jeudi 29 mars 2012

Cinq années de régression sociale

Les années 2007-2012 resteront dans l’histoire sociale de la France comme des années de régression et de déclin. Sarkozy a pris le pouvoir au moyen d’une imposture cynique. Se tournant vers les victimes du capitalisme, il s’est engagé à défendre la « France d’en bas », celle qui se lève tôt, les chômeurs et autres laissés pour compte. Il allait créer des emplois, assurer la croissance économique, réduire les inégalités, s’en prendre aux privilégiés, aux riches, aux puissants, aux spéculateurs et aux paradis fiscaux. Mais aux riches eux-mêmes, il n’avait pas besoin de dire grand-chose. Ils connaissaient bien sa ruse, sa démagogie, son talent de menteur. Ils savaient que toute cette agitation n’était qu’un leurre destiné à tromper l’électorat. Paris valait bien une messe !
A ceux qui ne l’avaient pas compris avant son élection, il n’a pas fallu attendre longtemps pour découvrir le vrai Sarkozy. L’étalage de sa vie de luxe et des largesses dont il bénéficiait auprès de ses « frères » milliardaires était tellement flagrant qu’il inquiétait son propre camp. A l’époque, nous écrivions : « Si la classe capitaliste « ne parle pas argent », ne se vante pas de sa richesse, de ses châteaux, de ses hôtels particuliers et « propriétés » à n’en plus finir, de ses hélicoptères, de ses jets privés et de tous les autres attributs d’une vie gagnée sur l’exploitation des autres, c’est pour une très bonne raison. Le « charme discret de la bourgeoisie » repose sur la conscience de la précarité de sa position. Il ne faut pas provoquer ceux qui n’ont rien, ceux qui triment pour simplement tenir la tête hors de l’eau, qui subissent l’humiliation quotidienne du chômage, des conditions de logement abominables, de la discrimination raciale. Sarkozy, lui, est visiblement insensible à cette considération, qui n’est pourtant pas un détail dans le maintien de l’ordre établi ».
Aujourd’hui, Sarkozy dit regretter ce comportement imprudent. Mais cela ne change pas la réalité. Le Sarkozy de 2012, comme celui de 2007, est le candidat des capitalistes, des exploiteurs, de la petite classe de parasites qui s’enrichit en appauvrissant le reste la société. Il ne reste plus rien des perspectives mirobolantes qu’il nous annonçait.
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