mercredi 12 septembre 2012

PSA: les syndicats condamnent le rapport Sartorius

Les syndicats de PSA Peugeot-Citroën s'attendaient aux conclusions peu favorables pour l'emploi du rapport d'expertise de la situation économique du groupe automobile rendu ce mardi au gouvernement. Ils restent mobilisés contre le plan de restructuration.
Ainsi, Jean-Pierre Mercier, de la CGT, a "le sentiment que c'est un rapport commandité par la direction, tout est soi-disant inéluctable. La situation financière de PSA serait fragile, est-ce que la santé des salariés n'est pas plus fragile? Les 3 milliards de rachats d'action ont été entérinés, mais est-ce aux salariés de payer la note?
Tanja Sussest du SIA, majoritaire à l'usine de PSA Aulnay, dénonce un rapport qui "est un écran de fumée derrière lequel se cachent aussi bien la direction que le gouvernement. On est scandalisés de voir que la direction n'avait pas été invitée à la réunion (au cours de laquelle le rapport a été remis au ministre Arnaud Montebourg, ndlr). On peut se poser des questions sur l'indépendance du cabinet Sartorius."
"Joueur de flûte"
Le syndicaliste dénonce aussi la réaction à ce rapport du ministre du Redressement productif: "Montebourg est un grand joueur de flûte: avant les congés il dit "je vais empêcher la fermeture d'Aulnay", un mois après il a changé du tout au tout avec un discours du genre "PSA est en difficultés, il faut les aider". On est déçu par Montebourg mais aussi par François Hollande qui s'était engagé à nous recevoir après le 6 mai s'il était élu. S'il ne vient pas, on ira le chercher ce rendez-vous".
Mobilisation
Pour les syndicats du groupe automobile, l'heure est encore plus à la mobilisation. "Nous n'avons pas l'intention de nous laisser faire, reprend Jean-Pierre Mercier, de la CGT. Le point positif c'est que le ministre a décidé d'engager des réunions tripartites entre la direction centrale de Peugeot, les syndicats d'Aulnay et les pouvoirs publics pour obtenir de Peugeot le maximum de garanties sur le maintien de tous les emplois. "Maintenant pour démarrer ce processus de négociations, il faut que les pouvoirs publics bloquent le plan de licenciements.
L'Humanité du 11/9

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