mercredi 14 mars 2012

De 1871 à 2012 : aux racines de notre 18 mars

Je suis bien sûr que vous l’avez déjà lu, puisque bon nombre de mes amis blogchéviks ont écrit sur le sujet : dimanche 18 mars, nous allons (re)prendre la Bastille avec le Front de Gauche pour un meeting géant en plein air sur la 6e République. Le choix de cette date répond à notre volonté de nous réapproprier les symboles et les valeurs de la gauche : le 18 mars c’est le jour anniversaire du déclenchement de la Commune de Paris. C’est donc à mon tour d’écrire céans sur ce sujet, d’autant que c’est un peu - juste un peu - le cœur d’un livre que je suis entrain d’écrire. En pleine campagne électorale, c’est pas le meilleur moment je vous l’accorde mais bon… 
La Commune de Paris, c’est un marqueur extrêmement fort dans l’histoire de la gauche française, puisqu’elle a tenté, en trois mois, de rendre concrète une utopie : la Sociale, comme on dit. Il s’est agit, pour les Parisiennes et les Parisiens, les « Communards », de renverser l’ordre établi pour remettre à l’honneur l’égalité, la fraternité, la liberté. Nous, au Front de Gauche, revendiquons cet héritage dont je vais extraire trois points clé. Mais, le premier aspect que nous revendiquons, c’est bien cette insurrection citoyenne.
Le déclenchement de la Commune de Paris, c’est une insurrection spontanée du peuple de Paris en armes, qui va se transformer, le soir même, en appel à l’élection. Les Parisiens ne gardent leur fusil que pour défendre le processus démocratique. Il faudra la violence de classe des Versaillais pour déclencher la guerre civile et les massacres. Aujourd’hui, faute d’être plus amplement informé, nous pensons que le recours aux armes n’est pas (encore ?) nécessaire pour mettre en place un nouveau contrat social. Nous avons confiance dans l’intelligence de nos amis, de nos voisins, de nos collègues… Bref, nous avons, chevillée au corps, la foi dans ce peuple dont nous sommes issus. L’arme que nous mettons à disposition du peuple pour abattre les privilèges et les privilégiés modernes, c’est le bulletin de vote. Premier point de notre héritage. 
Le second a trois visages, sur lesquels je vais m’attarder parce que ce sont - malheureusement - des combats d’actualité : la place des femmes dans la société ; la place de l’étranger ; la propriété de l’appareil de production. Ces trois marqueurs identifient clairement la filiation entre les Communards et le Front de Gauche. C’est ce qui me permet de dire que nous sommes prêts à gouverner, puisque les valeurs de notre contrat social sont autant posées que les mesures que nous mettons à la disposition du Peuple pour renverser l’oligarchie. 

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