vendredi 16 mars 2012

Safia Lebdi : « Mélenchon 
lie l’écologie et 
la vie des gens »

Entretien. Safia Lebdi, conseillère régionale d’Île-de-France d’Europe Écologie-les Verts, sera présente le 18 mars à Paris au rassemblement du Front de gauche dont elle soutient le candidat.
Safia Lebdi fait partie des personnalités de la société civile qui ont investi Europe-Écologie-les Verts. En 2010, elle s’engage politiquement pour la première fois et est élue aux élections régionales. Cofondatrice de Ni putes ni soumises, elle a dû quitter ce mouvement quand Fadela Amara a rejoint le gouvernement de Nicolas Sarkozy et créer le collectif les Insoumises. En femme libre, en féministe, elle explique son soutien en faveur de Jean-Luc Mélenchon.
Conseillère régionale EELV en Île-de-France, pourquoi soutenez-vous Jean-Luc Mélenchon, et non Eva Joly, 
à la présidentielle ?
Safia Lebdi. Je me reconnais pleinement dans le discours du candidat du Front de gauche. Il est clair, sans fioriture, contre le monde de la finance. Il y a ceux qui possèdent des fortunes et ceux qui n’ont rien. Jean-Luc Mélenchon rend possible l’idéal d’un monde juste, le partage des richesses. Il est en train d’impulser la construction d’une gauche sociale, laïque, féministe et écologique. En fait, le Front de gauche est celui qui incarne le plus les valeurs pour lesquelles je me bats depuis des années.
Vous insinuez qu’EELV n’incarne pas cette gauche ?
Safia Lebdi. Ce parti a ouvert ses portes à des personnes de la société civile, comme Auguste Legrand ou moi. On m’a choisie pour mon combat sur la laïcité et le féminisme, notamment dans les quartiers populaires. Or je me suis vite rendu compte qu’EELV ne fait aucun de ces domaines sa priorité. Il estime même, qu’étant divisé sur ces questions, il ne faut surtout pas ouvrir la boîte de Pandore. Ça peut exploser, pense-t-il. Même sur l’écologie, EELV n’est pas audible, parce qu’il en a une approche petite-bourgeoise. Mélenchon est plus percutant dans ce domaine en liant celle-ci à la vie des travailleurs, des gens modestes, comme je le suis et le sont des millions d’habitants des banlieues populaires. 
Lire la suite de l'entretien dans l'Humanité de mardi 13 mars

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