samedi 6 octobre 2012

Une tribune de Bernard Thibault : Pourquoi la CGT appelle à se mobiliser le 9 octobre

Voici le texte de la tribune publiée dans Libération:
Que peut-on espérer des concertations et négociations sociales voulues par le gouvernement, si on nous impose des postulats contestables dès le départ ?
L’objectif jugé prioritaire, sous la pression des marchés financiers, d’un déficit public sous le plafond de 3% du PIB dès 2013, loin de résoudre le problème de financement de l’Etat, va sans aucun doute l’aggraver vu l’environnement économique actuel. On parle déjà de 300 000 chômeurs supplémentaires d’ici 18 mois c’est à dire plus de dépenses sociales et moins de recettes fiscales.
Parallèlement un chantage éhonté à l’emploi, aux délocalisations, voire à la mort de grands groupes, est développé par le patronat qui entend obtenir du fait de la crise des décisions sur le terrain de la flexibilité et du « coût du travail ».
Cette campagne cherche à exploiter l’inquiétude légitime des salariés dont Plus d’un sur 2 « craint d’être victime du processus de déclassement social ».
En matraquant ce qui serait une solution miracle, le patronat cherche à faire oublier l’essentiel : les banques et les grands groupes peuvent afficher des bénéfices importants et des trésoreries florissantes, alors que la désintégration des filières industrielles, le chômage et la précarisation se poursuivent en Europe.
Le gouvernement met à l’étude différents scénarios en écho à la revendication du Medef, au nom de la compétitivité pour transférer une partie des cotisations sociales sur la CSG ou d’autres assiettes. 20, 30 ou 40 milliards représentants une part du salaire socialisé versée par les entreprises seraient à la charge des ménages consommateurs ou contribuables.
On nous appelle à conclure des accords dit « gagnant-gagnant » qui conjugueraient l’acceptation des salariés à une plus grande flexibilité tout de suite contre la promesse d’un retour à meilleure fortune lorsque cela ira mieux…un jour !
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