vendredi 28 octobre 2011

Le parti allemand Die Linke de nouveau en ordre de bataille

Après plusieurs mois de vives discussions entre radicaux et réformistes sur l’orientation fondamentale de La Gauche, les 600 délégués allemands, réunis ce weekend lors du congrès d’Erfurt, ont trouvé un compromis sur un texte de référence.
Erfurt (Allemagne), envoyé spécial. Une nouvelle fois, la ville d’Erfurt a été le rendez-vous de la gauche allemande avec l’adoption d’un grand programme politique. Le parti Die Linke, La Gauche, a adopté le sien ce weekend dans la capitale de la Thuringe. Quelque 96,9 % des 600 délégués, réunis dans le grand hall de la foire exposition, ont célébré dans l’enthousiasme ce moment qui « fera l’histoire », a lancé un Oskar Lafontaine de nouveau au mieux de sa forme, dans un discours très offensif, dénonçant la « dictature des marchés financiers sur l’Europe » peu avant la conclusion du congrès, hier après-midi.
L’adoption de ce texte de référence était devenue un passage obligé, une priorité dont l’urgence ne cessait de se renforcer pour le parti, fondé il y a plus de quatre ans et qui n’avait cessé depuis lors de repousser son adoption. Car loin d’évacuer les fortes divergences entre deux sensibilités – l’une réputée « radicale » et l’autre « réformiste » –, son absence contribuait à les aiguiser dangereusement. Jusqu’à provoquer une redoutable cacophonie, en bonne partie responsable des reculs substantiels enregistrés par Die Linke dans les multiples scrutins régionaux de cette année 2011 qui se reflètent dans les sondages au plan national (entre 6 % et 8 % des voix contre près de 12 % lors de l’élection du Bundestag de 2009).
 Pour une « nationalisation  du secteur bancaire »
Die Linke peut donc se mettre de nouveau en ordre de bataille. Le texte adopté va maintenant être envoyé aux adhérents pour une ultime ratification. « Nous avons réussi un travail incroyable », s’est réjoui Klaus Ernst, l’autre coprésident du parti, interpellé par l’Humanité, en faisant 
allusion à la capacité des uns 
et des autres à s’entendre sur des compromis et à préserver la force que constitue la pluralité assumée de la formation.
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