samedi 17 mars 2012

Le peuple a rendez-vous à la Bastille

 
Reprenons la Bastille ! 18 mars 2012 par Ababord2012


Venus de toute la France, des dizaines de milliers de personnes sont attendues à la marche pour une VIe République organisée par le Front de gauche, ce dimanche. Jean-Luc Mélenchon y prononcera un important discours.
«Une insurrection qui éclate, c’est une idée qui passe son examen devant le peuple. » C’est par ces mots de Victor Hugo que le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a clôturé son meeting à Clermont-Ferrand, mardi (lire page 6), donnant ainsi tout le sens à la « révolution citoyenne » qu’il appelle de ses vœux, et dont la marche à Paris pour une VIe République, ce dimanche, de la Nation à la Bastille, pourrait être une éclatante illustration. Des dizaines de milliers de personnes y sont attendues.
Cette dynamique populaire autour du Front de gauche et de son candidat, qui trouve sa traduction politique dans les sondages qui donnent, à ce jour, 10 à 11 % d’intentions de vote à Jean-Luc Mélenchon, témoigne que sa démarche de rassemblement et ses propositions d’une « radicalité concrète » pour sortir de la crise rencontrent de plus en plus d’échos chez celles et ceux qui non seulement veulent en finir avec Nicolas Sarkozy, mais souhaitent une véritable politique de changement à gauche.
Des contenus, des confrontations
Cette dynamique ne s’est pas construite – et c’est ce qui fait son originalité et quelque part sa force aujourd’hui – sur le simple rejet de Nicolas Sarkozy, mais sur des contenus, des confrontations et une mobilisation citoyenne. Et ça marche.
Avec la crise économique et financière, et face à la politique de Nicolas Sarkozy, le Front de gauche a fait le choix d’une politique de gauche pleinement en rupture avec ce système. Il propose de mettre au pas les marchés financiers, d’une nouvelle répartition des richesses, du Smic à 1 700 euros, du développement des services publics, de la planification écologique, d’une VIe République et de la remise en cause de l’Europe libérale… Un temps ringardisées par la classe politique et les médias comme étant populistes (!), ces propositions que Jean-Luc Mélenchon et les dirigeants de Front de gauche, dont Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, ont portées, explicitées de meeting en meeting et lors de rencontres avec les salariés et leurs syndicats dans les entreprises en lutte, de Fralib à Petroplus en passant par ArcelorMittal et bien d’autres, sont perçues par beaucoup comme à la hauteur pour s’en sortir.
Contenus et confrontations. Avec Nicolas Sarkozy, mais aussi avec l’extrême droite et sa candidate, Marine Le Pen, dont il est prouvé que Jean-Luc Mélenchon aura réussi dans cette campagne à mettre à bas le « brevet d’honorabilité » en dévoilant la vérité sur son programme. Confrontation aussi, mais d’une autre nature, à gauche, où le candidat du Front de gauche, faute d’avoir obtenu un débat public avec François Hollande, donne à voir dans chacune de ses prises de parole la faiblesse des propositions du PS pour permettre une véritable politique de gauche. Cette volonté du débat porté sur la place publique, de transparence – comme en atteste la diffusion des 320 000 exemplaires du programme du Front de gauche « l’Humain d’abord » –, cette démarche « pédagogique », que Jean-Luc Mélenchon revendique dans ses meetings, répondent à une attente, celle, pour les citoyens, d’être acteurs et non cantonnés au rôle de simples spectateurs de la vie politique.
Un air de 2005 flotte sur le front de gauche
Enfin, le dernier élément qui, manifestement, participe du succès du Front de gauche, est cette dynamique qui regroupe non seulement différentes forces politiques comme le PCF, le Parti de gauche, la Gauche unitaire et d’autres, donnant à voir une démarche d’union et de rassemblement, mais aussi des milliers de citoyens, bien au-delà des seuls militants politiques. Des syndicalistes, des militants associatifs, des acteurs de la vie sociale, de simples citoyens se réunissent dans des centaines d’« assemblées citoyennes » dans tout le pays pour organiser la campagne sur le terrain. Les dirigeants du Front de gauche annoncent, sous toute réserve, le chiffre de 550 assemblées, sachant qu’ils ne maîtrisent pas la multitude des initiatives qui se prennent à la base. En clair, l’appel de Mélenchon selon lequel « la seule consigne que je vous donne, c’est de ne pas attendre les consignes » semble bien être pris au mot.
Un air de 2005, année où des milliers de citoyens investissaient des collectifs sur le terrain pour construire le « non » victorieux au traité constitutionnel libéral pour l’Europe, semble flotter sur le Front de gauche. À quelques semaines du premier tour, le succès du rassemblement de la Bastille marquera sans nul doute une nouvelle étape de sa dynamique et de son audience dans cette campagne.
Plan du cortège et points de rendez-vous

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