lundi 14 janvier 2013

Négociations/Emploi : « L'accord » sur l'emploi ne doit pas devenir une loi (Front de gauche)














Le Front de gauche regrette la signature des accords sur l’emploi. Ce texte inspiré par le MEDEF marque une avancée pour celui-ci. Cette organisation patronale s’en est d’ailleurs aussitôt réjouie.
S’il y a sécurisation c’est celle qui permet plus de flexibilité ! Le CDI est toujours plus attaqué comme norme de notre droit du travail. La hiérarchie des normes est contestée : les salariés ne pourront plus refuser un avenant à leur contrat de travail si un accord d'entreprise le prévoit. Sur bien des aspects, cet accord rompt avec notre modèle social et républicain.
Cet accord est en réalité minoritaire puisque les syndicats qui, à juste titre, le refusent, qu’ils aient participé ou non à la négociation, sont ensemble les plus représentatifs des salariés.
La bataille n’est donc pas finie : ce texte ne vaut pas loi.
Le Front de gauche soutiendra les mobilisations des organisations syndicales qui, lui étant opposées, interpellent le Parlement pour qu’il ne le vote pas en l’état. Majoritaires à l’assemblée nationale, les parlementaires PS et EELV ont une lourde responsabilité : ils peuvent refuser cette régression sociale.
Nous appelons les assemblées citoyennes et toutes les structures du Front de Gauche à interpeller leurs député-e-s et sénateur-trices de gauche. Ce texte ne doit pas passer !
>>> Pour rappel, le 23 février à Metz, lors du meeting de lancement à la campagne nationale « l'alternative à l'austérité, c'est possible », le Front de gauche, avec la participation de nombreux syndicalistes, présentera des propositions pour l'emploi et les droits des salariés et montrera que de vraies solutions pour la sécurisation des salariés et de l'emploi existent.

Rien contre le chômage, le Medef a bloqué toute avancée pour les salariés dans cet accord
Par Gérard Filoche
L’encensement de ces « accords de Wagram » (il s’est tenu au siège du patronat) par les médias ne durera pas. Le temps de les lire et on est effaré.
Parce que ce sont des accords régressifs, signés par une minorité de syndicalistes et ils ne feront pas un seul chômeur en moins. Du point de vue de l’inversion de la courbe du chômage en 2013, ils sont hors sujet.
Il n’y a pas une seule avancée… sauf pour le patronat. C’est un « accord AXA ». 4 milliards pour les assurances… en 2016. Et même pour les contrats courts, le patronat se met un différentiel de 45 millions dans la poche.
Le plus grave c’est que la loi Warsmann, article 40 présentée par Sarkozy le 31 janvier, publiée J0 le 22 mars, ce sont en quelque sorte ses décrets d’application : les « accords dits de compétitivité » seront autant de ruptures de l’ordre public social.
Appelons les directions de la CFDT, CGC, CFTC totalement minoritaires sur ce coup (combien représentent-elles ? autour de 25 % des salariés ?) à ne pas faire bande à part, à ne pas les ratifier et à revenir dans le cadre de l’unité syndicale !
Le Parlement doit jouer tout son rôle : appelons les députés à ne pas s’engager dans la voie de ratification d’un pareil accord !
Mobilisons car rien de tout ça n’aboutira avant mai 2013 (le temps des ratifications, le temps du conseil d’état, celui du conseil des ministres, et celui des assemblées et des recours).
Donc on a le temps d’expliquer, de combattre et de gagner ! 
Examinons ci dessous les 13 points (adoptés) 13 qui… portent malheur
1°) les contrats « courts »
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