mardi 7 mai 2013

"Il ne faut pas laisser la rue à la droite et à l'extrême droite"

Par Le Monde.fr
Bastion communiste s'il en est – la ville est administrée par le PCF depuis "toujours", c'est-à-dire 1920 –, Saint-Pierre-des-Corps ne pouvait pas ne pas en être. Il est 9h20 ce dimanche matin quand quatre cars, dont trois sont pleins, s'élancent de la petite ville ferroviaire des environs de Tours à destination de la manifestation parisienne organisée par le Front de gauche. Ajoutés à la quarantaine de cheminots qui "monteront" en train de leur côté et à la quinzaine de voitures ayant opté pour le mode covoiturage, ce sont environ 300 personnes d'Indre-et-Loire qui ont prévu d'aller défiler contre la politique d'austérité du gouvernement. "Un bon signe", assurent les responsables qui se souviennent avoir été moitié moins il y a un an lors du fameux rassemblement de la Bastille, qui avait réuni 120 000 personnes selon les organisateurs.
Une dizaine de drapeaux rouges ont été glissés dans les soutes des véhicules. Mais foin de balai, comme le réclamait Jean-Luc Mélenchon. Un "signe" là aussi ? Un an après l'élection présidentielle, le leader du Front de gauche parvient certes toujours à mobiliser autour de sa personne en Touraine, mais avec sans doute moins d'enthousiasme qu'en 2012 quand les retransmissions de ses meetings faisaient le plein dans les bistrots de Saint-Pierre-des-Corps. Il est vrai que le surcoût de sa campagne a laissé des traces, ici : 20 000 euros pour la fédération d'Indre-et-Loire et ses 700 adhérents.
Pas le choix : afin de proposer un prix attractif pour cet aller-retour à Paris – 17 euros – le parti a dû la jouer "fine" au moment de la négociation avec la compagnie d'autocar. Un seul chauffeur a été réquisitionné par véhicule, au lieu de deux en temps normal. Seule contrainte : rentrer fissa après la manif, afin de respecter les amplitudes horaires et les temps de pause des conducteurs. Mais partir vite est aussi conseillé afin de ne pas rater le grand rassemblement de cars, prévu sur l'aire de péage de Saint-Arnoult (Yvelines), avant Paris. Les éternels retardataires sont (enfin) arrivés. Cap sur la Bastille !
"ON A INTÉRÊT À SE BOUGER"
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