lundi 7 novembre 2011

Mélenchon dopé par la crise

On fait fausse route si on réduit Jean-Luc Mélenchon à ses coups de gueule. Le leader du Front de gauche est un homme réfléchi, qui calcule ses sorties et débat sans cesse avec ses amis pour trouver la bonne attitude. Son livre (Qu'ils s'en aillent tous !), publié l'an dernier, ne fut pas un "coup de sang", dit-il, mais le fruit de longues réflexions. Ce manifeste mélenchonien est aujourd'hui édité en poche et enrichi d'une postface, dont nous publions les extraits. Le moment est propice : la primaire socialiste vient de livrer son vainqueur - Hollande, candidat préféré de Mélenchon, car il lui libère la gauche de la gauche - et la crise donne raison à ses thèses -, c'est en tout cas ce qu'il dit. Enfin, Mélenchon a réussi son pari, celui de rallier derrière lui les communistes. "Je me sens fort de mon discours et de cette alliance", jure-t-il. Jean-Luc Mélenchon est désormais prêt à entrer dans la danse présidentielle : la grande incertitude du monde nous promet "l'élection la plus rock and roll" de la Ve République !EXTRAITS
Les "grosses bouches à fric".
En haut de l'échelle, ceux que j'avais appelés les "grosses bouches à fric" sont insatiables. En 2010, les patrons du CAC 40 se sont royalement augmentés de 24 %. Et ce sont les mêmes, et leurs chiens de garde, qui me traitent d'irresponsable quand je défends la proposition du Front de gauche d'augmenter le smic de 25 % pour le porter à 1 700 euros brut. (...) Pour rester dans ma comparaison, je calcule en années de smic les augmentations de salaire des grands patrons du CAC 40 en 2010. L'actualisation de cette triste statistique est sidérante.
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