mardi 18 mars 2014

Municipales: Nîmes, ville-pilote pour le Front de gauche



Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon tenaient meeting commun pour la première fois dans la campagne des municipales. À Nîmes, ils soutenaient vendredi la liste d’un Front de gauche très élargi.
Nîmes (Gard), correspondance. Déjà ville-pilote du Front de gauche en 2009 pour ses premiers pas sur la scène politique européenne, Nîmes pourrait bien être l’exemple français de la réussite de la coalition. Vendredi soir, dans une salle des Costières archicomble, se sont réunis pour la première fois dans la campagne des municipales, outre Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, et Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG) – qui ne s’étaient pas montrés ensemble depuis la manifestation marseillaise du 18 janvier –, les dirigeants nationaux d’Europe Écologie-les Verts (EELV), d’Ensemble et nombre de socialistes qui « ont gardé le cœur à gauche ». « Une force populaire destinée à battre la droite, barrer l’avancée de son extrême et mener des politiques courageuses à gauche, dans le sens uniquement de l’intérêt général, contre l’austérité et les privilèges de la finance et qui plus est propre de tout scandale public » : tel était le fond du meeting de soutien à la liste conduite par la communiste Sylvette Fayet, Vivons Nîmes ensemble.
Un grand moment de revendications politiques pour Sylvette Fayet, qui a développé son programme alliant gratuité des premiers mètres cubes d’eau et construction de 600 logements sociaux par an, une solution cohérente de transports en commun et la transition énergétique, des espaces socioculturels… En somme « l’écologie au solidaire grâce à l’intelligence collective pour l’égalité ».
Un large rassemblement

Le rassemblement, au-delà du Front de gauche, intègre le mouvement syndical, citoyen et associatif, les écologistes, l’Alternative socialiste. En témoignent l’ancien maire communiste de la ville, Alain Clary, des représentants de l’Unef, du mouvement Jeunes communistes, de collectifs de solidarité avec les Roms, des syndicalistes… Pierre Laurent y voit une brèche où s’engouffrer : « À Nîmes comme à Avignon ou Alès, nous sommes en situation de reconquête. » Et le secrétaire national du PCF de valoriser « une gauche de courage qui croit à la création des richesses et leur partage, une gauche qui ne se raconte pas la fable du pacte de responsabilité : il faut un sursaut politique qui rassemble ceux qui ont voulu le changement de politique en 2012 ». La liste nîmoise « symbolisant » selon lui « le combat que nous menons dans tout le pays », notamment « contre le FN ».

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