lundi 31 octobre 2011

Désarmement : le PCF demande que le commerce français de l'armement soit mis à plat

La France fait preuve d'un très curieux à propos en publiant, le 26 octobre 2011, son rapport annuel au Parlement sur ses exportations d'armes en 2010. Cette publication a lieu en pleine Semaine du désarmement, sujet sur lequel, en revanche, elle reste muette...
Par les voix des porte-paroles du Ministère de la défense et du Ministère des Affaires étrangères, la France annonce fièrement conserver son rang mondial de quatrième pays exportateur avec 5,12 milliards d'euros. D'autre part, elle assure « veiller également au respect de ses engagements internationaux, notamment en matière de transparence ».
Or, comme le confirment ensemble Amnesty international France, Oxfam France, CCFD-Terre solidaire : « contrairement à l'objectif de transparence qu'il est censé atteindre, le rapport 2010 au Parlement confirme l'opacité de la France en matière d'exportations d'armes et limite inévitablement la possibilité d'un contrôle suivi des exportations françaises ».
Dans le contexte du Printemps arabe, au Proche-Orient, en Palestine occupée, en Afrique, on sait que de graves violations des droits de l'Homme, des répressions meurtrières, des crimes de guerre, voire, des crimes contre l'humanité ont été commis avec des armes occidentales, notamment françaises.
Il est impératif et urgent que le Parlement français se saisisse de ces questions. Les parlementaires communistes se sont chaque année opposés au budget de la défense, à la conception même de la stratégie de défense et de sécurité du gouvernement. Le député communiste Jean-Paul Lecoq a d'ailleurs récemment demandé une enquête parlementaire afin d'obtenir toutes les informations concernant la coopération militaire et policière entre la France et le Cameroun, sur les ventes d'armes au Cameroun, notamment celles destinées aux forces de répression du régime camerounais.
Le commerce français de l'armement doit faire l'objet d'une mise à plat transparente systématique et d'un règlement très strict sur des critères politiques et éthiques conformes aux valeurs de la République, à l'exigence démocratique, aux buts et aux principes de la Charte des Nations-Unies.

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