mercredi 28 mars 2012

Le peuple bouscule l’élection


Ce week-end, à Échirolles (Isère), le Front de gauche a invité des centaines de citoyens à écrire ensemble le programme des conquêtes sociales et politiques de demain, en présence de Pierre Laurent.
Échirolles, envoyée spéciale. «Prenez le pouvoir ». Le message du Front de gauche a été entendu samedi à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble (Isère). En présence de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du conseil national de campagne du Front de gauche, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées dès 14 heures pour un « meeting du monde du travail ». Ici, ce sont les citoyens qui prennent la parole. Tout l’après-midi durant, par petits groupes, une dizaine de thèmes balayant les préoccupations sociales seront discutés. À l’instar de la marche sur la Bastille la semaine précédente, c’est « cette mise en mouvement du peuple » qui, pour Pierre Laurent, « bouscule la campagne » et ne s’arrêtera pas aux élections.
Le pari de l’intelligence
Déjà, quelque cinquante assemblées citoyennes ont été organisées dans le département, tandis que les tracts sont commandés par paquets de 150 000. « On n’était pas si étonné du succès de la Bastille car on sentait monter cette force », témoigne un militant devant la salle des fêtes d’Échirolles. Au-delà des législatives où la conquête d’un siège est à portée de main, l’objectif du Front de gauche local, avec cette assemblée citoyenne extraordinaire, est de préparer le « tour social » des élections, de construire la mobilisation qui, au-delà des suffrages d’avril et de juin, « arrachera de nouvelles conquêtes sociales ». Au programme une dizaine de thèmes, de la retraite à l’agriculture en passant par les salaires ou le logement, qui devront devenir au cours de l’après-midi « dix engagements pour lesquels nous allons battre le pavé », selon Jérôme Marcuccini, responsable départemental du PCF. « Pour avancer nous devons marcher sur nos deux jambes, précise-t-il. Celle du mouvement social et celle du pouvoir politique, des élections. Sans l’une ou sans l’autre, nous sommes condamnés à claudiquer. »
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