samedi 1 mars 2014

De la sueur pour les jeunes, des larmes de joie pour les actionnaires !

Deux sociologues ont travaillé sur le questionnaire construit par France Télévisions autour des attentes des jeunes. Intitulée « Génération quoi ? », cette enquête a permis de recueillir 210 000 réponses. Le constat est accablant : seuls 25% que leur vie sera meilleure que celle de leurs parents,  70% pensent que la société ne leur permet pas de montrer ce dont ils sont capables quand 61% critiquent le système éducatif qui ne donne pas sa chance à tout le monde. Il y a un sentiment de mépris, de relégation qui ressort de ces chiffres qui révèlent la violence de la crise, de la précarité que nous vivons au quotidien.
Hasard du calendrier, les chiffres des dividendes versées aux actionnaires des entreprises cotées en bourse viennent de tomber : plus de 1000 milliards (une première dans l’histoire) dont 36,8 milliards pour la France qui se retrouve en troisième position du classement mondial !
Ce contraste est saisissant et révèle la fumisterie généralisée dans laquelle on veut nous plonger. Les richesses produites n’ont jamais été aussi grandes alors que la précarité et le chômage continuent d’exploser. Quand les jeunes expriment un mal-être, le sentiment de ne pas pouvoir construire son avenir, les actionnaires continuent de se gaver et couler des jours heureux. Les responsables de la crise que nous vivons sont dans l’impunité et la tranquillité la plus totale…
Plutôt que de sacrifier nos droits pour « attirer » les investisseurs, le président de la République devrait enfin mettre la priorité sur les jeunes
En début de semaine dernière, le président François Hollande recevait 34 dirigeants de grandes entreprises mondiales pour leur faire de nouveaux cadeaux fiscaux sur notre dos. Il ferait mieux de regarder les préoccupations des salariés et des jeunes de ce pays.
L’enquête « Génération quoi ? » montre qu’il y a des potentiels de changement forts et que les jeunes veulent en être acteurs. S’ils sont près la moitié à ne plus faire confiance dans la politique, cela exprime une véritable colère pour des jeunes qui ont aspiré au changement par l’alternance en 2012, vite déçue par les différents renoncements gouvernementaux.

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