraient-ils pas retenu la leçon ? Jean Bricmont, auteur d’un ouvrage sur l’impérialisme humanitaire, nous explique pourquoi le droit d’ingérence est incompatible avec la paix dans le monde et dessert les causes humanitaires. A moins bien-sûr, que ces causes ne soient que des prétexte


Interview : Grégoire Lalieu

Pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste l’impérialisme humanitaire ?
C’est une idéologie qui vise à légitimer l’ingérence militaire contre des pays souverains au nom de la démocratie et des droits de l’Homme. La motivation est toujours la même : une population est victime d’un dictateur, donc il faut agir. On nous sort alors les références à la Deuxième Guerre mondiale, à la guerre d’Espagne et j’en passe. Le but étant de faire accepter l’intervention. C’est ce qui s’est passé pour le Kosovo, l’Irak ou l’Afghanistan.

Et aujourd’hui, c’est le tour de la Libye ?
Il y a une différence car ici, une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies l’autorise. Mais cette résolution a été votée à l’encontre des principes-mêmes de la Charte des Nations Unies. En effet, je ne vois aucune menace extérieure dans le conflit libyen. On a évoqué la notion de la « responsabilité de protéger » les populations, mais en brûlant un peu les étapes. De plus, il n’y a pas de preuves que Kadhafi massacre la population dans le simple but de la massacrer. C’est un peu plus compliqué que cela : il s’agit plutôt d’une insurrection armée et je ne connais pas de gouvernement qui ne réprimerait pas ce type d’insurrection.
Evidemment, il y a des dommages collatéraux et des morts parmi les civils. Mais si les Etats-Unis savent comment éviter de tels dommages, qu’ils aillent l’expliquer aux Israéliens et qu’ils l’appliquent eux-mêmes en Irak et en Afghanistan. Nul doute également que les bombardements de la coalition vont aussi provoquer des pertes civiles.
Je pense donc que d’un point de vue strictement légal, la résolution du Conseil de Sécurité est discutable. Elle est en fait le résultat d’années de lobbying pour faire reconnaître le droit d’ingérence qui se trouve ici légitimé.

Pourtant, même dans la gauche, beaucoup pensent qu’il fallait intervenir en Libye pour arrêter le massacre. C’est une erreur de jugement selon vous ?
Oui et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cette campagne établit le règne de l’arbitraire. En effet, le conflit libyen n’a rien d’exceptionnel. Il y en a beaucoup d’autres dans le monde, que ce soit à Gaza, à Bahreïn ou, il y a quelques années, au Congo. Dans ce dernier cas, nous étions dans le cadre d’une agression extérieure de la part du Rwanda et du Burundi. L’application du droit international aurait permis de sauver des millions de vie mais on ne l’a pas fait. Pourquoi ?

jeudi 24 mars 2011

Pacte de compétitivité "Merkel/Sarkozy" : Déclaration commune syndicale franco-allemande

"L’Europe n’a pas besoin d’un pacte sur la compétitivité Merkel-Sarkozy mais d’un changement d’orientation politique pour une Europe juste et équitable
Au cours des prochaines semaines, le Conseil Européen va adopter les mesures de convergence budgétaire et économique dans le cadre du dispositif du « semestre européen ». En l’état actuel des propositions, en particulier celles impulsés par les chefs d’Etat Allemand et Français, les organisations syndicales françaises et allemandes CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, DGB, avec la CES, expriment leur critique fondamentale.
Nous nous prononçons fortement contre une gouvernance économique basée sur une conception limitée de la compétitivité fondée sur la stagnation, voire la réduction des salaires et des marchés de travail flexibles et dérégulés.
Depuis longtemps, ces organisations revendiquent une plus grande convergence économique et sociale dans l’Union Européenne. Les difficultés que connaissent plusieurs Etats membres de la zone euro confortent cet objectif. Mais la consolidation de l’euro et les objectifs qui en découlent en matière de gouvernance doivent viser le développement économique, l’emploi et le progrès social.
Les propositions pour la diminution des salaires minimums pour l’abolition des systèmes d’indexation et la non prise en compte de l’inflation sont des offensives qui remettent en cause les droits des salariés, et l’autonomie des partenaires sociaux dans le champ de la négociation collective, propre à chacun des systèmes nationaux de formation des salaires.
Les propositions actuelles de gouvernance économique et le pacte Merkel-Sarkozy dérogent à des nombreux principes du droit primaire européen. Les traités engagent l’Union à combattre les inégalités, améliorer les conditions de vie et de travail, respecter les systèmes de négociation collective nationaux et de sauvegarder l’autonomie des partenaires sociaux, et ne donnent pas de compétences à l’Union européenne en matière salariale. Avec les propositions du pacte Merkel-Sarkozy en matière salariale, l’Europe fait fausse route.

PAROLES DE RESISTANCE 2011


Dans deux mois, nous nous retrouverons au plateau de Glières pour notre rassemblement annuel "Paroles de résistances".
- Le samedi 14 se déroulera à Thorens-Glières. Il sera consacré à des projections de films, des débats et des tables rondes. (voir le programme)
- Le dimanche 15 sera le jour du pique-nique citoyen avec les discours au Plateau des Glières.
D’un point de vue pratique, prévoyez votre repas. Il n’y aura pas de vente sur place en dehors des possibilités limitées de restauration existantes sur le plateau.
Le programme bientôt...
Il est probable que nous soyons très nombreux cette année. Cette perspective nous réjouit et nous motive à proposer un programme riche, innovant et toujours dans l’esprit de la résistance !
Cela dit et succès oblige, nous devons imaginer des dispositifs pour faciliter votre déplacement et l’accès au plateau.
C’est pourquoi nous vous demandons de tout faire pour organiser vos déplacements de façon groupée. Vous trouverez très prochainement tous les renseignements (covoiturage, parkings, cars... ) dans la rubrique Accès
Concernant l’hébergement nous proposons également quelques solutions pratiques et solidaires dans la rubrique Hébergements
Pour des rendez-vous citoyens et résistants, il faut bien s’organiser un peu aussi

Communiqué de la section PCF-Grésivaudan:

Pour le grand rassemblement pique-nique citoyen, autour des grandes figures de la résistance, qui aura lieu le dimanche 15 mai 2011 à 10h30 au Plateau des Glières,
la section PCF du Grésivaudan met à disposition  pour ce grand moment un car qui partira de Villard Bonnot, Crolles, le Touvet.
Arrivée à  10 h15 mn pour le rassemblement.
Contribution financière : 10 euros
Prévoir son casse croûte pour le repas de midi

Précision : la journée est sans badge, sans banderole et sans mots d'ordre (discrétion sur un lieu de recueillement)

Pour toutes inscriptions, n’hésitez pas à le faire savoir à DANIELE BOYAT
Tél : (04) 76 08 18 09
Mail : gerard.boyat@wanadoo.fr

mercredi 23 mars 2011

Deuxième tour des cantonales : l'honneur perdu de l'UMP

Xavier Bertrand a appelé hier à « voter blanc en cas de duel entre PS et FN au second tour des élections cantonales ». Après les déclarations de Jean-François Copé, c'est la dérive qui se poursuit. La cacophonie gagne l'UMP malgré l'appel de François Fillon. Il n'a pas suffi à l'UMP de banaliser les propos et la montée du Front national. Face au danger raciste et xénophobe que représente le vote FN, la droite a perdu les pédales! Après sa défaite historique, il ne lui restait que l'honneur, lui aussi a disparu. Pour ce qui nous concerne, les choses sont claires : battre la droite et l'extrême droite. Pas question pour cette dernière de banaliser l'élection du moindre conseiller général FN. Pas une seule voix ne doit aller au Front National, quel que soit le cas de figure, même face à un candidat UMP.
Communiqué du Parti communiste

L'attraction de la guerre

S'attaquant à l'unanimisme béat des partis politiques et des commentateurs en faveur de l'intervention militaire en Libye, l'historien Tzvetan Todorov rappelle que «l'ordre international incarné par le Conseil de sécurité consacre le règne de la force, non du droit» et que son approbation demeure de ce fait un gage de légitimité discutable.
L'intervention militaire en Libye a suscité en France un chœur d'approbations venues tant des partis représentés au Parlement, comme c'était déjà le cas pour la guerre en Afghanistan, que des commentateurs. On entend dire que la France vient de réussir un grand coup. Le chef ennemi n'est plus désigné que par des superlatifs, il est devenu le dément, le fou, le bourreau, le tyran sanguinaire, quand il n'est pas renvoyé à ses origines de «bédouin rusé». Les euphémismes sont de mise, on ne dit pas qu'il faut tuer sans remords, mais qu'«il faut assumer ses responsabilités»; ni qu'on essaie de diminuer le nombre de cadavres, mais qu'on doit procéder «sans casse excessive». Des comparaisons hasardeuses justifient l'entrée en guerre: ne pas intervenir aurait été répéter les erreurs commises en Espagne en 1937, à Munich en 1938, au Rwanda en 1994... Ceux qui traînent les pieds sont stigmatisés: l'Allemagne n'a pas été à la hauteur, l'Europe a témoigné d'une étonnante frilosité -à moins que ce ne soit son habituelle pusillanimité. Les pays émergents sont coupables de ne pas vouloir courir de risques -comme si les va-t-en guerre de la capitale française en prenaient beaucoup! Il est vrai qu'à la différence de la guerre en Irak, l'intervention en Libye a été approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Mais légalité vaut-elle légitimité? A la base de la décision se trouve un concept récemment introduit, la responsabilité de protéger la population civile d'un pays contre les agissements de ses propres dirigeants. Or dès l'instant où cette «protection» signifie l'intervention militaire d'un autre Etat et non plus une assistance humanitaire, on voit mal en quoi elle diffère du «droit d'ingérence» que les pays occidentaux s'étaient arrogés il y a quelques années.
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lundi 21 mars 2011

Déclaration de la Fédération de l’Isère du Parti communiste français

Les résultats connus à cette heure confirment que nous traversons une très grave crise politique
et démocratique. Le niveau historiquement bas de la participation marque la défiance des
millions d'électeurs à l'égard d'une vie politique dans laquelle ils ne se reconnaissent plus. Le
décalage entre les urgences populaires face aux dégâts de la crise capitaliste et la nature et le
niveau des réponses apportées devient insupportable. L'abstention en est la sanction
retentissante. Elle doit interroger toutes les forces politiques.
Jamais une élection n'avait autant été tenue au silence. Jamais un scrutin n'avait été à ce point
ignoré et bafoué par un gouvernement en place.
Pourtant, quoi qu'elle ait fait pour échapper à la sanction populaire, la droite recule sévèrement
dans de très nombreux cantons, selon les résultats parvenus à cette heure. Le rejet de la
politique du gouvernement est massif dans le pays. Les Françaises et les Français ne veulent
plus de Nicolas Sarkozy et de ses amis de la finance au pouvoir, pas plus à la tête du pays que
dans les départements. Le score réalisé par le Front national, en progrès sur les cantonales de
2004, confirme le danger d'une montée de l'extrême droite qui doit être pris au sérieux par les
forces de gauche.
Dans cette situation, l'ensemble des forces de gauche progresse par rapport au scrutin de 2004.
Des départements en plus grand nombre peuvent disposer dans une semaine de majorités de
gauche.
A Roussillon, où Daniel Rigaud totalise 41,17 %, à Échirolles Est où Sylvette Rochas réalise
31,06 %, à Vinay où notre ami Jean-Claude Coux totalise 36,74 % en tant que candidat unique
de la Gauche, et bien sûr à St Martin d'Hères où René Proby réalise 35,87 % contre toutes les
divisions, il s'agit maintenant de gagner encore en mobilisation. Nos efforts ont conduit nos
camarades et notre ami, en tête de la Gauche ce soir, ils doivent les conduire à être élu-e-s
dimanche prochain mais aussi et à transformer l'essai marqué par le Front de Gauche en Isère.
J'appelle ce soir toutes les forces de gauche à se rassembler derrière les candidats de gauche
arrivés en tête au premier tour pour battre la droite et l'extrême droite et renforcer la majorité
de gauche dans le département le 27 mars prochain afin de mettre en oeuvre des politiques qui
répondent aux intérêts des populations.

Déclaration du Front de gauche sur le 1er tour des élections cantonales

"Au soir de ce premier tour des élections cantonales, la droite persiste à nier la sanction de sa politique issue des urnes. Le rejet de la politique du gouvernement est massif dans le pays et celui qui est passé en force contre une très large majorité de nos concitoyens pour rallonger l’âge de la retraite est sanctionné. L’ensemble des forces de gauche progresse significativement par rapport au scrutin de 2004. Le Front de Gauche connait une nette poussée.
Le très haut niveau d’abstention est inquiétant. Il exprime le gouffre qui sépare désormais les français des institutions qui les représentent. Tous les stratagèmes auront été utilisés par le gouvernement pour arriver à ce résultat destiné à relativiser l’ampleur de son écroulement. La profonde crise de la démocratie dans notre pays éclate aux yeux de tous. Le Front de gauche se sent conforté dans son appel a une refondation de notre république ! La progression du FN est lourde de danger. La crise capitaliste n’en est que plus menaçante.
Le Front de gauche se porte en première ligne pour combattre les idées xénophobes et réactionnaires portées par le Front national et honteusement banalisées par la majorité présidentielle. Surtout, le Front de gauche proposera une alternative politique cohérente aux Françaises et aux Français qui veulent rompre avec le système actuel.
Alors qu’il se présentait pour la troisième fois devant les électeurs depuis sa constitution, le Front de gauche poursuit son avancée. Les premiers résultats nous indiquent que notre rassemblement obtient un score très largement supérieur à son résultat obtenu aux Régionales de 2010. Mieux nous avons atteint notre objectif d’un score approchant deux chiffres ! Dans de nombreux cantons, nous réalisons une percée très importante avec beaucoup de candidats qui accèdent au second tour. Le Front de gauche peut être confirmé dimanche prochain comme la deuxième force à gauche en nombre d’élus. Nous appelons ce soir toutes les forces de gauche, sans exclusive, à se rassembler derrière les candidats de gauche arrivés en tête au premier tour pour battre la droite et l’extrême droite."

dimanche 20 mars 2011

Enfin ! Pour des mesures efficaces de solidarité avec le peuple libyen

Il était temps. Le peuple libyen, soulevé contre son dictateur, est menacé des pires représailles par un régime barbare disposant d’importants moyens militaires.

La partie du pays, contrôlée par les opposants mal équipés, risque d’être reprise par ses armées au prix d’un massacre terrible. Pendant plusieurs semaines, les Etats arabes, ceux d’Europe et les grandes puissances qui ont armé le régime de Mouammar Kadhafi ont regardé en spectateurs les préparatifs de ce massacre sans prendre aucune mesure effective pour aider le peuple libyen. Le Président français s’est contenté de quelques effets d’annonce pour tenter de faire oublier ses actes passés.

Le vote du Conseil de sécurité des Nations unies, dans la nuit du 17 au 18 mars, laisse espérer dans l’attitude de la communauté internationale un changement historique. Les Nations unies, écartant une intervention terrestre dont l’invasion de l’Irak par les troupes de l’Otan a montré les effets néfastes, ont enfin réagi. Elles se sont souvenues que la fondation de l’Onu repose sur le refus du principe qui avait causé la perte de la Société des nations (SDN) selon lequel, comme l’avaient dit les dirigeants de l’Allemagne nazie, « charbonnier est maître chez soi », la souveraineté d’Etats, même barbares, ne doit jamais connaître de limite. Les Nations unies se sont souvenues de ce que les principes universels des droits de l’Homme peuvent prendre le pas sur celui de la souveraineté des Etats, et imposent à la communauté internationale la responsabilité d’y intervenir sur la base du droit international.

La Ligue des droits de l’Homme s’en réjouit. Tout en sachant que seule la mobilisation des opinions publiques en faveur de la solidarité avec le peuple libyen pourra obliger les Etats à mettre en œuvre effectivement des mesures efficaces.

samedi 19 mars 2011

Une nouvelle guerre ?

Comment venir en aide aux insurgés libyens en dépassant la simple indignation morale mais sans pour autant déclencher une énième guerre absurde et mortifère pour tous, à commencer par les peuples arabes eux-mêmes ? Face à ce questionnement cornélien que tout internationaliste et citoyen du monde portait en lui confusément depuis des jours et des jours, sans qu’aucune solution satisfaisante ne puisse être apportée véritablement par les acteurs du drame qui se joue en Libye, le Conseil de sécurité de l’ONU vient donc de répondre à sa manière en adoptant une résolution qui autorise le recours à la force contre l'armée de Mouammar Kadhafi. Des frappes aériennes. Que l’on qualifiera sans doute, dans les heures qui viennent, de « chirurgicales »
Malgré les propositions de « cessez le feu » déjà lancées par un Kadhafi que l’on imagine aux abois, sommes-nous officiellement en guerre ? Une de plus ? Bien que le « cadre » de l’intervention semble pour l’instant limité et qu’une issue diplomatique de dernière minute ne soit pas totalement exclue, une question nous hante néanmoins : le Conseil de Sécurité prend-il le risque d'un engrenage en s'inscrivant ainsi dans une logique guerrière aux conséquences hasardeuses ? En ce domaine, l’histoire contemporaine nous incite à la plus grande prudence… Tâchons de ne pas avoir la mémoire courte, car aujourd’hui seul le sort des Libyens doit nous importer, tout comme l’avenir d’une région en légitime révolte. Nous connaissons parfaitement bien les dangers potentiels et concrets des guerres, nous connaissons aussi par avance ce que signifierait une mise sous tutelle des révolutions arabes : ce serait un signe catastrophique donné à tous les peuples en voie d’émancipation…
Lire la suite 

5 bonnes raisons de voter Front de gauche

  • Sanctionnons la droite et le gouvernement
  • Ouvrons une perspective nouvelle à gauche en participant à la construction d'un programme populaire et partagé
  • Donnons de la force au front de gauche, un rassemblement ouvert et unitaire 
  • Conduisons ensemble des politiques innovantes et de justice sociale dans le domaine du logement, des transports, de l'emploi, de l'éducation, de la jeunesse...
  • Choisissons des élus combattifs et sur qui compter dans notre département.

    Votons plus fort !

Bahrein: le PCF condamne l'ingérence militaire des pétromonarchies

Le Parti Communiste Français exprime sa consternation et sa condamnation devant la violente répression du mouvement populaire au Bahrein par le régime du roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa. Couvre-feu, loi martiale, interventions d'hélicoptères, tirs à balles réelles et proclamation de l'état d'urgence pour trois mois... tout a été fait pour écraser la révolte citoyenne, y compris avec l'aide de l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis. Le «nettoyage» de la place de La Perle à Manama s'est faite au prix de nombreux morts et de dizaines de blessés.

Le PCF dénonce avec force l'ingérence militaire des pétromonarchies voisines pour mater un peuple qui revendique ses droits. A Paris, le Ministre des affaires étrangères, Alain Juppé a estimé de façon choquante que «rien n'interdit dans le droit international à un pays de faire appel à un autre pour l'aider» ce qui vaut approbation de cette répression multinationale, par ailleurs dangereuse pour la stabilité de la région.

Le PCF réaffirme son soutien au peuple du Bahrein et à toutes les forces de ce pays qui agissent contre toutes les formes de discrimination, pour un Etat de droit, pour la démocratie et la justice.

jeudi 17 mars 2011

Chaque heure qui passe rend plus urgent un débat public sur la politique énergétique

Au moment où une catastrophe nucléaire de grande ampleur se précise au Japon, je veux redire toute ma solidarité et le soutien des communistes français au peuple japonais. Cette situation doit être prise très au sérieux par les autorités françaises et d'importants moyens de secours et d'expertise doivent être mis au service des populations touchées par cette catastrophe.
Dans ce contexte, le PCF partage l'inquiétude des Françaises et des Français quant à leur propre sécurité et chaque heure qui passe rend plus urgent un débat public national sur la politique énergétique. Ce débat doit être sérieux et conséquent. La catastrophe au Japon ouvre en grand le débat sur le nucléaire et intervient alors même que le réchauffement climatique et la raréfaction des ressources fossiles nécessitent par ailleurs la sortie des énergies carbonées. C'est donc un débat d'ensemble qui doit avoir lieu et une mise à plat générale de nos choix énergétiques.

Je demande, au nom du PCF, l'organisation d'un grand débat public national qui contribue à fixer les conditions précises de la nécessaire évolution du mix énergétique pour garantir en France et à l'échelle mondiale le droit à l'énergie pour tous dans les décennies à venir. Le PCF souhaite d'ores et déjà contribuer à ce débat et organisera à son siège national une grande initiative le 29 mars prochain intitulée « Après la catastrophe nucléaire au Japon, quelle politique énergétique en France ? »

Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF.

mercredi 16 mars 2011

Tremblement de terre et tsunami au Japon : Appel à la solidarité des collectivités territoriales françaises

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"Quelques jours après le tremblement de terre au Japon, les bilans sont dramatiques et font apparaître l’ampleur de la tragédie qui a frappé le pays du soleil levant. Le séisme et le tsunami d’une rare violence qui s’en est suivi ont dévasté le nord de l’archipel, causant des milliers de victimes.
Les populations de Sendai et des villes portuaires se retrouvent dans un très grand dénuement. Il s’agit souvent de citoyens modestes vivant dans des zones rurales pour le moment encore coupées du monde.
En outre, les explosions dans plusieurs centrales nucléaires suscitent une inquiétude légitime devant les incertitudes soulevées par de possibles fortes retombées radioactives. Les salariés de ces centrales et les sauveteurs qui sont sur place font preuve d’un très grand courage, au péril de leur vie.
Dans cette situation, et avant de mieux apprécier les besoins des municipalités japonaises, l’Anecr invite les élus communistes et républicains, partout où ils se trouvent, à prendre toutes les initiatives de solidarité possible avec les populations japonaises, en soutenant diverses organisations humanitaires, notamment les actions engagées par le Secours Populaire Français et ses correspondants japonais. Les dons peuvent être adressés à l’Association avec la mention « Urgence Japon » (9/11 rue Froissart 75140 Paris Cedex 03).
L’Anecr a également pris contact avec les élus communistes japonais pour leur faire part de tout son soutien. Une campagne de solidarité est en train de se mettre en place dans le pays et nous en serons rapidement informés.
Dans l’immédiat, nous appelons tous les élus qui le souhaitent à exprimer leur soutien en adressant un courriel à leurs homologues japonais en écrivant à intl@jcp.jp"

dimanche 13 mars 2011

Des maires deposent des arrêtés anti-expulsions

A la reprise des expulsions locatives en France, les 7 maires de Seine-Saint-Denis déposeront des arrêtés anti-expulsions locatives avec la conviction que cette bataille politique peut être gagnée sur la base du droit. Total soutien des associations et de l'Alliance Internationale des Habitants.
 
A la veille de la fin du plan hivernal et de la reprise des expulsions locatives, les maires de Seine-Saint-Denis tirent la sonnette d’alarme,
et vous invitent à une Conférence de presse
Lundi 14 mars 2011
à 10h30
à l’hôtel de Ville de Stains.
 
Dans un contexte de crise sans précédent tant sur le front du logement qu’en matière de fragilisation des ressources des ménages, la fin de la trêve des expulsions locatives risquent de renvoyer des milliers de personnes à la rue. D’autant que l’Etat a annoncé la baisse, pour 2011, des crédits disponibles pour la prise à partie. Ceux-ci sont réduits à 11 millions d’euros cette année contre 20 millions en 2010. Il est à craindre que cette réduction budgétaire n’encourage la Préfecture a multiplier le concours de la force.
 
En 2010, 6 368 familles ont été assignées devant le tribunal par leur bailleur pour retard de paiement de loyer. 70% d’entres elles n’ont bénéficié d’aucun accompagnement social. 2 268 familles ont effectivement été expulsées dont 1 685 manu militari. Au total, 7 684 dossiers sont en cours d’examen en préfecture dans le Département.
 
Pour éviter de telles catastrophes sociales, les 7 maires unis contre les expulsions locatives et soutenus par les associations, Michel Beaumale, maire de Stains ; Didier Paillard, maire de Saint-Denis ; Jacqueline Rouillon, maire de Saint-Ouen ; Catherine Peyge, maire de Bobigny ; Gilles Poux, maire de La Courneuve ; Carine Juste, maire de Villetaneuse et Didier Mignot, maire de Blanc-Mesnil appellent à la mise en place d’une action forte et immédiate de la part des pouvoirs publics.
 
Par ailleurs, ils déposeront de nouveau ensemble, des arrêtés anti-expulsions locatives avec la conviction que cette bataille politique peut être gagnée sur la base du droit

samedi 12 mars 2011

Japon : probablement plus de 1 000 morts

Vidéos. Un très violent séisme, de magnitude 8,9, a frappé la côte nord-est du Japon vendredi, déclenchant un tsunami de 10 mètres de haut qui a tout balayé sur son passage, maisons, voitures et bateaux. Plus de 300 morts recensés selon la chaîne publique NHK, des centaines de disparus, des dégâts considérables, quatre centrales nucléaires arrêtées. Selon l'agence de presse japonaise Kyodo, le séisme a probablement tué plus de 1 000 personnes.
La séisme le plus violent au Japon depuis 140 ans
Le séisme qui a frappé vendredi le nord-est du Japon est le plus violent dans le pays depuis 140 ans, rapportent les sismologues. Selon l'institut américain de veille géologique (USGS), le tremblement de terre a atteint une magnitude de 8,9. Il dépasse en intensité le grand séisme de Kanto, d'une magnitude de 7,9, qui fit 140.000 morts dans la région de Tokyo le 1er septembre 1923. En 1933, un séisme de magnitude 8,1 avait fait plus de 3 000 morts sur la côte nord-est. En 1995, le séisme de Kobé avait atteint une magnitude de 7,2 et fait plus de 5.000 morts. Il avait provoqué 100 milliards de dollars de dégâts, constituant la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire.

Un tsunami de 10 mètres déferle sur les côtes de Sendai (nord-est du Japon).
D'autres points de la côte du Pacifique ont également été touchés par des vagues de plusieurs mètres de haut. Un tsunami de 7 mètres a également été signalé plus tard le long de la préfecture de Fukushima, située au sud de celle de Miyagi. Le parking du gigantesque complexe de loisirs Tokyo Disney Resort (Disneyland), dans la préfecture de Chiba, à quelques kilomètres de la capitale, est également sous les eaux. L'Agence de météorologie japonaise maintenait en alerte rouge ou orange toutes les côtes est et nord de l'archipel, ainsi qu'une partie des flancs ouest.
Une alerte au tsunami a été émise sur pratiquement toutes les côtes du Pacifique par le Centre américain pour les tsunamis et un ordre d'évacuation a été donné aux îles Mariannes et à Hawaï.
Des vagues de dix mètres de hauteur se sont abattues sur les côtes de la préfecture de Sendai et d'autres de sept mètres dans la préfecture voisine de Fukushima, ont rapporté les médias. Dans la province de Miyagi, une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse dans les champs, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.
Le tsunami filmé par la télévision japonaise
La secousse la plus violente, d'une magnitude de 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), s'est produite à 24,4 km de profondeur à 14h46 (5h46 GMT, soit 6h46 heure de Paris) et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi. Une violente réplique du séisme s'est produite à 15h20 (6h20 GMT, soit 7h20 heure de Paris) et a fait trembler les immeubles de Tokyo.
Plus de 300 morts, des centaines de disparus
Un nouveau bilan de plus de 300 morts a été établi par les médias nippons. Mais le bilan devrait s'alourdir car le gouvernement a déclaré s'attendre à "des dégâts considérables". L'agence Kyodo rapporte pour sa part qu'un navire avec une centaine de personnes à bord a été emporté par la vague géante qui a balayé la côte Nord. Ces premières données n'ont pu être pour le moment confirmées par la Police nationale chargée de collecter et de synthétiser les informations. "Les dégâts sont si énormes qu'il nous faut plus de temps pour regrouper les éléments", a indiqué un responsable
Images aériennes du tsunami
Des centrales nucléaires fermées
Les transports aériens, ferroviaires et routiers ont été interrompus dans une bonne part du pays. Le trafic a été stoppé dans le grand aéroport de l'archipel, à Narita (région de Tokyo), où les services aéroportuaires vérifiaient l'état des pistes. Le ministère de la Défense a fait décoller huit avions militaires pour inspecter les dommages. Plusieurs centrales nucléaires et raffineries pétrolières ont été fermées et une usine sidérurgique est en feu. Le géant de l'électronique Sony a fermé six de ses usines, selon l'agence Kyodo. La Banque du Japon a promis son aide pour garantir la stabilité des marchés.

vendredi 11 mars 2011

Débat sur l'islam: Sarkozy limoge son conseiller à la diversité

Nicolas Sarkozy a mis un terme vendredi 11 mars aux fonctions de son conseiller en charge de la diversité Abderrahmane Dahmane, d'après une information de l'AFP. Ce dernier avait sévèrement critiqué la veille le débat sur la laïcité et l'islam voulu par la majorité, lors d'une réunion de musulmans proches de l'UMP à la Mosquée de Paris
"Je n'ai pas l'intention d'être le supplétif alimentaire de Sarkozy ou de (Jean-François) Copé", a réagi le conseiller limogé. "Il vient de me rendre ma liberté, je vais me mettre en campagne pour défendre la dignité des musulmans de ce pays."
"L'UMP de Copé, c'est la peste pour les musulmans", avait notamment fustigé le conseiller à l'intégration du président de la République, qui est aussi président du Conseil des démocrates musulmans de France. Avant d'appeler les musulmans à ne pas renouveler leur adhésion au parti de la majorité, tant que le débat sur l'islam ne serait pas annulé. L'un des responsables de la Grande mosquée avait alors joint le geste à la parole en déchirant sa carte de l'UMP devant l'assemblée.

jeudi 10 mars 2011

"Pacte de compétitivité" : la fuite en avant

Document exclusif. Danger ! Le texte que nous vous présentons a été obtenu par le député européen Patrick Le Hyaric. Il contient le programme de régression sociale qu’entendent mettre en œuvre les États de la zone euro pour satisfaire les appétits voraces des marchés.
Ce document, daté du 25 février et préparé par le président de la Commission José-Manuel Barroso et le président du Conseil Herman Van Rompuy, est le dernier avatar d’une série de textes visant à faire payer aux peuples les dettes contractées par les États auprès des marchés financiers… quand il fallait sauver ces derniers. Ce texte a été présenté la semaine dernière aux pays de la zone euro, pour préparer le sommet extraordinaire de vendredi. Au sortir de celui-ci, les chefs d’État et de gouvernement annonceront l’avènement d’une ère nouvelle, celle de la coordination des politiques économiques des États membres. En fait, c’est la fuite en avant dans l’application de politiques inefficaces. Pour preuve, la note de la dette de la Grèce a été baissée lundi. Résultat : Athènes a dû emprunter hier à un taux d’intérêt plus élevé qu’il y a un mois. Pour le moment, la réponse de l’Union européenne (UE) a consisté à créer un Fonds européen de stabilisation financière (FESF). Ce fonds emprunte sur les marchés, avec la garantie des États de la zone euro. Ensuite, l’argent ainsi levé est prêté à 5 ou 5,5 % aux États étranglés par les marchés. Pour le moment, la Grèce et l’Irlande ont bénéficié de ce type de disposition. Mais pour pérenniser le dispositif, l’Allemagne exige de ses partenaires une discipline budgétaire de fer, et l’application des recettes de son modèle : modération salariale, augmentation de l’âge du départ à la retraite, etc. Le 12 janvier, dans une communication, la Commission a fait des propositions en ce sens. Elles ont été recyclées début février dans le « pacte de compétitivité » de la chancelière allemande Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy. C’est la dernière mouture, concoctée sans consulter ni le Parlement européen ni les Assemblées nationales que nous vous présentons. Ce texte secret est pis que le traité de Lisbonne. Car il intervient dans des domaines jusqu’ici de compétence nationale comme la formation des salaires et le système de retraites.
A lire : L'éditorial de Patrick Le Hyaric : Refuser le pacte de l’argent
A lire : Le texte intégral du projet
Le décryptage de la rédaction
  • Les Parlements dépossédés
Réduits au simple rôle d’exécutants, les Parlements nationaux – donc les peuples – n’auraient plus la maîtrise de certaines politiques. -> la suite
  • La retraite en ligne de mire
Aucune limite n’est donnée pour repousser l’âge de départ à la retraite et diminuer le niveau des prestations sociales. -> la suite
  • Les salariés au régime sec
Sous le diktat de la compétitivité, les États devront « garantir une modération salariale » dans le privé comme dans le public. -> la suite
  • Commercer sans entraves
Si le traité de Lisbonne avait déjà contribué à lever certaines barrières concurrentielles, ce texte propose d’aller encore plus loin. -> la suite
  • Le choix de la précarité
Comme la stratégie de Lisbonne, le document promeut la « flexicurité ». Une notion qui a permis de déréglementer le marché du travail. -> la suite
  • Une TVA antisociale
La Commission veut transférer les cotisations sociales payées par les entreprises vers une hausse de la taxe à la consommation. -> la suite
  • La rigueur devient la norme
Pour garantir que les budgets nationaux répondent aux besoins du capital, «ils» proposent de constitutionnaliser l’austérité. -> la suite
Document exclusif : Le texte intégral du projet