lundi 9 janvier 2012

Dans une France en récession, le CAC 40 s’éclate

31 % de hausse 
des dividendes 
sur cinq ans, + 34 % pour les rémunérations 
des grands patrons.
Le coût salarial de la haute nomenklatura patronale, adhérente au Medef, devient insupportable. Pensez donc, selon une étude de l’agence de communication Euro RSCG, la rémunération des grands patrons des sociétés cotées au CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris regroupant les plus grands groupes français, a augmenté de 34 % sur les cinq dernières années. Cela en dépit du code édicté par l’organisation patronale et des discours pare-feu de Nicolas Sarkozy.
Même s’ils ont été un tout petit moins généreux à leur égard que pour eux-mêmes, ces apparatchiks du CAC 40 n’ont pourtant pas oublié leurs actionnaires. Durant la même période les dividendes qu’ils leur ont distribués ont progressé de 31 %.
Les salariés, eux, n’ont eu droit qu’à la portion congrue, la masse des rémunérations qui leur ont été versées n’a crû en effet que de 13 % durant cette même période, et si, selon l’étude, les effectifs de ces grandes entreprises ont progressé de 10 %, essentiellement entre 2006 et 2008, « plus d’un tiers des emplois du CAC 40 sont aujourd’hui dits précaires », et sont constitués de CDD, de stages et de temps partiels.
Une autre étude, publiée hier par le journal les Échos, souligne que «les dividendes qui seront versés cette année par les ténors du CAC 40 (au titre des résultats de l’exercice 2011) devraient (…) atteindre 37,4 milliards d’euros» sur un total de 86 milliards de bénéfices. Le total de ces dividendes équivaudrait à peu près aux deux tiers de la charge de la dette de l’État prévue dans le budget pour 2012. Une manne qui serait en baisse par rapport à celle versée en 2011 (40,2 milliards d’euros de dividendes) mais supérieure aux récoltes de 2008 et 2009 (respectivement 37,8 et 35,4 milliards).
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