vendredi 22 mars 2013

Contre un projet de loi « qui va flexibiliser le travail

Une centaine de salariés syndiqués CGT se sont donné rendez-vous hier matin devant la mairie de Crolles, deux mois après l’accord national sur la sécurisation de l’emploi… Que la CGT et FO avaient refusé de signer.
Les manifestants, représentant une trentaine d’entreprises du Sud-Isère, n’ont pas choisi par hasard la mairie de Crolles, celle du député-maire et président de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale, François Brottes. Lequel, retenu à Paris, a indiqué qu’il serait à la réunion le 25 mars « à la permanence parlementaire du député Michel Issindou, entre plusieurs organisations syndicales, dont l’Union départementale CGT Isère ».
En attendant, Patrick Bernard, secrétaire général de l’USTM (Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie) CGT Isère, a revendiqué le « symbole » de la mairie. « On n’est pas là pour faire grève, mais pour faire pression. Nous n’avons pas voté pour Hollande mais contre la politique de Sarkozy. Cette politique, c’est toujours plus de flexibilité. Et ce texte (le projet de loi doit être promulgué fin mai, NDLR) va flexibiliser le travail. Il ne crée pas d’emplois, encore moins en période de crise. »
Le texte prévoit notamment l’encadrement des accords permettant de baisser salaires et/ou temps de travail en cas de difficulté. Il intègre de plus la possibilité de restructurer sans plan social via une mobilité obligatoire. Et en dépit de nouveaux droits octroyés aux salariés, « il y a d’autres possibilités à mettre en place, assène Patrick Bernard. Je regrette que l’on passe pour anti-tout. Lors du premier plan social d’Ascométal (au Cheylas), nous avions proposé un rachat de l’entreprise par les salariés. Pourquoi ça ne se fait pas ? Pourquoi ne pas nous laisser gérer ces entreprises ? Les Scop (Société coopérative et participative) sont celles qui ont une meilleure durée de vie ! »
Dauphiné libéré du  22/03/2013

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire