lundi 3 février 2014

Les « Fralib » touchent du doigt leur rêve de coopérative



Les ouvriers de l’usine occupée de Gémenos ont reçu la visite d’un industriel qui pourrait rouvrir le carnet de commandes de l’usine fermée en 2010.
Après onze mois sans salaire et l’annulation d’un troisième plan social, les « Fralib » ont des raisons d’espérer. Pour la première fois en trois ans de lutte, le groupe multinational a accepté de discuter des conditions d’une reprise de l’activité par les ouvriers. Mais surtout, l’usine intéresse des industriels du secteur.
Les chaînes de production, rachetées par la communauté urbaine d’Aubagne en septembre 2012 et entretenues depuis par les salariés, ont été brièvement remises en route mardi 28 janvier à l’occasion d’une visite d’un groupe « qui intervient dans le thé au niveau mondial ». Son nom est tenu secret, mais il pourrait prochainement offrir aux Fralib les « volumes » de débouchés qu’ils attendent pour reprendre, ou moins partiellement, l’activité.
Cela sonnerait aussi la fin d’un mano a mano entre la direction du groupe Unilever et les salariés de Fralib qui réclament de pouvoir exploiter la marque Elephant, dont la production a été délocalisée en Pologne.
90 000 euros par salarié pour clore le bras de fer
Pour l’heure, la bagarre se poursuit. Condamné par la justice à revoir son troisième plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sous peine d’une astreinte financière de 10 000 par jour [1], la multinationale a présenté un quatrième PSE le 15 janvier pour les 14 salariés protégés… Sur 182 ex-employés au total. Elle a toutefois légèrement infléchi sa stratégie de pourrissement en participant à des discussions confidentielles.

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