mardi 19 février 2013

Un gouvernement dans la crainte des marchés

Depuis vingt mois consécutifs, le nombre de chômeurs augmente. Environ 5 millions de personnes sont au chômage, qu’ils soient ou non recensés comme tels. 2 millions de plus, ne trouvant pas assez de travail pour subvenir à leurs besoins, subissent un chômage «  partiel ». La hausse des prix et des loyers ronge la valeur des salaires, des pensions et des allocations. Le niveau de vie de l’immense majorité de la population est en baisse. Ceux qui étaient au seuil de la « grande misère » y sombrent. La fréquentation des Restos du Cœur, en hausse de 12 % depuis l’hiver dernier, n’est qu’un indicateur parmi bien d’autres du désastre social en cours.
Les sombres perspectives qui se dessinent pour la France ont fait l’objet d’un « dossier spécial  » publié le 17 novembre dernier par la revue britannique The Economist et intitulé La bombe à retardement au cœur de l’Europe. Dans l’éditorial qui présente le dossier, on peut lire : «  Le danger d’un effondrement de l’euro a reculé pour le moment, mais l’assainissement de la monnaie unique implique des années de douleur. La pression pour des réformes et des coupes budgétaires est la plus féroce en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Italie, qui ont tous connu des grèves de masse et des affrontements avec les forces de l’ordre. Mais un autre problème, plus grand que tous, s’annonce désormais : celui de la France ».
Ce dossier est largement composé, comme toujours dans ce magazine réactionnaire, de préjugés et de verbiage puéril. Néanmoins, son propos essentiel est évident, et sonne comme une menace. Pour répondre aux attentes des « marchés », François Hollande est sommé de tout faire pour réduire le « coût du travail », faciliter les licenciements et en finir avec les quelques protections qui restent aux salariés. Son gouvernement doit appliquer une politique d’austérité nettement plus sévère que celle qui est en vigueur actuellement. En même temps, il faut réduire les taxes pour les riches et revoir tous les aspects de la politique du gouvernement dans le but d’augmenter la rentabilité capitaliste. 
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