jeudi 31 octobre 2013

Écotaxe, manifs dans le Finistère : la réaction du PCF du pays de Quimper

La déclaration au sujet de l'écotaxe et des manifestations en cours dans le Finistère d'Yvonne Rainero, secrétaire de la section du pays de Quimper du PCF.
Juste combat, celui de ces salariés de l’agroalimentaire, en Bretagne et ailleurs, laissés par milliers sur le carreau par les folles stratégies de leurs patrons, entreprises familiales comme Doux ou grosses coopératives comme la Cecab, lancés dans la course à la mondialisation capitaliste. Et quand le dumping social produit le désastre annoncé, la variable d’ajustement c’est toujours la vie des salariés, de leurs familles, de leurs territoires, mis en concurrence par les responsables mêmes de ce désastre.
Ces salariés ont raison d’interpeller le gouvernement qui n’a pas apporté de réponse à la hauteur de leur détresse et du démantèlement de l’outil industriel.
Juste combat, celui des petits paysans et particulièrement des éleveurs, victimes collatérales de la crise du secteur agroalimentaire. Coincés entre les exigences de leurs fournisseurs et des banques, et celles des grands distributeurs, livrés à la concurrence soi-disant libre et non faussée, ils ne peuvent obtenir la juste rémunération de leur travail qui leur permettrait de vivre dignement, de pérenniser leurs exploitations, et de pratiquer une agriculture de qualité répondant aux besoins des consommateurs et assurant notre souveraineté alimentaire.
Juste combat encore celui de ces salariés, artisans, commerçants, petits entrepreneurs victimes eux aussi de l’effondrement des piliers de l’activité économique bretonne.
Et si l’écotaxe, dont le décret de création a été signé entre les 2 tours de l’élection présidentielle par le 1er ministre de Sarkozy, n’est pas la raison principale de la crise actuelle dont les causes sont plus profondes et anciennes, il n’en reste pas moins que, dans ce contexte, sa mise en œuvre en janvier, même atténuée, aurait plombé encore un peu plus la situation économique de la Bretagne, déjà très fragilisée et lourdement pénalisée par sa situation excentrée. Il était urgent d’adopter un moratoire, comme le demandaient les élus communistes, il faut maintenant mettre toutes les questions sur la table avec toutes les parties concernées.
Juste combat que celui de tous ceux et celles qui veulent vivre, décider, travailler au pays, comme on disait en Bretagne dans les années 70. Et plus que jamais nécessaire aujourd’hui où les marchés financiers font peser leur loi d’airain à une échelle sans précédent, détruisant l’emploi, les activités humaines, les territoires, faisant exploser la pauvreté et les inégalités, dépossédant les citoyens de la possibilité de décider librement de leur présent et de leur avenir.
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