jeudi 7 novembre 2013

Une réforme fiscale urgente

Par Patrick Le Hyaric
La perspective de l’application de l’écotaxe a agi comme un révélateur après la tentative du gouvernement de taxer l’épargne populaire. Nos concitoyens se sont dès lors dressés  non pas contre l’impôt ou la nécessité de défendre l’environnement, mais contre l’injustice fiscale.

De plus en plus, ils  observent qu’on leur demande de faire des efforts pour réduire les déficits et la dette, alors que plus ils paient, plus les trous se creusent dans les caisses publiques et moins sont efficaces les services publics mis à la diète. Il ne peut qu’en être ainsi dés lors qu’aucune grande initiative nouvelle n’est prise contre les licenciements et pour relancer l’activité, améliorer les rémunérations du travail et s’émanciper des directives austéritaires européennes. Les mouvements qui se développent en Bretagne témoignent du grand désespoir d’une partie importante de la population qui subit depuis des années l’agonie de l’agriculture familiale, la destruction du tissu industriel et le coma avancé des bourgs ruraux. L’écotaxe a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Celle-ci découle d’ailleurs de la directive « euro-vignette » qui elle-même s’inscrit dans la logique du Conseil et de la Commission européenne qui enjoignent aux Etats de réduire les impôts sur le capital et la progressivité de celui sur le revenu, pour développer des taxes de consommation comme la TVA, celle sur les carburants et d’autres dites « environnementales ». De surcroît, la création de l’écotaxe par le pouvoir de droite s’accompagne de l’expérimentation d’une orientation antirépublicaine, constituant un scandale d’Etat : celui de la collecte d’un impôt par une société privée étrangère « éco-mouv ». Celle-ci est en partie propriété du groupe Benetton et du rapace en chef, la grande banque Goldman-Sachs. Il est prévu qu’elle se livre à un grand pillage puisque plus du quart des recettes escomptées de l’écotaxe irait directement dans ses caisses. Une enquête publique doit être diligentée d’urgence par le Parlement ou le gouvernement sur la nature et les objectifs réels de ce contrat afin de le dénoncer.

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