lundi 24 décembre 2012

Les Fralib se rappellent à Hollande

Les salariés de Fralib ont consolidé leur projet de reprise en SCOP. Ils exigent d’Unilever le transfert de la marque Elephant et un plan d’affaires pour réaliser la transition.
En lutte depuis plus de 800 jours, les salariés ont finalisé leur projet de SCOP T.I (Thés et Infusions). Déjà 72 sociétaires sur un effectif de 103 salariés, des capacités de production allant jusqu’à 3000 tonnes grâce au site de l’entreprise acquis par la Communauté Urbaine de Marseille. Un plan d’affaires construit avec différents partenariats : des investisseurs prêts à apporter 15 à 20 millions d’euros pour développer la marque Elephant, un partenariat avec le groupe de commerce équitable Hom & Ter qui approvisionnera la SCOP en thés et commandera de la sous-traitance, un partenariat avec « Les comtes de Provence », marque de produits haut de gamme, un potentiel de ventes sur des MDD (marques de distributeur) et le développement d’une marque « à caractère méridional », un ancien cadre de Nestlé, Yves Stunic, prêt à candidater pour piloter la SCOP... Sauf que, dans le domaine de l’agro-alimentaire, l’essentiel passe par la grande distribution dans laquelle Unilever est référencé.
Les salariés demandent deux choses : la conservation de la marque Elephant et un plan de commande dégressif sur cinq ans pour assurer la transition. « Unilever veut fermer l’usine, il doit en assumer ses responsabilités » rappelle Olivier Leberquier, délégué de la CGT. D’ailleurs, « Unilever a cédé les soupes Royco en laissant sur place les machines et en garantissant un plan de commandes sur 5 ans. A Barcelone, une unité de production a été cédée avec un contrat de sous-traitance de 3 ans, lequel a été renouvelé pour 5 années supplémentaires » rappelle Gérard Cazorla, secrétaire CGT du CE. L’usine produisait 3000 tonnes dans sa dernière période de fonctionnement, les Fralibiens demandent une commande annuelle de moins de 1000 tonnes pour démarrer, qui pourraient être les 800 tonnes d’infusions Eléphant que l’usine produisait, d’autant qu’ils souhaitent relancer la production d’arômes naturels dans la région, ce qui demandera au moins deux ans.
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