mercredi 4 septembre 2013

L’avenir commence maintenant !

par Patrick Le Hyaric
Au-delà de la simple opération de communication politique sans lendemain, un débat citoyen approfondi sur un nouveau projet pour la « France en 2025 » est nécessaire. Il est en effet indispensable de sortir du court-termisme et de retrouver l’essence même de la politique. Celle qui consiste à fixer un cap pour que cela aille mieux pour chacune et chacun, pour sécuriser l’avenir. Celle qui renoue avec le progressisme à la française et veut contribuer à changer le monde. Malheureusement, le gouvernement ne s’est pas fixé cet objectif avec le séminaire qu’il a tenu. Un regard lucide sur le présent permet aisément de voir que, dans notre pays, les familles populaires connaissent, pour la première fois depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, une sérieuse régression de leur niveau de vie. C’est là une nouvelle donnée historique. Les décisions prises sous les deux derniers quinquennats de la droite, tout comme, depuis un an, celles prises par le gouvernement socialiste-écologiste, vont produire de nouvelles dégradations de la vie quotidienne, de nouvelles insécurités sociales et environnementales, de nouveaux reculs des droits humains et sociaux, alors que les puissances d’argent sont sécurisées. Ceci n’a rien à voir avec un projet progressiste !
L’acceptation de ce que l’on appelle « le pacte budgétaire européen » ou la « loi de flexibilité du travail » va produire de terribles effets négatifs dont on ne mesure sans doute pas encore toute la portée. Le refus du gouvernement de donner une impulsion pour un nouveau partage des richesses, à commencer par une augmentation des salaires, alors que les prix des produits de première nécessité continuent d’augmenter, est porteur de graves dangers pour l’avenir, tout comme le refus d’une vraie réforme progressiste de la fiscalité et du crédit. Il en est de même pour le projet en débat de réforme des retraites. Au moment où doit s’effectuer le choix de taxer, soit, une  nouvelle fois, les salariés et les retraités, soit la finance, le courage n’est pas d’allonger la durée de cotisation ou d’augmenter la CSG sur les familles populaires ou encore d’abaisser le prétendu « coût du travail ». Le courage c’est de taxer les revenus financiers du capital et de s’engager dans un nouveau projet de développement favorable au travail. Cette réflexion ouverte et constructive pour l’emploi est urgente. Elle est liée à l’avenir de notre industrie et des services, à la révolution informationnelle, aux mutations de l’agriculture, aux promesses d’un nouveau projet pour une politique de la mer et à l’indispensable transition écologique.

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