lundi 6 janvier 2014

La justice s'archarne encore et encore contre les cinq de Roanne

Pourtant relaxés le 17 décembre dernier par la justice, les cinq syndicalistes de la CGT vont devoir reprendre le chemin du tribunal de Roanne. En effet, le procureur général de la Cour d’appel de Lyon a décidé de faire appel du jugement de relaxe. "C'est un acharnement inadmissible", s'insurge le numéro un du PCF, Pierre Laurent.
"L'acharnement contre ces cinq syndicalistes ne cessera donc t-il jamais ? C'est inadmissible", s'offusque, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF dans un communiqué. "Je demande des explications : qui est responsable d'un tel acharnement? Une chose est certaine : la mobilisation doit reprendre sans tarder pour obtenir leur relaxe totale et définitive", déclare le numéro un communiste. Cette décision a été accueillie avec stupeur par la CGT : "Après la relaxe des camarades, j'avais déclaré que c'était une victoire de la raison sur l'absurde. Et bien, il y a encore des gens qui sont dans l'absurde. C'est de l'acharnement politico-juridique. Nous sommes tous abasourdis", a déclaré Serge Lenoir, secrétaire général Union locale CGT du Roannais. "On pensait avoir tiré un trait sur cette affaire, mais on se rend compte que l'acharnement continue contre les militants syndicaux", a renchéri Didier Marchand, secrétaire du syndicat CGT des agents hospitaliers du Roannais, et l'un des cinq militants poursuivis. "C'est une simple décision politique car on entre en période électorale", a-t-il ajouté.
Le calvaire judiciaire de Cristel Coste, Jean-Paul Barnaud, Gérald Dionozio, Christian Osete et Didier Marchand, militants CGT, inquiétés depuis 2010 pour des tags puis pour refus de prélèvement d’ADN, avait pris fin le 17 décembre dernier après la relaxe prononcée par le tribunal de Roanne. Le parquet, qui avait dix jours pour faire appel, en a décidé autrement par la décision de son procureur général qui a fait appel du jugement de relaxe mardi 31 décembre 2013. "La mobilisation doit reprendre sans tarder pour obtenir leur relaxe totale et définitive et exiger le vote d'une loi supprimant le fichage pour activités syndicales et amnistiant les syndicalistes déjà condamnés", conclut Pierre Laurent.
"On va se battre! ", écrit le porte-parole du PCF sur Twitter :
Le procureur de la République fait appel suite à la relaxe des 5 de Roanne. Beurk...quel acharnement. On va se battre.
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