mercredi 4 avril 2012

Sarkozy réussit l’union syndicale, contre lui

Avec ses attaques répétées contre "les corps intermédiaires", les "partenaires sociaux", les permanents CGT, les représentants CFDT, le candidat Sarkozy réussit l’exploit inédit de rassembler, un à un, les syndicats contre lui.
Après l’attaque mensongère contre les militants CGT qui protestaient contre la menace de 112 suppression d’emploi : "J’ai un message pour les permanents de la CGT, qui ont scandaleusement empêché la diffusion d’Ouest-France, qui avait commis un crime : prendre une interview que je leur ai donnée. Voilà la conception de la démocratie par les permanents de la CGT. Honte sur les gens qui se comportent de cette nature". Après avoir amplement fait gazer à la lacrymogène les militants de l’intersyndicale de Florange devant son QG de campagne. Après avoir fustigé les "corps intermédiaires et partenaires sociaux qui bloquent la réforme et empêchent le débat". "Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés" a-t-il ajouté pour compléter l’union sacrée.
La réaction est aujourd’hui unanime. La CGT appelait déjà très clairement à battre Sarkozy. François Chérèque de la CFDT, a "condamné" ce lundi les accusations du candidat UMP jugeant ses "propos dangereux pour la démocratie en général et la démocratie sociale en particulier". Après "ses attaques répétées contre les corps intermédiaires, les partenaires sociaux et en particulier les syndicats", M. Sarkozy a "attaqué directement les militants CFDT dans le but de les opposer aux +vrais+ salariés".
La CFDT déplore également que "le candidat UMP n'ait pas souhaité répondre" à sa proposition de rencontre à l'approche de l'élection présidentielle."C'est la première fois qu'un président de la République sortant refuse d'échanger avec la CFDT", souligne le syndicat en rappelant que quatre candidats avaient reçu la CFDT: Eva Joly, François Bayrou, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.
De son côté la CGT s'est clairement exprimée : "Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux". Outre le bilan calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale, la CGT dénonce également une "citoyenneté au travail malmenée", les réformes en matière de démocratie sociale n’ayant "fait l’objet que de simulacres de concertation".

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