lundi 24 octobre 2011

Rapport de Pierre Laurent devant le Conseil national du 21 octobre 2011

Chers camarades,
Notre Conseil national se tient au moment où la campagne de l’élection présidentielle entre dans une nouvelle phase.
Les primaires socialistes ont clarifié les conditions dans lesquelles la bataille allait se mener, en même temps qu’elles ont apporté de nouveaux éléments d’appréciation sur l’état d’esprit du pays.
Nous devons apprécier la situation nouvelle dans laquelle nous nous trouvons.
Pour ce faire, nous devons prendre en compte d’autres évènements qui, depuis notre session de septembre, nous ont également éclairés sur cet état d’esprit et sur le contexte politique, qui continue d’évoluer rapidement. J’en cite quatre : le succès de la Fête de l’Humanité et de l’entrée en campagne du Front de gauche, marquée par une diffusion immédiatement massive du programme « L’humain d’abord », dont les chiffres de tirage dépassent déjà les 220 000 exemplaires ; le basculement, inédit dans la Ve République, de la majorité du Sénat à gauche ; la persistance d’une résistance sociale multiforme avec de nombreux conflits dont l’écho est national, comme Fralib, les Fonderies du Poitou, la raffinerie Lyondellbasell, Arcelor-Mittal, et les journées d’action dans l’éducation du 28 septembre et interprofessionnelle, le 11 octobre ; enfin, la mise en ordre de bataille de la droite, autour de Nicolas Sarkozy, notamment après le renoncement de la candidature de Jean-Louis Borloo.
Tous ces évènements interviennent alors que la crise du système, loin d’être endiguée, ne cesse de s’aggraver et pourrait même rapidement connaître – peut-être même dans les jours qui viennent – de très sérieuses accélérations.
Des dangers nouveaux se précisent auxquels les gouvernements capitalistes tentent de faire face d’une manière dont le coût pourrait s’avérer dramatique pour tous les peuples européens. La réponse à cette crise sera au cœur de la confrontation politique de 2012. Les forces de gauche sont mises au défi d’apporter des réponses nouvelles.
Dans ces conditions, l’objet de notre Conseil national devrait à mes yeux être triple : premièrement, analyser, dans ce contexte de crise, la nouvelle situation politique à l’issue des primaires socialistes ; deuxièmement, énoncer les objectifs que nous nous fixons d’ici juin 2012 ; troisièmement, choisir et préciser pour y parvenir les axes principaux de notre mobilisation

Crise : une gravité confirmée et des dangers nouveaux

La crise sera tout à la fois la toile de fond et le cœur de l’affrontement social et politique de toute l’année à venir. Nos analyses sont confirmées au fil de ses développements de plus en plus spectaculaires, tandis que l’incapacité des dirigeants capitalistes à la juguler, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde, Angela Merkel et les responsables de la BCE, est maintenant évidente.
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