lundi 22 juillet 2013

Retraite: la bourse ou la vie?

« La retraite, c’est d’abord du bonheur, un bonheur gagné, du temps libéré parce qu’on l’a bien mérité, comme les congés payés ». Pour Olivier Dartigolles (PCF), Sandra Demarcq (NPA), Gérard Filoche (PS), Noël Mamère (EELV) et Willy Pelletier (Fondation Copernic), financer notre système de retraite en restant « fidèle aux idéaux de la gauche » requiert « un peu de courage politique » et implique de « rompre avec les logiques financières ».
Quelles sont les conquêtes de la gauche ? Les congés payés, l’extension de la Sécurité sociale, la retraite à 60 ans, des droits dans l’entreprise, la peine de mort abolie, le souci des générations futures, plus d’égalité entre hommes et femmes, le mariage pour tous, la réduction du temps de travail, des augmentations du Smic et du pouvoir d’achat, un Etat qui refuse la logique des marchés étendue à la société et au vivant, qui développe les services publics et considère la protection de la planète comme une priorité…
Un inventaire à la Prévert ? Non, un projet de société où l’intérêt général prime sur l’enrichissement de quelques-uns. La retraite, c’est d’abord du bonheur, un bonheur gagné, du temps libéré parce qu’on l’a bien mérité, comme les congés payés. Du temps pour celles et ceux qu’on aime, nos enfants, nos parents. Le moment de réaliser des projets mille fois reportés. Une vie pour soi et pour s’engager. Sans jeunes retraité(e)s, plus de tissu associatif en France.
Il faut financer les retraites, certes. Mais l’argent déborde ! Pour le CAC 40, c’est l’apothéose du coffre-fort. La part salariale, perdue depuis trente ans au profit des dividendes, s’élève à 170 milliards d’euros par an ; en 2012, 230 milliards ont été distribués ! Les avoirs français dans les paradis fiscaux sont de 590 milliards. La fraude fiscale est de 60 à 80 milliards… La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal distribuées.
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