mardi 30 juillet 2013

Collectif Retraites 2013 Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins !



 

La campagne, c’est parti !

 


PARIS, 10 juil 2013 (AFP) - Une pétition a été lancée mercredi par plusieurs dizaines de personnalités de la gauche politique et syndicale pourrefuser la réforme des retraites prévue cet automne par le gouvernement, à l'initiative de la Fondation Copernic et du mouvement altermondialiste Attac.

"Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins" s'intitule le texte proposé à la signature des Français opposés à la réforme.

Cette réforme, actuellement discutée avec les partenaires sociaux, doit comporter des mesures financières pour réduire le déficit des régimes de retraites, notamment un allongement de la durée de cotisation minimale pour obtenir une pension complète (41,5 ans actuellement).

"Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraités, la destruction des solidarités sociales, l'idéologie absurde du +travailler toujours plus+ dans une société productiviste inégalitaire. Cet engrenage favorise l'extrême droite et menace à terme la démocratie", affirment les signataires.

Parmi eux figurent des personnalités politiques de gauche et d'extrême gauche comme Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche (PG), Pierre Laurent, secrétaire général du parti communiste (PCF), Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Gérard Filoche, membre du bureau politique du PS.

On y trouve également des dirigeants syndicaux nationaux comme Bernadette Groison (FSU), Annick Coupé (Solidaires), Emmanuel Zemmour, président de l'UNEF (étudiants) ou de fédérations comme Jean-Marc Canon (Fonctionnaires CGT).

Sont présents également sur la pétition Pierre Khalfa, président de la Fondation Copernic, et Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac.

Pour faire barrage à la réforme, les signataires envisagent d'organiser des réunions, des "initiatives de rue", des "ateliers d'éducation populaire" et de participer aux "initiatives prises par le mouvement syndical".

Une première journée d'action avec grèves et manifestations a été annoncée pour le 10 septembre par quatre syndicats: la CGT, Force ouvrière, la FSU et Solidaires.


 


lundi 29 juillet 2013

Chiffres du chômage : Malgré l’été, nouveau record du chômage !

Pour le 26ème mois consécutif, le nombre de demandeurs d’emploi augmente pour atteindre des niveaux jamais égalés.

La période estivale n’aura pas eu raison de l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi. Les clignotants sont au rouge, le chômage des seniors et de longue durée augmente.

Les premières causes du chômage sont les fins de CDD et les ruptures conventionnelles qui ont explosé depuis leur création en août 2008.

Les emplois aidés ne peuvent, à eux seuls, permettre une inversion de courbe. C’est d’une autre politique de l’emploi dont on a besoin.

La relance de l’économie passe par une relance de la consommation qui représente 57 % du PIB. Elle permettra de relancer la croissance et donc l’emploi.

La loi Sapin dite de « sécurisation de l’emploi » découlant de l’ANI de janvier 2013 ne règle rien. Au contraire, à l’image de la Papèterie Elba, dans le Puy de Dôme, elle permet de licencier plus vite.

Il faut faire reculer la précarité, conditionner les aides aux entreprises et créer une véritable sécurité sociale professionnelle.

Il faut mettre fin à la politique d’austérité et changer de cap.

C’est pour ces objectifs que la CGT appelle les salariés, les retraités et les privés d’emploi à se mobiliser le 10 septembre prochain.

Montreuil, le 24 juillet 2013

Manifestation du 10 septembre : l'affiche de la CGT


samedi 27 juillet 2013

Manifeste : Que faire de la dette et de l’euro ?


par Daniel Albarracín , Nacho Álvarez Peralta , Bibiana Medialdea , Francisco Louça , Mariana Mortagua , Stavros Tombazos , Ozlem Onaran , Giorgos Galanis , Michel Husson , Lidia Rekagorri Villar , Teresa Pérez del Río , Manolo Garí
La crise
L’Europe s’enfonce dans la crise et la régression sociale sous le poids de l’austérité, de la récession et de la stratégie de « réformes structurelles ». Cette pression est étroitement coordonnée au niveau européen, sous la direction du gouvernement allemand, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne. Il y a un large consensus pour dire que ces politiques sont absurdes et même qu’elles sont menées par des « analphabètes » : l’austérité budgétaire ne réduit pas la charge de la dette, elle engendre une spirale récessive, toujours plus de chômage, et sème la désespoir parmi les peuples européens.
Ces politiques sont pourtant rationnelles du point de vue de la bourgeoisie. Elles sont un moyen brutal - une thérapie de choc – de restaurer les profits, de garantir les revenus financiers, et de mettre en œuvre les contre-réformes néolibérales. Ce qui se passe est au fond la validation par les États des droits de tirage de la finance sur la richesse produite. C’est pourquoi la crise prend la forme d’une crise des dettes souveraines.
Le faux dilemme
Cette crise est un révélateur : elle montre que le projet néolibéral pour l’Europe n’était pas viable. Ce dernier présupposait que les économies européennes étaient plus homogènes que ce n’est le cas en réalité. Les différences entre pays se sont creusées en fonction de leur insertion dans le marché mondial et de leur sensibilité au taux de change de l’euro. Les taux d’inflation n’ont pas convergé, et les faibles taux d’intérêt réels ont favorisé les bulles financière et immobilière et intensifié les flux de capitaux entre pays. Toutes ces contradictions, exacerbées par la mise en place de l’union monétaire, existaient avant la crise, mais elles ont explosé avec les attaques spéculatives contre les dettes souveraines des pays les plus exposés.
Les alternatives progressistes à cette crise passent par une profonde refondation de l’Europe : la coopération est nécessaire au niveau européen mais aussi international pour la restructuration de l’industrie, la soutenabilité écologique et le développement de l’emploi. Mais comme une telle refondation globale semble hors de portée compte tenu du rapport de forces actuel, la sortie de l’euro est présentée dans différents pays comme une solution immédiate. Le dilemme semble donc être entre une sortie risquée de la zone euro et une hypothétique harmonisation européenne qui devrait émerger des luttes sociales. Il s’agit à notre avis d’une fausse opposition : il est au contraire décisif d’élaborer une stratégie politique viable de confrontation immédiate.
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Métropoles : Non au coup de force ! C’est aux citoyens de décider !

Au coeur de l’été, le gouvernement passe en force à l’Assemblée nationale, une loi qui modifie de fond en comble nos institutions territoriales.
Contrairement à ce qui avait été débattu avec les élus aux États généraux du Sénat, cette loi donne le signal d’une recentralisation considérable. Elle crée une nouvelle institution, la métropole, pour 11 grandes villes dont Paris, Lyon et Marseille.
Ces métropoles concerneront 30 millions d’habitants. La métropole serait la nouvelle clef de voûte de l’organisation de la République en concentrant un très grand nombre de pouvoirs stratégiques et de financements retirés aux communes, quasiment vidées de leur capacité d’agir au service de leurs populations. Cette loi s’en prend aussi aux compétences déléguées aux communautés d’agglomérations promises à déconstruction pure et simple. Les communes sont noyées dans des entités (conseil de territoire de 200000 à 300000 habitants) relevant des décisions centrales de la métropole, à l’image de simples « arrondissements ».
En Ile-de-France, la Métropole du Grand Paris sera créée au 1er janvier 2016 avec un Conseil métropolitain de plus de 200 membres réservant un quart des places aux élus de Paris. Une assemblée des maires aura voix consultative une fois par an. Dans les faits, le président de la métropole et quelques vice-présidents « règneront » sur 6 millions d’habitants !
D’ici 2020, dans toutes les métropoles, ces membres seront élus pour moitié au suffrage universel direct effaçant ainsi la place des communes, des départements et des intercommunalités.
Cette solution technocratique et hypercentralisatrice éloigne les citoyens des décisions. Elle est profondément antidémocratique et inacceptable ! Elle est la négation, la fin décidée autoritairement des projets construits avec les habitants dans les communes, des dynamiques de territoires, et des coopérations entre collectivités. C’est la fin de la démocratie locale ! Inefficaces, ces monstres technocratiques préparent une nouvelle ère de régression sociale. Ils produiront encore plus d’inégalités territoriales dans l’aire métropolitaine, avec l’effacement des services publics de proximité dans chaque territoire communal, intercommunal, départemental.
L’affirmation des métropoles créera à Paris une nouvelle coupure entre petite couronne et grande banlieue, et érigée en modèle au plan national, laissera à la traîne toutes les franges périurbaines et rurales.
Le principal objet de ces technostructures centralisées est de répondre aux objectifs de compétitivité réclamés, au titre de la concurrence, par les puissances financières.
Ce qui veut dire austérité et réduction partout des moyens mis à disposition de l’action publique et des réponses par les collectivités aux besoins humains, sociaux et écologiques ! Avec le désengagement de l’État, il est déjà question de créer par ordonnance des impôts nouveaux pour financer les métropoles ! Les règles budgétaires des métropoles seront fixées par ordonnance du gouvernement dans les 18 mois qui viennent !

vendredi 26 juillet 2013

Tunise : « L'assassinat de Mohamed Brahmi est une infamie »

L'assassinat, en ce jour anniversaire de la république tunisienne, de Mohamed Brahmi, député, coordinateur général du Mouvement populaire et dirigeant du Front populaire, est une infamie.
En abattant l'opposant au gouvernement islamiste d'Ennahda, ses assassins et leurs commanditaires veulent instaurer un climat de terreur et atteindre la démocratie tunisienne dans sa chair.

L'inaction des autorités depuis le lâche assassinat de Chokri Belaïd permet à ces commanditaires d'agir en toute impunité. Ce crime odieux vient s'ajouter aux constantes menaces et attaques dont sont la cible les militants, les dirigeants des forces démocratiques et de progrès, les syndicalistes, mais aussi les citoyens parmi lesquels de très nombreuses femmes qui s'opposent avec courage à l'obscurantisme et à une politique qui n'a fait qu'aggraver les inégalités.

Le gouvernement et le président tunisiens sont responsables d'une telle situation et ont des comptes à rendre au peuple. Les assassins et les commanditaires de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi doivent être arrêtés et condamnés. La sécurité des citoyens doit être garantie en commençant par démembrer les ligues qui font régner la violence dans le pays.

Le PCF réaffirme sa totale solidarité avec le peuple tunisien et toutes les forces sociales, citoyennes et politiques démocratiques qui combattent pour une Tunisie libre, indépendante, juste et démocratique.
Pierre Laurent,  secrétaire  national du PCF