jeudi 31 janvier 2013

Communisme pour changer le monde

Discours de Pierre Laurent lors du meeting "Communisme pour changer le monde" le 26 janvier 2013 à Bordeaux. Dernière initiative nationale de préparation du 36e congrès du PCF.
 
Chers amis, chers camarades,
« Communisme pour changer le monde », notre meeting porte un titre ambitieux, pourquoi cette ambition ?
Oui, pourquoi ce choix à dix jours d'un Congrès de notre Parti qui aura tant d'urgences politiques à traiter, tant d'actualités sur lesquelles se prononcer ? S'agirait-il d'un rituel qui nous oblige à « honorer » le communisme à quelques jours de notre congrès ? S'agirait-il d'une lubie totalement déconnectée des réalités immédiates ?
Non, sûrement pas. Ce thème est un choix assumé, parce que, comme je l'ai dit en lançant les initiatives préparatoires à notre Congrès, nous avons la responsabilité, et nous sommes engagés dans cette voie, d'ouvrir la voie à un communisme de nouvelle génération, une pensée et une action profondément renouvelées pour construire les chemins inédits de l'émancipation humaine au XXIe siècle.
Notre meeting de cet après-midi achève la série d'initiatives publiques que nous avons organisées dans le cadre de la préparation de notre 36e Congrès. Chaque événement a été un moment, public, d'approfondissement de notre débat de Congrès.
Le 10 novembre, nous avons réuni plusieurs centaines de nouveaux adhérents du parti, de tous âges et de tous milieux, pour échanger à bâtons rompus sur le sens de notre engagement, le sens de leur engagement aujourd'hui au Parti communiste, et les ambitions que nous avons pour le développement de notre parti, pour le développement du Front de gauche, pour la France, pour l'Europe dans un monde que nous voulons de paix, de progrès partagé et de solidarité. Ce rendez-vous, je dois le dire, nous a – toutes et tous – remplis de fierté et de bonheur. Je le dis sans modestie pour cette nouvelle « génération » que nous formons ensemble : il y a beaucoup d'énergie, de fraternité, de pertinence et d'audace en nous.
Cette première initiative a été suivie, le 24 novembre à Lille, d'une journée de tables-rondes pour la relance urgence et la transformation profonde de la France. Nous y avons souligné combien – pour donner de nouvelles bases productives à la France, des bases durables, capables de nous projeter dans ce XXIe siècle – industrie et écologie sont désormais solidaires, et combien c'est ce dont la France a besoin pour son développement et pour contribuer au co-développement en Europe et dans le monde.
Le 15 décembre à Marseille, à l'issue d'une journée d'échange sur le thème de la République, j'ai souligné – pardonnez-moi de me citer – combien dans ce monde, dans cette société où chacun est renvoyé à lui-même, au sentiment d'impuissance et d'insécurité, où les dominations, les humiliations, les spoliations s'additionnent pour entraver l'humanité entière ; oui, combien la refondation démocratique de la République, la reconquête citoyenne de tous les pouvoirs est devenue une clé de la transformation de la France, de l'Europe et du monde.
Oui, nous avons tiré, en posant ces jalons, un fil conducteur qui place la force du partage au coeur de notre projet transformateur. « Ce que nous nommons communisme, dit le texte de notre Congrès, c'est bien l'incessant mouvement démocratique d'appropriation citoyenne et de partage, par toutes et tous, de tous les avoirs, autrement dit les richesses, de tous les avoirs, de tous les pouvoirs, qui enverra peu à peu l'ancien régime du capitalisme aux oubliettes et fera grandir l'humain partout et dans l'humanité tout entière. »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire