samedi 30 avril 2011

La dépendance n’est pas une affaire privée mais doit être prise en charge à 100% par la solidarité nationale et la Sécurité sociale

Un collectif de partis de gauche, de syndicats et d’associations ont lancé le 28 avril un appel intitulé "Exigences citoyennes sur la prise en charge de la perte d’autonomie ".
« La dépendance n’est pas une affaire privée mais doit être prise en charge à 100% par la solidarité nationale et la Sécurité sociale », a fait valoir lors d’une conférence de presse Pierre Khalfa, porte parole de l’union syndicale Solidaires.
Ce texte "montre une opposition réelle aux solutions avancées par le gouvernement" explique JL Gibelin responsable de la commission santé du PCF.
Si le gouvernement a déjà affirmé sa volonté de conserver un financement public de la dépendance, l’une des pistes sur la table est d’encourager la souscription d’assurances privées. L’intervention des assurances conduirait à « générer d’importantes inégalités », déplore le collectif dans son appel intitulé « Exigences citoyennes sur la prise en charge de la perte d’autonomie ».
Appelant au contraire à « un service public de l’aide à l’autonomie », Christiane Marty, d’Attac, a demandé un droit « universel et obligatoire, qui assure l’égalité de traitement pour tous ». Le collectif est également opposé à un recours plus important aux aidants familiaux qui s’occupent de leurs proches en perte d’autonomie. Il est aussi contre la récupération des aides au décès du bénéficiaire (« recours sur succession »).
Pierre Khalfa a évoqué plutôt un financement par « les cotisations sociales, la taxations des stock-options ou des dividendes » ou « une sorte de CSG rénovée qui toucherait davantage les revenus du patrimoine ».
Parmi les signataires de l’appel figurent : Attac, la Fondation Copernic, AC !, la Confédération paysanne, la Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les États généraux du service public, le NPA, le PCF, l’UFAL (familles), l’UNRPA (retraités), Europe Ecologie-Les Verts.

Salah Hamouri, fragile conversion française

par Alain Gresh
Depuis six ans, à la suite d’un simulacre de procès devant un tribunal militaire, le citoyen franco-palestinien Salah Hamouri se morfond dans une prison israélienne. Son histoire était rappelée il y a plus de deux ans dans un article de Libération signé Christophe Ayad, cité dans un post précédent, « Le scandale Salah Hamouri » :
« Salah Hamouri a été arrêté le 13 mars 2005 sur la route de Ramallah. Deux heures plus tard, la police israélienne retournait l’appartement de ses parents, à Jérusalem-Est, à la recherche de preuves. “Ils ont tout retourné, saisi le disque dur de son ordinateur. Ils sont allés jusqu’à démonter les lavabos”, se souvient Denise Hamouri, la mère de l’étudiant en sociologie de l’université de Bethléem. Pendant que son fils est détenu pendant trois mois à la prison de la Moskobieh, à Jérusalem, elle apprend dans la presse qu’il est censé avoir participé à un complot visant à assassiner le rabbi Ovadia Yossfe, chef spirituel du parti Shas (ultra-orthodoxe séfarade). Il est aussi accusé d’appartenir au FPLP. Pendant les trois années qui suivent, Salah Hamouri est maintenu en détention administrative, comme la grande majorité des 11 600 prisonniers palestiniens, c’est-à-dire sans supervision de la justice civile. La routine en Israël. »
Depuis, de nombreuses mobilisations ont eu lieu pour obtenir la libération de ce prisonnier politique, sans succès. Le gouvernement français est resté bien peu actif, saluant même le système judiciaire israélien. En juin 2010, pourtant, on a semblé percevoir un début de changement dans la position française, comme l’ancien député Jean-Claude Lefort, président de l’Association France-Palestine solidarité, en rendait compte dans un historique de ses rencontre avec Jean-Dominique Levitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy. Pourtant, les propos lénifiants du conseiller n’ont été suivis d’aucun effet.
Dans une lettre adressée à Marie-France Beaufils, sénatrice-maire de Saint-Pierre-des-Corps, en date du 31 mars 2011, Alain Juppé écrit concernant Salah Hamouri :
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vendredi 29 avril 2011

Moins de profs, plus d’élèves : le crime contre le besoin de scolarité

A l’arrivée de la droite aux affaires en 2002, nous pouvions compter 862 610 postes de fonctionnaires dans l’éducation nationale (*). Alors qu'à la rentrée 2010, ils ne sont déjà plus que 804 043, voilà que le gouvernement annonce une suppression supplémentaire de 16 000 postes pour 2011. En près de 10 ans, ce sont plus de 74 600 postes qui ont été supprimés, soit 8,6% !
Dans le même temps, la natalité ne cesse de progresser : 774 800 nouveaux nés en 2000 pour 797 700 naissances en 2010. Qui va enseigner à ces enfants en nombre croissant ? Les solutions envisagées par le Gouvernement sont intolérables : fermer les classes de maternelle, entasser un plus grand nombre d'élèves dans les classes, favoriser le privé. Pire, au nom de l’autonomie des établissements, ils devront, grâce à des dons du privé, des familles et des collectivités locales, se résoudre à des recrutements locaux d’enseignants vacataires. Le PCF dénonce cette conception inégalitaire du service rendu au public dans un fonctionnement marchand.
Le projet pour l’école du PCF est bien plus ambitieux.La démocratisation scolaire, de la maternelle au supérieur, doit être le moyen pour les futurs adultes d'affronter les défis d'un monde en mouvement, d'y vivre et d'y travailler.
Pour préparer la rentrée 2011, le PCF appelle tous ses collectifs militants à s’unir pour obtenir, école par école et nationalement, la réouverture de toutes les classes nécessaires dès l’âge de 2 ans. Stoppons les suppressions de postes à l'école, exigeons de l'Etat qu'il rétablisse la totalité des postes de fonctionnaires dans l'Education nationale qu'il s'acharne à supprimer depuis 2002, alors même qu'arrive dans le secondaire la vague du Baby Boom de l'an 2000.
(*) les chiffres sont tirés de : Repères et références statistiques, 2010, édité par la division des études prospectives du Ministère. Et des données publiques de l’INSEE pour les naissances.

Inégalités : les riches toujours plus riches

Les Français les plus aisés ont continué à s'enrichir ces dernières années, creusant encore les inégalités avec les plus modestes même si le taux de pauvreté est resté relativement "stable", selon une étude de l'Insee publiée jeudi.
Globalement, "entre 1996 et 2008, les inégalités de niveau de vie évoluent peu", note l'Insee dans l'édition 2011 de Revenus et patrimoines des ménages. Ainsi, si l'on compare le niveau de vie maximum des 10% de ménages les moins riches (10.520 euros) au niveau de vie minimum des 10% les plus riches (35.550 euros), on constate en 2008 un rapport "relativement stable" (3,4 contre 3,5 en 1996), a expliqué en conférence de presse Jean-Louis Lhéritier, chef du département Ressources et conditions de vie des ménages. Le "niveau de vie" se calcule en divisant les revenus du ménage par le nombre de personnes qui le composent mais en tenant compte des économies d'échelle induites par la vie en commun (un seul réfrigérateur...) et du fait que les enfants consomment moins que les adultes. Cette notion permet de comparer des ménages de taille et de composition différentes. Le niveau de vie moyen est de 22.110 euros, le niveau de vie médian de 19.000.
Toutefois, nuance l'Institut de la statistique, ces moyennes "ne rendent pas compte des tendances aux extrémités". Or, avant 2004, les inégalités avaient tendance à se réduire parce que les ménages les plus pauvres voyaient leur niveau de vie se rapprocher des classes intermédiaires. A l'inverse, à partir de 2004, "on a une tendance à l'augmentation des inégalités par le haut" de l'échelle, selon M. Lhéritier. Car depuis cette date, "les niveaux de vie des personnes les plus modestes cessent d’augmenter plus rapidement que les niveaux de vie intermédiaires alors que ceux des plus aisées continuent leur progression", note cette étude, qui s'arrête juste avant les premiers effets de la crise financière.
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jeudi 28 avril 2011

Sarkozy, Président du surendettement !

Aujourd'hui, le quotidien Le Parisien révèle que les chiffres du surendettement explosent (+17%) entre décembre 2010 et février 2011. 900.000 personnes ont déposé un dossier de surendettement à la Banque de France. Ces chiffres révèlent une situation dramatique et insupportable. Dramatique quand on pense aux terribles conséquences sociales pour des centaines de milliers de familles. Insupportable quand les grands patrons du CAC40 voient leurs salaires s'envoler en 2010, « 24 % de plus qu'en 2009 », selon le journal les Échos daté du 26 avril.
Entre multiplication des exonérations de charges et allègements fiscaux, les grands patrons se goinfrent chaque année un peu plus pendant que les plus pauvres continuent d'être aspirés dans la spirale de l'endettement. Ce système est fondamentalement vicié. C'est une toute autre logique qui doit désormais primer.

Alors que 13% des Français vivent en dessous du seuil de pauvreté, des mesures d'urgences s'imposent : augmentation des minima sociaux, revalorisation des salaires et des retraites, investissement massif dans le logement social et les services publics. Toutes ces mesures peuvent être financées en changeant l'utilisation de l'argent dans notre pays, à commencer par la suppression des dizaines de milliards d'exonérations de cotisations sociales et de niches fiscales qui profitent uniquement aux hauts revenus et aux revenus du capital.
(Parti communiste Français)

Le mauvais chemin de Damas

Editorial par Jean-Paul Piérot
Le président syrien Bachar Al Assad commet les mêmes fautes que ses ex-homologues tunisien et égyptien. À l’expérience, pourtant, les événements qui ont emporté Ben Ali et Moubarak auraient dû être médités à Damas avec davantage de sagesse. Si le régime du parti Baas s’imagine trouver son salut dans une répression meurtrière, il court le risque de deux défaites : soit être renversé par l’insurrection, soit, au cas où il parviendrait à se maintenir au prix de la terreur, se discréditer définitivement auprès de son propre peuple. Ce serait alors un pouvoir en sursis, un régime aux abois.
En fermant le pays aux journalistes étrangers, le gouvernement de Damas croit circonscrire et contrôler l’information. C’est encore un mauvais calcul. À l’heure où le moindre internaute, le plus modeste manifestant peuvent prendre des images furtives sur leur téléphone portable et les transmettre au monde entier, l’interdiction faite aux journalistes d’exercer leur mission laisse la voie libre à toutes les approximations.
L’histoire en cours
 a déjà livré au moins
 un enseignement : la peur
 peut faire reculer pendant
 un temps limité une
 jeunesse éprise de liberté.
 Une fois que cette étape
 est dépassée, le recours
 à la violence d’État 
ne peut que se retourner 
contre ceux qui en usent et les oblige à en faire 
toujours davantage, accroissant leur isolement. On a évoqué la chute de Ben Ali et de Moubarak, on observera que le seul autocrate à parvenir à se maintenir en place malgré la rébellion populaire est Kadhafi. Faut-il y voir l’effet de l’intervention armée de l’Otan ? La question vaut d’être posée.
La Syrie occupe dans le Proche-Orient une place
 importante et singulière avec, au nord, la Turquie 
et la proximité de l’Europe, à l’est, l’Iran et l’Irak, au sud,
 Israël (qui occupe toujours le Golan syrien). On sait 
le rôle que Damas a joué dans la crise qui a secoué le
 Liban, culminant avec la guerre civile des années 
quatre-vingt. Et comme le Liban, et dans des proportions
 plus vastes, cette ancienne province de l’Empire ottoman
 devenue «protectorat français» jusqu’en 1946 
et, depuis son indépendance, l’une des principales voix 
du nationalisme arabe, fédère de nombreuses communautés, ethniques (Arabes, Kurdes, Arméniens, Tcherkesses, Bédouins) et religieuses (musulmans 
sunnites, chiites, alaouites et chrétiens de toutes les 
églises). En restant sourd aux revendications en faveur 
de réformes démocratiques, le régime baasiste met en
 danger la stabilité du pays. Or l’opposition démocratique
 tient à cette stabilité et ses exigences ne sont pas teintes de ce coloris islamiste qui avait marqué les émeutes,réprimées dans le sang à Hama en 1982 par Hafez Al Assad.
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mercredi 27 avril 2011

1er MAI 2011, Solidarité internationale et progrès social Manifestations à 10h : Gare Sncf, Grenoble ; place des Halles, La Tour du Pin ; Foyer H. Barbusse, Roussillon

Le 1er mai, journée de solidarité internationale du monde du travail, prend un relief particulier dans un monde marqué par des évolutions majeures.
L’ensemble des organisations signataires expriment leur soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté. Partout dans le monde, cette onde de choc salutaire bouscule les dictatures et porte un message d’espoir de liberté, de démocratie et de progrès social.
Elles font aussi du 1er mai une journée de solidarité européenne en dénonçant les politiques d’austérité imposées par les États membres de l’Union et les Institutions européennes pour « assainir » les dépenses publiques. Les salarié(e)s et les jeunes ne doivent pas payer le coût d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
En France, le 1er mai 2011 se déroule dans un contexte de crise économique et sociale qui creuse les inégalités et mine la cohésion sociale, un contexte de tension sociale toujours forte liée aux préoccupations des salariés et des jeunes en matière d’emploi, de salaires et de conditions de travail qui se sont exprimées fortement dans les mobilisations de 2009 et 2010 face à la crise et à la réforme des retraites.
Partout, salariés, chômeurs, étudiants, retraités, participons aux manifestations unitaires pour
- donner la priorité à l’emploi par des politiques économiques et sociales prenant appui sur une réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques et des services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités ; prioriser des mesures en faveur des jeunes ; mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ;
- améliorer les salaires, les pensions et le pouvoir d’achat, permettre à chacun de vivre dans la dignité en garantissant le droit pour toutes et tous à une protection sociale solidaire et de haut niveau tout au long de la vie ; faire reculer les inégalités entre les femmes et les hommes ;
- améliorer les conditions de travail et faire reconnaître la pénibilité ;
- lutter pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants ;
- octroyer le droit de voter et d’être élu à tous les résidents de nationalités étrangères présents sur le territoire.
L’exigence d’une vie meilleure faite de justice sociale, du respect des droits fondamentaux, d’un travail décent, reconnu et valorisé doit se faire entendre.
Signataires : ACIP ASADO, APARDAP, AFPS, ALBA, Amis du TA, Amnesty International, ATTAC, CIIP, CISSP, CSRA, Collectif pour Cuba, EELV, Femmes en noir, FSU, LDH Grenoble, LDH 38 et LDH Iran, LIFPL, LSR, MJCF, Mouvement de la Paix, NPA, PAG, PCF, PCOF, PG, PRCF, PS, Ras l’Front, RESF, RNG, Solidaires, UD CFDT, UD CGT, UD UNSA, UNEF, UNL.

Dénonçons les idées reçues, construisons un programme partagé


Expression direct avril 2011 - 5 minutes par CN-PCF

Tsunami et catastrophe nucléaire au Japon : l'avis du PC japonais

Interview avec Hidekatsu Yoshii, député communiste et responsable nucléaire pour le Parti communiste japonais  
Hidekatsu Yoshii affirme que l’arrogance du groupe privé Tepco a aggravé les conséquences de l’impréparation face à la catastrophe nucléaire qui a touché la cote Est Japonaise.
Quel est, à l’heure actuelle, le bilan des effets du séisme et du tsunami?
En termes géographiques, 20% du territoire national a été touché par la catastrophe. Près de 520 000 personnes ont été évacuées. Le nombre de morts et de disparus est évalué, en ce moment, à plus de 11 500.
Le gouvernement japonais a-t-il réagit rapidement et de façon appropriée ?
La mobilisation réalisée par les autorités n’a pas été à la hauteur des attentes des populations. Ni la TEPCO, l’entreprise qui gère la centrale de Fukushima ni le gouvernement n’avaient imaginé un scénario catastrophe de cette ampleur. Ils n’étaient pas vraiment préparés à une situation telle qu’elle qu’elle s’est produite. La TEPCO s’est déclarée convaincue que ses centrales étaient 100% sûres. Cette multi-nationale a vécu sur le mythe d’une sécurité absolue. Cette arrogance a aggravé les conditions d’impréparation face à la catastrophe.
Comment évaluez-vous la gravité de cette catastrophe nucléaire ? Est-il approprié de la comparer à Tchernobyl ?
Après ce séisme de magnitude 9, toutes les centrales nucléaires ont arrêté de fonctionner. Les réacteurs se sont arrêtés automatiquement. Mais tout de suite après, les problèmes ont commencé surtout à la centrale de Fukushima Daiichi, qui représente aujourd’hui un problème. Quand le séisme s’est produit, seuls les réacteurs 1, 2 et 3 étaient en activité. Les réacteurs 4, 5 et 6 étaient en maintenance. Mais bien qu’ils se soient arrêté, les barres de combustible nucléaire ont continué à diffuser de la chaleur. Quand cela a lieu, et si rien n’est fait, la température grimpe et apparaît le risque de fusion du noyau du réacteur. On ne peut pas se passer du système de refroidissement. Mais le séisme a endommagé la pompe qui alimente en eau le centre de refroidissement. Le circuit d’urgence a été mis hors d’état par le tsunami. Le moteur d’urgence s’est arrêté, interrompant le système secondaire d’injection d’eau pour le refroidissement. Par conséquent,  mises à nu, les barres de combustible ont surchauffé, provoquant une augmentation de la pression. La technologie utilisée à Fukushima est très différente de celle utilisée à Tchernobyl. Mais laisser dans ces conditions les barres de combustible en fusion dans le noyau du réacteur peut avoir des conséquences incalculables.
Le séisme et le tsunami peuvent-ils seuls expliquer ce catastrophe nucléaire ? Y-a-t-il responsabilité de l’entité en charge de l’installation ?

Commentaire : Le Parti communiste japonais est l'un des plus grands partis communistes d'opposition au monde avec 400 000 adhérents.
Aux élections de 2009, il a recueilli près de 5 millions de voix et 7,03 %, conservant ses 9 députés dans un contexte de poussée médiatisée du Parti libéral démocrate, présenté comme une alternative sociale, ce qu'il n'est pas.
Le PCJ connait une forte vague d'adhésions notamment dans la jeunesse qui comprend ,avec la crise, les limites d'un système social basé sur la réussite individuelle et la précarité professionnelle. Son poids social progresse également grâce aux syndicats indépendants et professionnels.
Opposé depuis toujours au nucléaire, civil comme militaire, le Parti communiste japonais organise d'importantes actions de solidarité avec les régions touchées par le séisme et le tsunami, en s'appuyant notamment sur les communes qu'il gère
 

mardi 26 avril 2011

Echirolles «On ne s’attendait pas à un tel recul social»

Reportage: Le pouvoir d’achat . Dans cette banlieue de Grenoble, les «Caterpillar» sont devenus un symbole de la lutte pour l’emploi.

La ligne d’horizon d’Echirolles, banlieue sud grenobloise, est marquée d’un fer jaune et noir : le sigle du constructeur d’engins de chantier Caterpillar, peint sur le château d’eau accolé à l’usine. Un totem visible de toute la ville, devenu l’un des symboles des violentes luttes qui, comme celles des Continental de Clairoix, ont marqué l’histoire sociale de la France sous Sarkozy.
Galère. Ce quinquennat avait pour eux mal commencé avec, dès 2007, des mesures de chômage partiel imposées par leur direction. Premiers endettements pour de nombreux ouvriers qui ont perdu jusqu’à 30% de leur salaire. Premières désillusions sur l’augmentation promise du pouvoir d’achat. Les slogans répétés de visite d’usine en visite d’usine durant la présidentielle sont vite apparus à mille lieux de la réalité de ces ouvriers. «Les gens ici n’avaient pas forcément cru à ce que promettait Sarkozy, mais personne ne s’attendait à un tel recul social. En un rien de temps, des familles se sont retrouvées dans des situations catastrophiques», raconte Nicolas Benoît, délégué syndical CGT chez Caterpillar.
La colère des «Cater» a explosé au printemps 2009, lorsque le groupe américain a annoncé la suppression de 733 emplois sur les 2 700 du site. La faute à la crise, c’est-à-dire à personne. Les ouvriers ont bloqué l’usine, brûlé des pneus, séquestré les cadres dirigeants.
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Lettre des économistes du PCF : RAPSE n° 91

samedi 23 avril 2011

Augmenter les salaires, baisser les prix !

par Patrick Le Hyaric 
Il faut décidément être hors de la vie réelle,  celle que vit l’immense majorité de nos concitoyens pour parler comme le font les représentants de la grande oligarchie française. Le PDG de la firme Total annonce sans frémir que le litre de carburant va atteindre deux euros. Son groupe a réalisé plus de dix milliards de profit. Il en demande plus ! L’État ne dit pas non puisque, du même coup, il prélèvera davantage de taxes. La majorité de celles et de ceux qui se rendent aux pompes perçoivent le SMIC et très souvent en deçà du SMIC. Notre PDG, lui, gagne deux millions cinq cent mille euros par mois !
Au cours d’un dialogue avec des auditeurs à France Inter, la semaine dernière, la ministre de l’économie et des finances répondit fièrement à une dame qui lui faisait remarquer qu’elle ne gagnait que 800 euros par mois « qu’elle devait être contente car elle allait toucher une augmentation de 2% ». Bigre ! 16 euros de plus qu’elle a déjà largement dépensés en augmentations de prix alimentaires et de carburants. Mais, on n’avait pas tout vu ! Répondant à un autre auditeur s’inquiétant de la persistance et de l’aggravation de la crise en Europe, particulièrement en Grèce, au Portugal, en Irlande, la ministre, cette optimiste béate, lâcha tout de go, l’air enjoué : « ne vous inquiétez pas, nous disposons d’un fonds d’aide de 500 milliards d’euros ». Il n’y a que 16 euros pour celle qui gagne 800 euros et il n’y aurait que 2% d’augmentation automatique du SMIC pour l’immense majorité des travailleurs, mais il y a un fonds de 500 milliards d’euros quelque part. Incroyable, mais vrai !
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Gaz et huiles de schistes : Les lobbies à la manœuvre

Le rapport provisoire sur les gaz et huiles de schiste commandé par Éric Besson et Nathalie Kosciusko-Morizet à deux ingénieurs des Mines et deux ingénieurs des Ponts et des Eaux et Forêts est formel : « Dans deux ou trois ans, l'expérience acquise, aussi bien dans notre pays qu'en Europe et en Amérique du Nord, permettra de prendre des décisions rationnelles sur l'opportunité d'une exploitation de gaz et huiles de roche-mère en France ». Le nouvel eldorado mérite bien un tel exercice de rationalité : le bassin parisien devrait renfermer d'importants gisements d'huile de schiste (100 millions de m3 techniquement exploitables) et le sud de la France du gaz de schiste (500 milliards de m3).
Au moment où les collectivités locales ont de moins en moins de ressources de l'État et sont parfois mises en faillite par leurs emprunts à taux excessifs sur les marchés, ce même rapport préconise « une révision de la fiscalité pétrolière de sorte que les collectivités locales trouvent un intérêt à une exploitation d'hydrocarbures sur leur territoire ». De quoi espérer acheter et faire taire des élus très mobilisés pour la sauvegarde écologique de leur territoire.
Les «experts» français ont malheureusement été devancés par un rapport publié quelques jours avant par la Commission de l'Énergie et du Commerce de la Chambre des Représentants des États-Unis. On y apprend que cette technologie a nécessité entre 2005 et 2009 l'utilisation de plus de 2.500 produits chimiques dont des substances cancérigènes et polluantes (benzène, toluène, xylène, éthylbenzène, regroupés sous le sigle BTEX, ou encore le 2-butoxyéthanol dit Butylglycol qui peut détruire les globules rouges et attaquer la moelle osseuse). Quatorze millions de litres ont été utilisés sur la période à cette fin.
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vendredi 22 avril 2011

Au banquet des requins, les peuples se rebiffent !

Le G8 réunira les 26 et 27 mai à Deauville les dirigeants des 8 pays les plus riches du monde. Au lendemain de la tempête financière de 2008, ce G8 a maintenu la dictature de la finance qui emprisonne tous les aspects de notre existence : logement, travail, éducation, agriculture, climat, retraites, connaissance, biodiversité... Les réponses solidaires et démocratiques à la crise mondiale viendront des peuples eux-mêmes, pas des dirigeants des pays les plus riches ! Nous leur refusons le droit d’imposer des plans d’austérité dont ils sont exonérés et qui font payer aux citoyens la crise dont leur capitalisme est responsable.

La planète est bousculée !

Les exemples européens montrent la violence des attaques contre les conditions d’existence des populations. Mais les énormes manifestations à Londres et ailleurs prouvent la volonté des peuples de ne pas se résigner. Les processus révolutionnaires en cours dans le monde arabe ont abattu deux dictatures et viré leurs familles mafieuses. Pourtant, rien n’est acquis et les populations luttent encore pour leurs droits et pour la justice. Le soutien nécessaire aux révolutions arabes ne doit pas faire oublier que la récente intervention militaire en Libye a surtout pour but de préserver les intérêts économiques des grandes puissances tout en récupérant la manne pétrolière confisquée par le clan Khadafi. Enfin, la catastrophe naturelle et industrielle subie par le peuple japonais démontre une fois de plus qu’il est temps d’en finir avec cette logique du profit et du secret qui permet fraudes, mensonges et autres manipulations pour sacrifier les hommes et dévaster la planète.

Un G8 dans les salons de Deauville pour jouer l’avenir du monde...

Une fois de plus les 8 dirigeants du Monde des riches vont s’enfermer derrière une muraille de policiers et de militaires pour décider de notre avenir sans entendre la voix des peuples.
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Les agriculteurs et leurs familles, premières victimes des pesticides

Par Nolwenn Weiler
D’ici quelques années, les victimes de pesticides pourraient se compter par milliers... Il y a en effet de plus en plus de malades parmi les agriculteurs français, leurs salariés et leurs familles. Et les maux constatés sont clairement liés aux produits phytosanitaires déversés sur les cultures depuis plusieurs dizaines d’années. Quelques victimes ont décidé de sortir du silence. 
Oser prendre la parole. C’est sans doute l’une des difficultés majeures auxquelles sont confrontés les agriculteurs victimes des pesticides. La France est, avec 65.000 tonnes pulvérisées chaque année, le premier consommateur européen. Gilbert Vendée, 55 ans, atteint de la maladie de Parkinson, fait partie de ceux qui ont choisi de témoigner. Salarié agricole, il était, en tant que chef de culture, chargé de préparer et épandre les pesticides.
Il ne s’est jamais protégé pendant la phase de traitement. « Avoir un masque, même dans une cabine climatisée, c’est horrible, précise-t-il. Surtout que l’on travaille souvent, dans ces périodes-là, de 12 à 22 heures ! » Quand un jet du pulvérisateur est bouché, « on n’a pas le temps d’attraper le masque », ajoute-il. Résultat : un contact respiratoire et cutané très important avec des molécules dont on sait aujourd’hui qu’elles peuvent provoquer de très graves maladies.
Un déni très fort
Après plusieurs années de combat, Gilbert Vendée a obtenu la reconnaissance du caractère professionnel de sa maladie. Devenant l’une des toutes premières victimes officielles des pesticides. Soutenues par l’association Générations futures, ces personnes ont décidé de créer une association d’aide et de soutien aux professionnels victimes des pesticides. Constituée le 19 mars dernier à Ruffec, en Charente-Maritime, Phyto-victimes entend, pour commencer, « informer les professionnels de l’impact des pesticides sur leur santé ».
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jeudi 21 avril 2011

L’écolabel de WWF : développement vraiment durable ou simple greenwashing ?

Par Simon Gouin
Peut-on faire confiance au caractère écolo des produits labellisés par le célèbre Panda de WWF ? À défaut de prôner un changement radical, faut-il aider les grandes entreprises à verdir un peu leurs activités ? C’est la stratégie qu’a choisie le WWF, organisation internationale de protection de l’environnement. Les partenariats qu’il signe avec des grandes marques permettent à celles-ci de vendre des produits labellisés, à peu de frais, moyennant des changements de comportement assez modestes. Enquête.
C’est un bel écran plat, fabriqué par Sony. Il consomme 50% d’électricité de moins que la plupart de ses collègues, a un bouton d’arrêt total, qui permet de ne pas le laisser en veille 24h/24, est titulaire d’un écolabel européen et a été soutenu par le WWF lors d’une campagne promotionnelle de quatre mois, fin 2009. Depuis 14 ans, le WWF, organisme de protection de l’environnement, a en effet choisi de travailler avec le monde de l’entreprise.
Une orientation décidée au niveau international et déclinée par les 48 bureaux nationaux de l’association sous la forme de partenariats stratégiques et de partenariats produits. « Pour les partenariats produits, on prête notre logo à une entreprise pour qu’elle valorise un produit qui a un intérêt écologique démontré, explique Julia Haake, directrice des partenariats entreprises de WWF France. Un logo bien connu des consommateurs, selon elle… et des services marketing toujours prêts à soigner leur image écolo-responsable.
Une communication efficace
Sur son site Internet, le WWF souligne les avantages à devenir « partenaire d’une ONG internationale ». Sont mis en avant la « crédibilité scientifique » (« le premier critère d’information et de réassurance est la présence d’un label environnemental »), suivie de la « communication pour que l’entreprise partenaire profite de l’image du WWF et du logo Panda » et enfin la « confiance et force du label Panda ». Le WWF estime que 73% des Français continuent à faire confiance aux labels de certification sociale et environnementale. Le degré de confiance véhiculé par leur logo serait de 84%.
En apposant son logo sur un produit, le WWF certifie au client que l’objet est plus respectueux de l’environnement. De l’huile d’olive biologique aux tee-shirts en coton bio, en passant par des copieurs et photocopieurs, et l’écran plat : une quarantaine de produits sont appuyés par WWF France. « On ne peut pas mettre le logo sur n’importe quel produit, note cependant Julia Haake. Nous avons tous les mois entre 20 et 30 demandes. On refuse beaucoup de partenariats. » ... Mais quelles sont conditions de la drastique sélection du WWF ?
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mercredi 20 avril 2011

Liliane Bettencourt imposée à seulement 4 % ?

Par Andrée OGER, Conseillère générale communiste



C'est "le Canard Enchaîné" qui lache la bombe ce matin. Liliane Bettencourt, première fortune de France, ne sera imposée qu'à 4 % de ses revenus. Merci qui ?
Pendant un an ou deux, révèle "le Canard enchaîné", la femme la plus riche de France verra «sa ponction fiscale divisée par quatre, passant (pour l'impôt sur le revenu et l'ISF) de 40 millions, en 2010, à 10 millions. A comparer avec des revenus tournant autour de 250 millions». ce qui représente «un taux d'imposition direct global d'environ 4 % de ses revenus effectifs, soit le taux appliqué à un contribuable touchant 1 300 euros net par mois», selon le journal. 
Première chose, un revenu annuel de 250 millions d'euros, ça laisse rêveur. Ou ça vous met en colère ! 250 millions d'euros par an, c'est plus de 20 millions d'euros par mois. Avec un SMIC mensuel brut (avant les charges sociales) à 1 365 euros, Liliane Bettencourt gagne donc l'équivalent des revenus mensuels bruts de 14 652 salariés payés au SMIC !
Petite précision pour ceux qui considèreraient que "elle le vaut bien" : Liliane Bettencourt n'a jamais travaillé de sa vie ; elle a seulement hérité sa fortune de son père (Eugène Schueller) et c'est une armée d'avocats qui a fait fructifier son capital.
Voilà une conséquence pratique des réformes fiscales menées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement UMP - Nouveau Centre ! Combien y aura t-il d'autres Liliane ?
Et pour ceux qui, par ailleurs, imagine que le Front National ferait mieux, nous leur rappellerons que le Front National est pour la suppression de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (que paye le fondateur de la maison Le Pen) et pour la suppression du SMIC. Sarkozy puissance deux. 

La gauche rejette le paquet européen "antisocial" de gouvernance économique en commission parlementaire

Le groupe de la Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique (GUE/NGL) du Parlement européen a décidé de rejeter et voter contre le paquet législatif sur la gouvernance économique discuté aujourd’hui au sein de la commission des affaires économiques et monétaires (ECON). Avec cette gouvernance, l’Union fait payer les coûts de la crise aux citoyens européens, après avoir mobilisé des milliards d’euros pour sauver le système bancaire qui est à l’origine de la crise actuelle.

Le GUE/NGL estime que les mesures sur la gouvernance, si elles ne sont accompagnées en même temps par un vaste plan d’investissements, produiront une austérité économique et sociale et auront un impact négatif sur les taux déjà faibles de reprise de la croissance. En agissant de la sorte, au nom de la rigueur budgétaire, l’UE prône des politiques économiques qui mettent en danger le model social européen. Le groupe GUE/NGL a proposé des mesures alternatives de solidarité pour une Europe sociale. Plus de détails et la déclaration complète sur le vote d'aujourd'hui par les députés ECON du GUE/NGL Jürgen Klute, Nikolaos Chountis, Miguel Portas et Thomas Händel sont disponibles ici.

Nicolas Sarkozy ou la prime à la démagogie

Face à la montée de la protestation et de la désaffection des salariés contre sa politique, Nicolas Sarkozy essaye l’esbroufe. D'un coté, il s'oppose à toute augmentation générale des salaires, retraites, minima sociaux et renouvelle le gel du point d'indice des traitements de la fonction publique. De l'autre, il promet une soi-disant prime aux salariés dans les seules grandes entreprises où il y aura « une forte augmentation des dividendes » et dans les petites « si ça va mieux ». Avec, à la clef, de nouvelles exonérations de cotisations sociales... De quoi alourdir le déficit de la Sécu et de tirer un peu plus vers le bas tous les salaires! Pour résumé : une prime à la démagogie.
Cette politique s'inscrit dans les plans d'austérité décidés par Nicolas Sarkozy lui-même et Angela Merckel au dernier Conseil européen des 24 et 25 mars avec le pacte de l'euro qui prétend interdire toute hausse générale des salaires et contenir chaque augmentation sous la barre des gains de productivité. Cela mène la France dans le mur: Selon des prévisions officielles la croissance française serait amputée en 2011 et 2010 de 1% du fait de la politique nationale d'austérité et de 0,4% supplémentaire du fait de la politique d'austérité dans les autres pays européens.
Les discours sur la redistribution des richesses ne peuvent être crédible que s'ils ne sont appuyés sur une ferme volonté de changer les critères des crédits bancaires et des aides publiques, d'inciter les entreprises à réorienter leur gestion pour accroitre la valeur ajoutée disponible pour les salariés et les populations, contre les prélèvements financiers du capital, avec la croissance de l'emploi, de tous les salaires, des qualifications et des prélèvements nécessaires à une expansion des services publics.

Gel du point d'indice : la droite appauvrit ceux qui servent le bien public

Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement n'augmentera pas l'indice salarial des fonctionnaires. Du fait de l'inflation, cette décision aura pour effet de baisser le pouvoir d'achat des agents de l'État. Depuis 2000, d'après la CGT, le décrochage de la valeur du point d'indice représente une perte annuelle de 184 à 350 euro selon les catégories d'agents.


Voilà la réalité de l'action de la droite en matière de salaire : appauvrir ceux qui servent le bien public!

Les discours gouvernementaux lénifiant sur le pouvoir d'achat passent, mais rien ni fait, le pouvoir d'achat des français reste exsangue. Moins de fonctionnaires moins payés c'est moins de service public. Cette politique qui ne connait qu'une seule opération mathématique élémentaire - la soustraction - doit être arrêté au plus tôt. Sous peine de mise en danger de la société tout entière.

mardi 19 avril 2011

Le safari pêche de la section du parti communiste Grésivaudan

Prime de 1000 euros : Nicolas Sarkozy remet son costume d'illusionniste

Communiqué du Parti communiste Français
 
Le gouvernement propose une prime de 1000 euros aux salariés des entreprises qui distribuent des dividendes à leurs actionnaires. Diantre ! L'affaire sent l'arnaque à plein nez. Ne pouvant plus dissimuler les indécents profits affichés en 2010 par la bande du Fouquet's , Nicolas Sarkozy tente de nouveau d'exister dans un domaine ou il a particulièrement échoué : celui du pouvoir d'achat des Français.
Las, le dispositif s'annonce déjà comme un tour de passe-passe des plus minables qui soit. La ministre Christine Lagarde vient de dévoiler l'astuce. Pour financer la mesure, l'idée du gouvernement est de baisser les cotisations sociales des entreprises qui font des bénéfices. En résumé, le patronat payera ses salariés avec l'argent de l'État. Autant donner directement les clés du ministère de l'économie au MEDEF!
A un an de la présidentielle, Nicolas Sarkozy remet son costume d'illusionniste, pourtant largement élimé. Pas sûr que l'artiste fasse le plein de spectateurs.
Lire sur le même sujet : La prime aux gesticulations

Commentaires sur la campagne de réhabilitation de Louis Renault entreprise par le service public de télévision.

par Annie LACROIX-RIZ
Commentaires sur dossier Louis Renault France 2 préparé par les journalistes du JT de France2 le 20 mars 2011
David Pujadas – Une page d’histoire maintenant, et quelle histoire ! Elle concerne le constructeur automobile Louis Renault. Pour beaucoup, il est le symbole de la collaboration pendant la seconde guerre mondiale, mais les historiens désormais se divisent et ses petits enfants se battent pour sa mémoire. Faut il réhabiliter Louis Renault, c’est le dossier de cette édition, il est signé Gérard Grizbec, Didier Dahan.
Commentaire Annie Lacroix-Riz
Puisque « les historiens désormais se divisent », les journalistes de France 2 ont décidé, comme ceux du Monde Magazine le 8 janvier 2010, de ne donner la parole qu’à tel historien qui n’a jamais travaillé sur la question (voir ci-dessous).
Début du document reportage
Commentaire journaliste
L’objet du scandale, le voici, cette photo prise à Berlin : Louis Renault juste à côté d’Hitler. Certes, l’image a été prise avant la guerre, au salon de l’automobile de 1938, mais tout de même, pour beaucoup, elle confirme que Renault avait de bonnes relations avec le dirigeant nazi. Cette photo était exposée au musée d’Oradour sur Glane consacré à la deuxième guerre mondiale. Oradour, le symbole de la barbarie nazie. Ici le 10 juin 1944, la division Das Reich a massacré tout le village, 642 victimes, hommes, femmes, enfants. A la demande de la famille Renault, le musée d’Oradour a dû retirer cette photo et la remplacer par ce cache noir. Car être photographié à côté d’Hitler en 1938 n’implique pas que l’on va collaborer par la suite.
Commentaire Annie Lacroix-Riz
Outre que la photographie date de février 1939 (date à laquelle le Reich avait déjà démembré la Tchécoslovaquie et où les milieux informés savaient parfaitement qu’il s’apprêtait à avaler le reste), la remarque serait pertinente si cette rencontre relevait du hasard (or, elle a lieu au salon de l’auto de Berlin), et surtout si Louis Renault n’avait pas noué avec l’Allemagne hitlérienne une collaboration économique et politique sans réserves, dès le début du régime et avec un éclat particulier par une rencontre de deux heures avec Hitler en février 1935). Cette volonté maintes fois affirmée de collaboration avec les gens de bonne volonté (dont Hitler faisait partie, selon Louis Renault) passa notamment par la décision de paix à tout prix, le sabotage de la production de guerre et la guerre contre la classe ouvrière en général, celle de Renault en particulier. Louis Renault a joué un rôle décisif dans ce que l’ambassadeur de France François-Poncet, émissaire du Comité des Forges à Berlin de septembre 1931 à novembre 1938, appela explicitement devant un diplomate de l’Axe Rome-Berlin, à cette dernière date « la fascisation de la démocratie » française.

lundi 18 avril 2011

Ecologie et social : rompre vraiment avec le capitalisme ! (Hervé Bramy - PCF 93)

Nicolas Hulot a choisi Sevran et donc la Seine-Saint-Denis afin d’annoncer officiellement sa candidature aux élections présidentielles.
Choisir Sevran n’est pas anodin. Ce choix est-il guidé par une symbolique présence dans un territoire de souffrance sociale ? J’en doute.
Les communistes sont de ceux « qui ne se résignent pas au déclin conjoint de l’humanité et de la nature » auxquels s’adressent entre autre Nicolas Hulot. Plus même, ils agissent tant sur le terrain des idées, des luttes que sur celui de la gestion. Pour ce qui nous concerne nous voulons rompre avec le capitalisme qu’il soit « sauvage » ou non, jusqu’à son dépassement.
Comme on dit au Front de Gauche : « il y a leur écologie et la notre » ! La notre se veut radicale, au sens où elle ne se contente pas de réparer les dégâts, mais s’attaque à la racine des causes de la catastrophe écologique. Notre écologie vise à changer de système et opérer des ruptures de transformations écologiques et de luttes contre les inégalités sociales. Pour nous un nouveau mode de développement, c’est d’abord une action publique résolue en faveur d’une maîtrise citoyenne, sociale et écologique de l’économie actuellement régie par le capitalisme financier et productiviste.
C’est agir pour une autre Europe que celle de la mise en concurrence libre et non faussée, de la privatisation des services publics, de la réduction de la dépense publique promue par le Pacte Euro +… C’est enfin promouvoir une planification écologique démocratique afin d’engager la transition écologique, sociale, culturelle et politique nécessaire.
Le choix de Sevran était-il alors guidé par les singularités environnementales de notre département ? J’en doute également.
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Silvio Berlusconi renversé par Giuseppe Verdi



Le chef d'orchestre Riccardo Muti : Oui, je suis d'accord avec ça, "Longue vie à l'Italie" mais...

[applaudissements]

Muti
 : Je n'ai plus 30 ans et j'ai vécu ma vie, mais en tant qu'Italien qui a beaucoup parcouru le monde, j'ai honte de ce qui se passe dans mon pays. Donc j'acquiesce à votre demande de bis pour le "Va Pensiero" à nouveau. Ce n'est pas seulement pour la joie patriotique que je ressens, mais parce que ce soir, alors que je dirigeais le Choeur qui chantait "O mon pays, beau et perdu", j'ai pensé que si nous continuons ainsi, nous allons tuer la culture sur laquelle l'histoire de l'Italie est bâtie. Auquel cas, nous, notre patrie, serait vraiment "belle et perdue".

[Applaudissements à tout rompre, y compris des artistes sur scène]

Muti
 : Depuis que règne par ici un "climat italien", moi, Muti, je me suis tu depuis de trop longues années. Je voudrais maintenant... nous devrions donner du sens à ce chant ; comme nous sommes dans notre Maison, le théatre de la capitale, et avec un Choeur qui a chanté magnifiquement, et qui est accompagné magnifiquement, si vous le voulez bien, je vous propose de vous joindre à nous pour chanter tous ensemble.
C’est alors qu’il invita le public à chanter avec le Chœur des esclaves. « J’ai vu des groupes de gens se lever. Tout l’opéra de Rome s’est levé. Et le Chœur s’est lui aussi levé. Ce fut un moment magique dans l’opéra. »
« Ce soir-là fut non seulement une représentation du Nabucco, mais également une déclaration du théâtre de la capitale à l’attention des politiciens. »

Le 12 mars dernier, Silvio Berlusconi a dû faire face à la réalité. L’Italie fêtait le 150ème anniversaire de sa création et à cette occasion fut donnée, à l’opéra de Rome, une représentation de l’opéra le plus symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi, dirigé par Riccardo Muti.
Nabucco de Verdi est une œuvre autant musicale que politique : elle évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone, et le fameux chant « Va pensiero » est celui du Chœur des esclaves opprimés. En Italie, ce chant est le symbole de la quête de liberté du peuple, qui dans les années 1840 - époque où l'opéra fut écrit - était opprimé par l'empire des Habsbourg, et qui se battit jusqu'à la création de l’Italie unifiée.
Avant la représentation, Gianni Alemanno, le maire de Rome, est monté sur scène pour prononcer un discours dénonçant les coupes dans le budget de la culture du gouvernement. Et ce, alors qu’Alemanno est un membre du parti au pouvoir et un ancien ministre de Berlusconi.
Cette intervention politique, dans un moment culturel des plus symboliques pour l’Italie, allait produire un effet inattendu, d’autant plus que Sylvio Berlusconi en personne assistait à la représentation…
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samedi 16 avril 2011

Présidentielles : le virage social stratégique de la droite

par Andrée OGER Conseillère générale communiste
De Villepin à Sarkozy, en passant par Le Pen, la droite française se découvre un penchant social à moins d'un an des Présidentielles.
La course à gauche ? Les discours enflammés de Villepin pour un revenu citoyen et de Sarkozy pour obliger les entreprises à redistribuer des miettes de leurs bénéfices aux salariés nous rappellent la Présidentielle de 1995 et le duel Chirac contre Balladur pour savoir qui serait le plus social des deux.
Entre une gauche social-démocrate qui tente d'apparaître modérée pour rassurer un électorat centriste et une droite qui, depuis des décennies, joue la carte sociale pendant les campagnes électorales pour mieux servir les intérêts de la finance et du patronat une fois élue, on comprend mieux pourquoi plus d'un électeur sur deux ne fait plus confiance aux hommes politiques dans ce pays !
Car, ne nous y trompons pas ! Ce virage social des différentes composantes de la droite ne vise qu'un objectif : tenter d'apparaître comme étant à l'écoute des soucis des français, en terme de lutte contre le chômage, la précarisation sociale et la perte de pouvoir d'achat.
L'ultralibéralisme économique associé au conservatisme social de la droite et de l'extrême-droite ont entrainé notre société dans une récession économique et démocratique profonde. Le chômage de masse et la précarisation des emplois sont devenus des généralités dans les grands pays capitalistes ; les destructions de services publics, notamment dans les domaines de la santé ou de l'éducation, entrainent la réapparition de problèmes sanitaires que l'on croyait quasiment disparus en Europe (Galle, tuberculose,...) et la rupture sociale de couches de plus en plus nombreuses de citoyens ; les mesures de contrôle social (vidéosurveillance, contrôle des médias et de l'internet, fichage systématique, restrictions syndicales et politiques,...) éloignent nos pays des canons démocratiques dont ils se font officiellement les défenseurs à l'étranger,...
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Les petits porteurs troublent l’AG de Casino

Par Linda Maziz
« A la fin, c’est nous qu’on va gagner ! » Une certitude pour Fakir, qui a fait de cette petite phrase aux accents populaires, son principal mot d’ordre. Et c’est dans cette logique, que la rédaction du « journal fâché avec tout le monde ou presque » s’est proposée de faire la jonction entre les différentes revendications portées à l’encontre de Jean-Charles Naouri, PDG du groupe Casino et 61e fortune de France (+2 places en un an). Si le business-man s’est attiré les foudres de certains, c’est que pour édifier son empire, l’homme n’a pas toujours fait dans la dentelle. D’aucuns disent même qu’on lui doit pas mal de « drames économiques ». 
Ils sont anciens salariés de Moulinex, gérants de Petits Casino, journalistes ou simples citoyens. Tous demandent à Jean-Charles Naouri de rendre des comptes, d’accepter le débat, la discussion. « De répondre sur son rôle actif dans les années 80 en matière de libéralisation de la finance  », « de reconnaître sa part de responsabilité dans la faillite de Moulinex en 2001  », « de procéder à la requalification de tous les gérants non-salariés du groupe Casino qui le souhaitent en contrats de travail salariés  ». Mais voilà, en dépit de diverses sollicitations, le PDG n’a pas daigné donner suite.
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vendredi 15 avril 2011

Éviction d'Olivier Py du Théâtre de l'Odéon : « la montée de l’arbitraire va de pair avec le désengagement de l’état »

Le ministre de la culture vient de procéder à l’éviction d’Olivier Py de la direction du théâtre de l’Odéon, contre l’avis du conseil d’administration de ce théâtre national, au mépris de tous les usages professionnels, et sans qu’aucun grief puisse être retenu à son encontre. Un an avant la fin d’un mandat que chacun s’accorde à considérer comme exemplaire, ce « fait du prince » révèle l’atmosphère de fin de règne que l’on respire dans les allées du pouvoir.
En quatre ans Olivier Py, tout en développant son œuvre personnelle, a toujours veillé à l’ouverture aux jeunes artistes, au renouvellement des publics, à sa mission de pédagogie et au renouvellement des formes d’appropriation de la création par tous. Ajoutons qu’il n’avait pas la langue dans sa poche ! Motif qui nous paraît au moins aussi sérieux que son inimitié supposée avec l’actuel ministre.Ce limogeage inattendu, contre l’avis des membres du Conseil d’administration du Théâtre national de l’Odéon, vient à la suite d’autres mesures comme la nomination surprise de Macha Makeiff au Théâtre de la Criée de Marseille, alors que Catherine Marnas s’était vu promettre ce poste, ou la nomination surprise, annulée depuis, d’une directrice surnuméraire au Théâtre national de Chaillot...
Nous assistons à un étonnant parallèle : la montée de l’arbitraire va de pair avec le désengagement de l’état. Plus le ministère de la culture se désengage de ses missions, plus il se livre à l’arbitraire des nominations dans l’opacité. En réalité, sa mission première est d'opposer les professionnels de la culture entre eux !Il est urgent de refonder une politique culturelle qui articule le soutien sans faille à la création avec le souci permanent de son partage par tous, une politique de la culture où la démocratie et la transparence iraient de pair avec l’affirmation de la responsabilité publique. Le Parti communiste français, au sein du Front de Gauche, s’y emploie.
Alain Hayot, Responsable des questions de Culture pour le PCF

Gaz de schiste : le coup d’arrêt ?

Par Nadia Djabali
C’est fait. Le gouvernement l’a annoncé le 7 avril : une loi interdisant l’exploitation des huiles et gaz de schiste sera prochainement soumise au vote, bénéficiant d’une procédure d’urgence. Après quelques mois de forte mobilisation, du Larzac au bassin parisien, le gouvernement semble donc faire marche arrière. Et se noie dans des explications confuses pour justifier son revirement.
« Le forage des gaz et huiles de schiste n’impacte pas la nappe phréatique, affirme Jean-Louis Schilanski, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) [1], devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Regardons le potentiel géologique, on définira les précautions en même temps... » Le gouvernement n’a pas souhaité suivre son conseil. Le projet de loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des huiles et gaz de schiste, déposé par Christian Jacob (UMP), bénéficiera de la procédure d’urgence. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement vendredi 7 avril. Ce projet prévoit en outre l’abrogation des permis de recherche.
La situation pourrait paraître cocasse si la question des gaz et huiles de schiste n’était pas aussi importante. Ces dernières semaines, trois projets de lois demandant l’abrogation des permis délivrés ont été déposées à l’Assemblée nationale. Un premier par le groupe socialiste, un deuxième par Christian Jacob (UMP) et un troisième par Jean-Louis Borloo, qui avait pourtant accordé trois permis d’exploration en 2010 lorsqu’il était en charge du ministère de l’Écologie.
Quand le gouvernement fait marche arrière
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jeudi 14 avril 2011

ISF : Un numéro de funambule fiscal au service de la bande du Fouquet's

Le Président de la République a rendu ses arbitrages sur la fiscalité du patrimoine. Obligé de mettre fin à l'injuste bouclier fiscal, il en profite pour enlever le peu de dents qu'il reste à l'impôt sur les grandes fortunes : taux d'imposition maximum réduit de 1,8% à 0,5, et exonération de 300.000 contribuables.
Mais ce numéro de funambule est vain. Les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy reviennent à résoudre la quadrature du cercle ! Comment satisfaire les voraces appétits de la bande du Fouquet's tout en continuant de donner à l'Etat les moyens d'exister. Impossible sinon continuer par exemple , comme c'est le cas, de faire payer aux Français les plus modestes les taxes injustes que sont la TVA ou la TIPP sur les produits pétrolier et poursuivre le dogme de la RGPP.
La politique fiscale de l'UMP va continuer à appauvrir l'Etat. Au final, les conséquences sont déjà connues : c'est moins de profs, de policiers, d'infirmières, et donc une société française qui s'affaiblit.
Le PCF fait 4 propositions sur l'ISF : un accroissement du prélèvement sur les fortunes financières ;
une élévation du taux sommital de 1,80% à 2,5% ; l’assujettissement des équipements professionnels avec une modulation pour en encourager un usage favorable à la création d’emplois et pénalisant la croissance financière ; une exonération des contribuables qui sont entrés depuis dix ans dans le champ d’application de l’ISF par l’unique effet de la flambée de l’immobilier.

Débat en Isère sur la « dépendance ou perte d’autonomie »

Annie DAVID sénatrice de l’Isère et Guy Ficher sénateur du Rhône ont organisé le 11 avril 2011 à Echirolles (38), un débat sur le thème de la « dépendance ou perte d’autonomie ».
Plus de cent vingt personnes étaient présentes ce lundi 11 avril 2011 à Echirolles, au débat co-organisé par Annie David, Sénatrice de l’Isère et Guy Fischer, Vice-président du Sénat, afin d’échanger sur cet enjeu de société qu’est la « perte d’autonomie » avec l’ensemble des partenaires concernés, tant les personnes âgées que les personnes handicapées.
Annie David, sénatrice de l’Isère, a ouvert la discussion en insistant sur l’importance de faire émerger d’autres propositions, construites en commun avec les actrices et acteurs de ce secteur. Elle a insisté : « Face aux pistes proposées par le gouvernement suite à l’ouverture de son chantier « dépendance et son financement », nous nous devons d’être force de propositions lors du prochain débat parlementaire ».
Elle a ensuite présenté les différents intervenants. Chacun à leur tour, Jean Giard, Président fondateur de l’association ALERTES, Annie Gratier, membre du Conseil d’Administration de l’ODPHI, Gisèle Perez, Vice-présidente du conseil général en charge de la solidarité avec les personnes âgées et les personnes handicapées et de la santé, ont exposé, à travers leur champs de compétences respectifs, les réalités quotidiennes auxquelles elles et ils sont confrontés et leurs propositions. Guy Fischer, Vice-président du Sénat a ensuite présenté la position du groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du parti de gauche, expliquant qu’avec son groupe il préférait parler de « perte d’autonomie », et non pas de « dépendance », « terme qui stigmatise injustement les personnes âgées ou handicapées comme étant une charge pour leur famille ». Il a ensuite fait part de quelques propositions en matière de financement, telle la création d’une contribution supplémentaire portant sur les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances, ainsi que sur les ménages les plus riches, la suppression de la CSG, couplée à une réforme des tranches de l’impôt sur le revenu....

mercredi 13 avril 2011

Le pouvoir d’achat

par Patrick Le Hyaric 

Dans un monde « normal », une société juste, chacune et chacun aurait le droit de voir ses besoins élémentaires satisfaits. C’est loin, très loin d’être le cas puisque la famine, la misère et les privations s’étalent partout sur le globe terrestre comme une étouffante traînée d’acide, pendant qu’une minorité fait son miel de cette misère et de la surexploitation du travail.
Ainsi, des caissières et tous les employés de la chaîne de supermarchés Carrefour n’ont droit ni à un travail stable, ni à un salaire décent. Et pourtant les propriétaires de ce supermarché se répartissent sept à huit milliards d’euros de dividendes, extorqués sur le travail de ces salarié(e)s, sur le travail paysan et sur celui d’autres salariés comme ceux du textile, de l’informatique en achetant les produits à vendre, le plus bas possible. Sur chacun de ces produits, la chaîne Carrefour réalise une « marge nette » en vendant aux acheteurs, aux consommateurs des produits de toute sorte, au-delà du prix supposé réel.
En tout état de cause les prix flambent depuis des semaines. On me rétorquera peut-être que c’est le prix des matières premières qui flambe. Très bien ! Mais si on redistribuait aux consommateurs de gaz les profits réalisés par Suez-GDF, sur la seule activité de vente de gaz, on pourrait abaisser le prix du gaz de 8 %. Si on redistribuait la valeur extorquée sur le travail de toute une chaîne de production et sur la distribution, on pourrait à la fois augmenter les rémunérations du travail et baiser les prix à la consommation de produits de première nécessité. Et de combien pourrait-on abaisser les prix des carburants en répartissant les 10 milliards de profits de Total et si on abaissait les taxes à la pompe ? Allons plus loin.
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Voile intégral : quand la stigmatisation remplace la lutte contre les violences faites aux femmes

Afin d'éviter tout risque de stigmatisation et d'éviter de nouvelles tensions et fractures au cœur de la République, Marie-George Buffet, Députée de Seine-Saint-Denis avait proposé au printemps dernier qu'un article pénalisant la dissimulation forcée du visage soit intégré dans la loi contre les violences faites aux femmes. L'exposé des motif à cet amendement précisait : « Sous couvert de protection des droits des femmes, le Gouvernement a déposé un projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. Le choix d'un tel véhicule législatif et non d'une article additionnel à la présente proposition de loi révèle la véritable intention du Gouvernement au travers de son texte : pointer du doigt une nouvelle fois une partie de la population de ce pays, déjà stigmatisée à l'occasion du débat sur l'identité nationale ». Nous y sommes. Il était nécessaire, face à ce symbole d'aliénation, d'emprisonnement et de négation de la dignité des femmes, de faire prévaloir l'émancipation et non la condamnation de victimes qui feront le choix de vivre encore plus recluse. Dès ce matin, ce qui était prévisible, cette loi a donné une tribune à l'intégrisme religion qui se nourrit en l'occurrence de la dérive droitière du Gouvernement.

mardi 12 avril 2011

Front de gauche: le processus pour 2012 est lancé

Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est prononcé à titre personnel, au cours de la réunion du conseil national, en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon, si un accord global sur le programme, la nature de la campagne et les candidatures aux élections législatives était conclu avec les partenaires du Front de gauche. "Je pense que la candidature de Jean-Luc Mélenchon peut être envisagée par notre parti, dans le cadre d'un accord avec nos partenaires", a-t-il dit.
Appréciant cette prise de position franche, le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, qui brigue aussi la candidature au titre du Front de gauche, a estimé qu’il n’y avait pas d’obligation à ce que le candidat soit membre du PCF ou qu’il ne le soit pas. Portant une appréciation « extrêmement positive » sur le Front de gauche qui « redonne envie de se battre » et qui « élargit le rassemblement », il a souhaité un débat « en toute transparence » pour désigner le candidat. Deux autres responsables communistes, André Gerin et Emmanuel Dang Tran, se sont portés candidats pour ne porter que les couleurs communistes. Plusieurs interventions ont fait part d’inquiétudes sur la pratique du co-président du Parti de gauche et l’espérance de renouvellement que porte le Front de gauche.
La procédure doit aboutir lors d'une conférence nationale du PCF début juin qui proposera un choix au vote de tous les militants du PCF.
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Islande : NON et encore NON !

Le 9 avril 2011, les Islandais ont refusé, à près de 60%, de payer pour assumer les erreurs de ceux qui ont conduit leur pays dans l’abîme. Ils ont une nouvelle fois refusé par référendum l’accord Icesave, qui prévoit que l’État indemnise les centaines de milliers d’épargnants britanniques et néerlandais ayant perdu de l’argent lors de la faillite de cette banque en ligne en 2008. Ils ont donc confirmé le premier « non » prononcé en mars 2010, ce qui agace au plus haut point tout à la fois le gouvernement islandais, les gouvernements britannique et néerlandais, l’Union européenne, les banquiers et les promoteurs de la mondialisation néolibérale. Tous ces hauts responsables ne voient aucun inconvénient à ce qu’une banque en ligne nommée Icesave propose des taux mirobolants pour attirer les clients, que des citoyens britanniques et néerlandais attirés par la promesse de gains faciles y investissent en toute connaissance de cause, que Londres et La Haye viennent éponger les pertes de ces spéculateurs quand une crise de grande ampleur éclate provoquant la faillite de la banque concernée, puis que ces gouvernements se retournent contre l’Etat islandais pour qu’il prenne en charge les 3,9 milliards d’euros qu’ils ont dépensés, et que la première ministre islandaise soit d’accord pour imposer cette purge à son pays. Fort heureusement, le peuple islandais a une nouvelle fois dit non.
Avouons que les mines défaites de ceux qui pensaient que le peuple allait accepter l’inacceptable ont été assez jubilatoires. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas, «  très déçus », reprendront la procédure judiciaire devant l’Autorité de surveillance de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Selon le ministre néerlandais des Finances : «  Le temps des négociations est terminé, l’Islande demeure dans l’obligation de rembourser, la question relève désormais des tribunaux. » Du côté du gouvernement islandais : « Le résultat du référendum n’affectera pas le début des versements par la société Landsbanki Islands hf. [maison-mère d’Icesave] aux créanciers prioritaires - y compris les autorités britanniques et néerlandaises. » Le peuple s’est exprimé, il est maintenant instructif de suivre le niveau de respect de cette décision. Mais pour comprendre comment l’Islande en est arrivée là, un retour en arrière s’impose.
Du paradis à l’enfer
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