vendredi 12 avril 2013

Les syndicats d'ArcelorMittal dénoncent toujours le projet industriel

Alors qu'un Comité central d'entreprise doit être tenu ce jeudi à Paris pour entériner la mort des hauts fourneaux de Florange, les élus du personnel dénoncent "l'erreur" du projet industriel d'ArcelorMittal et demande au gouvernement de "revoir sa copie".
Adjurant le gouvernement de "revoir sa copie", Philippe Verbeke, délégué CGT, a mis en avant "le rapport explosif de Secafi qui invalide totalement le projet". "La filière liquide peut redémarrer dès aujourd'hui par rapport à la situation du marché", a-t-il souligné, jugeant que cela n'avait "aucun sens de rester dans un schéma comme celui-là". Pour le syndicaliste, le gouvernement "a pu se tromper parce qu'il n'avait pas tous les éléments en mains mais si on laisse filer très rapidement ce sera irréversible".
"La balle est dans le camp des politiques" affirme la CGT
Même son de cloche pour son homologue de la CFDT, Jean-Marc Vécrin, qui dit toujours croire "à une possibilité de redémarrer avec de l'acier propre, avec le projet européen Ulcos" de captage et d'enfouissement de CO2. "La balle est dans le camp des politiques", selon lui. Le délégué s'attend à une reprise d'activité, sur Dunkerque et Fos (Bouches-du-Rhône), mais "on est déjà tellement limite qu'on va devoir importer des brames" (matière première pour la fabrication de tôles, ndlr). "Pour Mittal le problème est structurel; pour nous il est conjoncturel. (...) Cela fait 24 mois qu'on dit que la stratégie n'est pas bonne", a-t-il ajouté.
"Une mise sous cocon, c'est un arrêt définitif", souligne FO
Dans son rapport, le cabinet Secafi estimait que l'arrêt de la filière liquide à Florange allait "aboutir à un déficit de capacité du groupe". "Le rapport Secafi est clair : Mittal se coupe de sa capacité de production en France et en Europe", a insisté Jean-Marc Vécrin. Plus résigné, Norbert Cima (FO) a estimé que les salariés avaient "été trahis par le gouvernement en place". "Aujourd'hui nous allons acter la fin de la sidérurgie lorraine et ses conséquences sur toute la vallée de la Fensch", a-t-il déclaré. "Une mise sous cocon, c'est un arrêt définitif. On ne pourra plus redémarrer", a-t-il aussi dit en indiquant que l'atmosphère à Florange était "triste".
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