mercredi 24 octobre 2012

Pourquoi le Front de gauche a voté contre le projet de programmation des finances publiques

André Chassaigne, chef de file du groupe Front de Gauche à l’Assemblée nationale explique et motive les décisions de son groupe parlementaire de voter contre le projet de programmation des finances publiques et de s’abstenir sur le projet de loi de finances lui-même. "Nos votes sont réfléchis. Nous ne sommes pas sur une posture politique. Nous ne sommes pas dans l'opposition mais dans la construction". Les deux projets ont été adoptés par la majorité PS, PRG et Verts en fin d’après-midi ce mardi.

Les députés du Front de gauche se sont abstenus lors du vote sur les recettes du budget 2013 et ont "toutes les raisons de voter contre" le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, dans l'état actuel du texte. C’est ce qu’a expliqué ce mardi André Chassaigne. S'ils voteront contre le projet de loi de programmation des finances publiques 2012-2017, les députés du groupe s'abstiendront sur le volet recettes du projet de loi de finances 2013. Ce budget, dans sa première partie, comporte des "avancées extrêmement timides", notamment un début de taxation du capital via une nouvelle fiscalisation des dividendes. Parmi les "éléments négatifs", il faut citer le refus du dégel du barème et la progressivité insuffisante de l'impôt sur le revenu. Mais aussi le "recul pas acceptable" sur la taxation des plus-values de cessions d'entreprise face à la fronde des "pigeons, ces champions de la plus-value à court terme, au risque de compromettre la mise en œuvre du principe que toute la gauche appelait de ses vœux, à savoir l’alignement de la taxation du capital sur celle du travail."
"Le gouvernement a l’œil rivé sur les 3 %"
Ce mardi à l’Assemblée, avant le vote et pendant les questions au gouvernement, le député PCF Nicolas Sansu a résumé ainsi les profondes réserves du groupe parlementaire : "Il n’est à notre sens pas opportun de s’accrocher à l’objectif de 3% de déficit budgétaire, avec pour conséquence la déprime des dépenses publiques et sociales utiles, et au bout du compte, le risque d’une nouvelle explosion du chômage."
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