samedi 7 avril 2012

Après les services publics nationaux, Sarkozy annonce une saignée dans les collectivités locales

par Andrée OGER Conseillère générale communiste
Tel un absurde comptable, Nicolas Sarkozy annonce vouloir étendre aux grosses collectivités locales la règle du non remplacement du départ d'un fonctionnaire sur deux.
En cinq ans de présidence, Nicolas Sarkozy et sa majorité ont supprimé 160 000 emplois dans la fonction publique, que ce soit dans les services de l'Etat comme l'Education nationale ou la police, ou bien dans d'autres services publics, comme dans la santé.
Chacun aujourd'hui se rend compte des conséquences dramatiques d'une politique qui voit des coûts là où il y a de l'humain et de la proximité. On ne compte plus dans notre département les fermetures de classes ou d'écoles, les fermetures de trésorerie, de bureaux de poste, de tribunaux,... Tout cela pour un bilan financier nul puisque les fameuses économies annoncées n'empêchent pas l'Etat de creuser sa dette !
Par contre, on l'oublie trop souvent, supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires (60 000 rien que dans l'Education !), c'est supprimer autant de débouchés professionnels possibles pour nos nombreux jeunes en recherche d'emplois !
En clair, la suppression de postes de fonctionnaires par le non remplacement des départs à la retraite, n'a pas permis à l'Etat de faire des économies, mais cela a surtout entrainé de nouvelles dégradations de la qualité des services publics et privé d'emplois de nombreux jeunes !
C'est cette politique de destruction de l'Etat et des services publics que compte poursuivre Nicolas Sarkozy s'il est réélu !
Il veut même aller plus loin en exigeant des "grosses" collectivités locales le même effort.
Et comme il n'hésite jamais à utiliser de grosses ficelles bien démagogiques pour justifier ses choix idéologiques, le candidat UMP affirme que les collectivités locales "ont créé 100 000 emplois, alors que l'État en supprimait 160 000". Au delà du fait qu'il assume complètement son rôle de premier licencieur de France, il voudrait entrainer les collectivités françaises dans une politique d'austérité totale qui retomberait sur les élus locaux plutôt que sur l'Etat, donc sur lui. Malin ! 

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