lundi 19 novembre 2012

"Les jeunes communistes passent à l’offensive contre le chômage et le précarité"

Entretien avec le nouveau secrétaire général du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), Nordine Idir, qui a été élu, ce week-end à l’occasion de son Assemblée nationale annuelle, pour succéder à Pierric Annoot.
Votre assemblée de ce week-end a été le premier rendez-vous national du MJCF depuis les élections, quel regard portez-vous sur la situation ?
Nordine Idir. Les attentes sont fortes dans la jeunesse. Car notre génération est à la fois particulièrement touchée par le chômage, la précarité et n’a connu que la droite au pouvoir. Notre mouvement et les jeunes en général ont contribué à virer Sarkozy. Mais ceux qui ont perdu l’élection mènent toujours la danse et se servent de la crise pour faire passer l’idée que des contraintes indépassables empêcheraient toute alternative. En clair, les mêmes logiques financières d’austérité sont toujours à l’œuvre.
Pour l’instant, le gouvernement de gauche n’est pas dans une posture de combat et de rassemblement des forces sociales. Emplois d’avenir, contrats de génération, pour les jeunes le compte n’y est pas. Des emplois sont créés mais sans ambition de qualification ni d’embauche à long terme et sans s’attaquer aux causes de la situation dramatique que connaissent les jeunes. Ils aspirent à pouvoir vivre dignement sans être condamnés à naviguer dans les sous-sols du salariat. Dans cinq ans, les jeunes doivent mieux vivre qu’en 2012 avait promis le président, à nous de transformer cette promesse en réalité.

Comment le MJCF entend agir dans ce contexte?
Nordine Idir. Nous sommes décidés, plus que jamais après notre Assemblée nationale de ce week-end, à passer à l’offensive contre le chômage et la précarité. C’est nécessaire car le Medef et la droite veulent imposer la fin de notre modèle social, du droit du travail, des services publics… Et au vu de la situation, si rien ne change, c’est le repli sur soi et le rejet de l’autre qui guettent. Alors nous voulons apporter des réponses concrètes aux problèmes des jeunes tout en brisant les fantasmes notamment sur le « coût du travail » ou la « compétitivité ». Nous voulons sortir de toutes ces formes d’emplois précaires et de dispositifs spécifiques aux jeunes qui ont fait la preuve de leur inefficacité tant sociale qu’économique. Le travail gratuit, ça suffit.
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