samedi 10 mars 2012

Journée de carence : « une manœuvre en bonne et due forme contre les salariés »

La circulaire d’application de la loi de finances 2012 instituant pour les agents du public une « journée de carence » vient de paraître. Désormais, le premier jour d’un congé de maladie constitue le délai de carence pendant lequel aucune rémunération n’est versée par l’employeur. Il leur sera donc retenu, en cas de congé maladie, un trentième de leur salaire. Cette mesure concerne l’ensemble des agents publics qu’ils soient fonctionnaires, stagiaires ou titulaires ou agents publics non titulaires, et prend effet rétroactivement à compter du 1er janvier 2012. Condamnée par les syndicats unanimes, elle sert à punir des salariés auxquels les médecins ont prescrit un arrêt maladie. Non seulement cette décision a pour but de stigmatiser les fonctionnaires, mais elle est aussi totalement inefficace. Le gouvernement espère ainsi faire 240 millions d'euros d'économies, soit 0,2% de la masse salariale, alors que son application va coûter cher en frais de gestion. Obligeant des salariés en contact avec le public, dans les hôpitaux ou les établissements d’enseignement, à travailler bien que malades, elle porte un risque pour la santé publique. A nouveau, le chef de l'État et sa majorité adoptent une mesure totalement injuste et absolument inefficace sur le plan budgétaire, pénalisant les travailleurs en s'attaquant au pouvoir d’achat, déjà amputé, des fonctionnaires... Une manœuvre en bonne et due forme contre les salariés.
Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF
Président du Conseil national de campagne du Front de gauche

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