vendredi 5 avril 2013

Evasion fiscale : Pierre Laurent appelle à "une convocation extraordinaire du Parlement"


Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a demandé ce jeudi que le Parlement suspende ses débats pour se consacrer à la lutte contre l'évasion fiscale. C'est que selon lui la crise est totale, et nécessite qu'on s'attaque aux racines du pouvoir de l'argent.
Sur France inter au journal de 13 heures, le sénateur de Paris a réaffirmé son diagnostique de "crise très grave" à propos de l'affaire Cahuzac mais aussi des révélations du Monde sur des paradis fiscaux et le trésorier de campagne du candidat François Hollande.
"C’est une crise très grave, il faut aller à la racine des problèmes, on ne va pas se contenter de belles paroles. On voit bien que c’est le conflit d’intérêt entre le monde de la finance et des fractions importantes du monde politique qui sont à l’origine de cette crise. Et c’est à cela qu’il faut s’attaquer. Il y a des propositions pour ce faire qui sont sur la table depuis longtemps. "Je rappelle qu’à l’initiative d’un sénateur communiste, Eric Bocquet, le sénat a adopté un rapport qui fait 60 propositions pour lutter contre l’évasion fiscale, ces propositions sont aujourd’hui lettre morte. Donc il faut passer aux actes."
"La crise politique est totale, la crise de confiance est totale"
Dans une interview accordée à l’Humanité de ce jeudi, Pierre Laurent explique le fond de la crise politique. "Mais la crise politique est déjà là ! Elle a été nourrie depuis des années, pendant dix ans de pouvoir de droite, menée de concert avec les institutions européennes pour dessaisir les citoyens, en appliquant des traités désavoués par la majorité des Français. Dans ces conditions, et si le pouvoir socialiste continue de manière si indécente à tourner le dos aux engagements, aux espoirs de changement social qui ont été exprimés par les Français, et que s’ajoutent des dérives graves comme celle de Jérôme Cahuzac au cœur de l’appareil d’État, le risque d’une amplification de la crise politique est évident. Si nous voulons empêcher que la suspicion du «tous pourris» empoisonne la vie publique, il convient de s’attaquer aux racines du pouvoir de l’argent, en clarifiant les relations entre le pouvoir politique, qui doit émaner des citoyens, et les milieux financiers, qui n’ont pas à se substituer à l’intérêt général. C’est ainsi que l’on reconstruira une politique guidée par l’intérêt général et non par l’appât du gain. "
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