mercredi 11 septembre 2013

Le dernier discours de Salvador Allende



Par Philippe Marlière
Salvador Allende (1908-1973), un médecin de formation, est démocratiquement élu président du Chili en 1970, à sa quatrième tentative. C’est un socialiste ; le premier marxiste à accéder à ce poste sur le continent sud-américain.
Le 11 septembre 1973, l’armée chilienne lance ses chars contre le palais de la Moneda, la résidence présidentielle. Les cadres fascisants de l’armée avaient déjà tenté de renverser le régime de gauche démocratiquement élu. Le nouvel assaut sera victorieux. De la junte militaire qui organise cet acte odieux émergera Augusto Pinochet, qui avait été nommé général en chef des armées par Allende quelques jours auparavant. Le coup d’État est financièrement et logistiquement soutenu par les États-Unis sous la présidence Nixon.
Quelques minutes avant la prise de la Moneda, Allende s’adresse à la nation chilienne sur les ondes de Radio Magellanes. C’est un discours d’adieu. Le « président camarade » a refusé de fuir le pays, comme le lui proposait les putschistes. La qualité de l’enregistrement est médiocre. Surimposés aux paroles du président chilien on entend des bruits de fond : des voix angoissées et agitées, ainsi que des bruits d’explosion et de fusils automatiques. La retransmission se déroule dans le chaos général alors que les chars entourent déjà le palais présidentiel.
Lire la suite

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire